Arrêt maladie : faire payer le patron, l'idée qui énerve
Pour le moment, quand un salarié est en arrêt maladie, un délai de carence de trois jours s'applique. S'il est arrêté un, deux ou trois jours, il ne touchera donc pas son salaire, sauf si son entreprise a pris l'initiative de combler le manque à gagner. Seules exceptions : en cas de prolongation dans un délai maximum de 48 heures après le premier arrêt ou si les absences ont lieu dans le cadre d'une affection de longue durée.
Au-delà, des indemnités journalières proportionnelles à la rémunération (50 % du salaire journalier de base) sont versées par la Sécu. Dans certaines entreprises, un complément est parfois possible, mais cela dépend de la convention collective. Parfois même, dans d'autres groupes, il n'y a pas de délai de carence et le salaire est intégralement maintenu par l'employeur.
Le plan du gouvernement, qui a confié une mission à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) sur le sujet, serait donc de faire payer les indemnités journalières aux employeurs en cas d'arrêt maladie de moins de huit jours. Pour un arrêt d'une semaine, l'employeur payerait donc deux jours d'indemnités (après les trois jours de carence). L'économie attendue pour la Sécurité sociale serait de 900 millions d'après les travaux de l'Igas. "Je n'ai pas lu ce rapport, s'agace François Asselin, le patron de la CPME. Mais j'ai eu vent de ce projet il y a quelques jours et ça ne me fait pas du tout plaisir."