Apprentissage : franchissement d’obstacles qui ouvre de nouveaux chemins.

Apprendre est abandonner la sécurité de ce que l’on sait pour aller vers une connaissance inconnue et cette démarche engendre une inquiétude qui peut être plus ou moins forte selon les expériences réussies ou les échecs. Pour les besoins de cet article, nous allons assimiler cette difficulté au franchissement d’un obstacle.

① L’obstacle se présente infranchissable. On peut décider d’abandonner à ce stade, c’est le statu-quo. Rien ne change. L’apprentissage n’existe pas. Le processus s’est arrêté, car l’apprentissage est un phénomène naturel et il convient d’en rechercher les causes. Ce n’est pas l’objectif de cet article bien le sujet soit très intéressant et il est exploré par les neurosciences avec succès.

② On peut utiliser un raccourci avec le symbole de l’échelle pour aller plus vite. Ce sont les processus qui utilisent la répétition, une attitude passive pour appliquer une « recette » élaboré pour vous ! Ce sont aussi des conditions qui peuvent être coûteuses financièrement mais peu mentalement pour le pratiquant qui suit le mouvement. En effet, les procédures sont standardisées et font beaucoup de promesse. Si cela ne fonctionne pas, la personne se dira que c’est qu’elle est incompétente et cela renforcera sa mésestime de soi.

③ Un autre processus est beaucoup plus long à engager et il nécessite un investissement personnel de l’apprenant mais également son autonomie et la pratique du feed-back pour améliorer son développement. Le but est d’engager une démarche simple couronnée de succès. C’est l’image des premiers dépôts de sable au pied de la falaise avec une technique débutante.

④ La technique s’affine avec une organisation personnelle qui instaure la confiance en soi de l’apprenant. On observe une stabilisation de la méthode car elle expérimenté par soi-même. La motivation est installée.

⑤ La technique est rôdée et la persévérance se met en place, ce qui présage l’aboutissement du projet. La technique dans cette illustration paraît répétitive et cependant elle ne s’effectue pas exactement de la même manière car il faut tenir compte de la hauteur, comme les exercices de complexification croissants, quand on progresse dans son apprentissage avec des méthodes connues mais qu’il faut adapter. Les efforts supplémentaires sont facilement absorbés par la dynamique de réussite en cours d’accomplissement.

⑥ La technique est maintenant complètement maitrisée et la gratification fait son effet d’un plaisir intrinsèque durable, sur le fait d’avoir appris et de s’être approprié une compétence nouvelle. L’apprentissage est toujours un saut vers l’inconnu mais cette fois avec une stimulation propre à la confiance en ses possibilités de s’enrichir avec des connaissances ou compétences. Une fois parvenu au sommet, les difficultés suivantes seront autant de gratifications à obtenir.

Au terme de ce cheminement, l’apprenant est à présent aguerri pour de nouveaux apprentissages qui s’effectueront avec sérénité et plaisir intérieur. Ce n’est pas le cas de celui qui a surmonté la difficulté avec l’échelle (cas ②) et pour qui tout est encore à faire. Les apprentissages suivants ne pourront pas toujours bénéficier des mêmes facilités d’approche, particulièrement quand il doit faire appel à un travail personnel.

Bien entendu les apprentissages se font à tout âge et il n’est jamais trop tard pour y prendre plaisir. Le secret réside dans apprendre à surmonter les difficultés par soi-même en s’autorisant des erreurs et comme le dit l’adage il n’y que le premier pas qui coûte. La suite est naturelle car c’est le propre du cerveau d’apprendre, les jeunes enfants le pratique spontanément puis on l’oublie en grandissant. Donnons envie de retrouver cette joie de la découverte !

N’hésitez pas à exprimer si vous avez apprécié, commenter si vous avez des exemples concrets qui illustrent cette allégorie. Habituellement, à l’occasion d’une formation et pour débuter celle-ci, je développe une improvisation orale sur ce thème avec les schémas dessiné à la main au tableau. Cette fois-ci j’ai tenté de rédiger plus en détail le contenu de ma pensée. Qu’en pensez-vous ?