Arnaud Grzesiczak : vers une certification V2023 de la HAS
Arnaud Grzesiczak, directeur du Centre des maladies du foie et de l’appareil digestif du sud-ouest lyonnais (CMFAD), a récemment partagé son expérience sur la certification V2023 de la Haute Autorité de Santé (HAS) lors d’une réunion du Club qualité du C2DS.
Sa vision : « la certification V2023 peut prendre beaucoup de temps cependant, avec une bonne préparation et une approche systématique, elle peut offrir de nombreuses opportunités d’amélioration et d’économie d’énergie. »
Explications…
Les premières étapes de préparation à la certification
« Il faut commencer par le commencement.. J’ai désigné un responsable développement durable et formé un groupe de travail restreint mais représentatif de toutes les fonctions de l’établissement. Le groupe comprenait, le médecin référent développement durable, une infirmière et une secrétaire et le directeur, donc moi-même. La deuxième étape préliminaire était la vérification du circuit DDG avant la certification, avec modifications si nécessaire, car il n’avait pas été revu depuis une dizaine d’années. »
Deux mois avant la sortie de la V2023, des actions rapides ont également été mises en place : suppression des bouteilles en plastique, passage au papier recyclé et recyclage des masques en papier.
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L’axe de travail prioritaire : l’audit énergie
L’établissement a réalisé un audit énergie complet, qui a nécessité la collecte de toutes les factures d’électricité, des informations sur le fournisseur, le contrat et son étude. Les résultats ont permis de créer une courbe de réflexion sur l’énergie sur plusieurs années, avec des points d’attention. « Nous avons été plus loin dans notre audit en étudiant toutes les consommations par grands usages. Nous avons relevé le coût en euros et décomposé en kW. Avec cette étude nous avons pu identifier les points de consommation les plus importants et là où nous pouvions mettre en place des actions d’amélioration. »
Les préconisations d’économie d’énergie identifiées
« Nous avons commencé par une isolation du bâtiment avec un ajout de passerelles pour faire un sas et isoler le bâtiment. Ensuite, nous avons amélioré le bâti : remplacement des huisseries, changement des lanterneaux pour qu’ils soient isolés, installation d’une GTC avec une gestion de la chaleur, passage en géothermie pour changer la chaudière gaz, isolation des réseaux d’eau chaude, de l’éclairage extérieur piloté, remplacement des dernières lumières qui ne sont pas LED, installation de panneaux solaires, et même le remplacement du frigidaire des denrées périssables qui surconsomme à plus de 40 %. »
Quel est le résultat de toutes ces actions ?
Le groupe de travail a élaboré un plan d’action avec des coûts et un agenda, permettant de visualiser les améliorations point par point, les économies réalisées et les retours sur investissement.
« Il est important de se faire accompagner car ces projets sont de grande taille. L’accompagnement permet d’avoir une restitution globale et un plan d’action. Mais il faut savoir que tous les experts visiteurs sont sensibles, pas forcément aux grosses actions mais aussi aux petites actions individuelles. Parce que ces petites actions peuvent générer de gros gains sur l’année et des retours sur investissement très rapides. Les détecteurs de lumière installés par un électricien, par exemple, ont un retour d’investissement sur 8 mois. »