Appel à contributions - Ateliers
La science politique et la multi/inter/transdisciplinarité : Quelles remises en question et quelles reconfigurations ?
Depuis plusieurs années, la science politique et les autres disciplines des sciences sociales sont remises en question, déconstruites et reconstruites, par la multidisciplinarité, l’interdisciplinarité et, plus récemment, la transdisciplinarité. L’impact de ces remises en question s’est notamment traduit par une montée exponentielle de programmes thématiques parfois situés au sein d’unités disciplinaires comme la science et les études politiques, parfois situées au sein d’unités elles-mêmes thématiques comme les affaires publiques, les affaires internationales ou encore le développement international. De même, les organismes subventionnaires se sont eux aussi mis au diapason de cette reconfiguration disciplinaire en multipliant les programmes thématiques. Les revues thématiques, quant à elles, existent depuis longtemps et ne cessent de se multiplier. Finalement, les contours mêmes de la science politique sont mis en question, déterritorialisés et repensés à partir de différentes postures épistémologiques
Le moment d’esquisser un bilan de cette remise en question des disciplines traditionnelles, de réfléchir aux avantages et inconvénients, aux facteurs d’enrichissement, d’appauvrissement ou de confusion, pour la science politique québécoise semble arrivé. Ce bilan critique peut prendre plusieurs formes et s’articuler notamment à partir des questions suivantes :
- Quel est la nature et l’ampleur de l’impact de la multi/inter/transdisciplinarité sur la science politique ?
- Certaines composantes de la science politique comme l’administration publique, la gestion publique, les politiques publiques, la théorie et la pensée politique, les relations internationales, etc. ont-elles étés frappées plus directement ? Pourquoi et comment ? Quelles en sont les conséquences ?
- Quels sont les enjeux épistémologiques et les défis méthodologiques soulevés par la multi/inter/transdisciplinarité et comment peut-on les relever ?
- L’intégration des connaissances et l’éthique de la recherche sont-elles touchées par la multi/inter/transdisciplinarité ? De quelle manière ?
- Assiste-t-on à un simple changement de vocabulaire pour décrire de manière prétendument nouvelle une réalité disciplinaire et des pratiques de recherche depuis longtemps ancrées au sein de la science politique québécoise ? Est-ce un véritable renouvellement de la pensée et des pratiques de recherche ou plutôt une innovation essentiellement rhétorique ?
- Quelle est la spécificité de la science politique contemporaine au Québec, au Canada francophone et ailleurs au sein des sciences sociales ?
- Quels sont les cadres théoriques et épistémiques qui défient, réorientent et complexifient la science politique comme discipline ?
- Enfin, y a-t-il lieu de distinguer entre des effets temporaires de nature administrative au sein des universités et des organismes subventionnaires et des effets structurants de nature ontologique pour la science politique elle-même ?
Autant des questions, parmi plusieurs autres possibles, auxquelles s’intéresseront les différents ateliers du congrès 2018 de la Société québécoise de science politique qui se tiendra à l’Université d’Ottawa du 23 au 25 mai 2018. Les chercheurEs de tous les domaines de la science politique, ainsi que les collègues œuvrant au sein de disciplines connexes, interpellés par ces questions sont priéEs de faire parvenir leur(s) proposition(s) d’ateliers et de tables rondes au plus tard le 15 octobre 2017 via la plateforme prévue à cet effet. Les organisateurs accueilleront également toute proposition qui, sans nécessairement porter sur le thème du congrès, touche la science politique. Dans tous les cas, une proposition doit comprendre :
- Le nom, l’affiliation institutionnelle, l’adresse électronique et les coordonnées des personnes responsables*.
- Le titre de l’atelier ou de la table ronde.
- Un texte d’une longueur maximale de 250 mots décrivant la thématique abordée.
- Une liste des participant-e-s potentiel-le-s ainsi que leur adresse électronique.
Les responsables seront avisé-e-s de l’acceptation ou du refus de leur proposition par le comité organisateur au plus tard le 1 novembre 2017. Les responsables qui souhaiteront subséquemment lancer un appel à communications pourront compter sur le comité organisateur pour le diffuser dans les réseaux, mais la décision d’accepter ou de refuser les propositions individuelles reviendra à chaque responsable. Les responsables seront tenu-e-s de communiquer la composition finale des ateliers et tables ronde au comité organisateur au plus tard le 12 janvier 2018. Pour toute information supplémentaire, veuillez nous écrire à l’adresse suivante : sqsp@er.uqam.ca.
*Les personnes responsables des ateliers doivent être membres de la SQSP. Pour devenir membre, veuillez consulter le lien suivant.
**Cliquez ici pour l’appel à contributions en PDF.
Comité organisateur
Christian Rouillard, Geneviève Tellier, Dalie Giroux, Dimitrios Karmis, Hélène Pellerin, Geneviève Tellier, Luc Turgeon et Priscyll Anctil Avoine
Mot-clic : #SQSP2018
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