article 4. L'État et le secteur privé au Liban
En l'absence de l'État, et de sa négligence envers le secteur économique privé et social, ce dît secteur se débrouille de lui-même, comptant sur ses ressources humaines et de la capacité de consommation, afin de survivre, continuer et développer ses affaires.
Des procédures concernant plusieurs facteurs sont menées directement par la privatisation, ex. la relation entre le patronat et le personnel dans l'équilibre des salaires suivant l'inflation suffocante. Les relations entre fournisseurs et clients, s'accordant des formes de crédits opérationnels à leurs fonds de roulement à la place des banques occupées ailleurs aux activités financières publiques et limitées (en tant que client et associé), rejoignant les stratégies de participation et d’association occultes.
Les banques procèdent à des fusions, absorptions, acquisitions - participations des personnes physiques et morales arabes. Les banques étrangères ou leurs branches quittent petit à petit le pays, mises hors du circuit.
La politique bancaire de financement de secteurs aux particuliers, en délaissant les autres secteurs productifs privés, a commis et incité l'introduction du départ de la crise et de la régression économique nationale.
Les émigrés libanais sont découragés et n'ont pas de place dans cette organisation.
Le secteur privé, vivant et s'activant de ses propres lois opérationnelles, a montré l'aptitude de la continuité économique. L'État, dans son nouveau contexte de dirigisme, et en vue d'appuyer la livre libanaise à la spéculation, ou à sa dévaluation, s'est réservé depuis 1992 la place financière des devises étrangères. Pourtant, cette place représentait une ressource supplémentaire au secteur privé par la voie démocratique libre. Elle avait des conséquences positives comme négatives (profit ou perte de change) ; néanmoins, une libre spéculation a toujours tendance à un développement de profit, surtout dans un pays à
tendance de hausse, d'évolution et d'inflation.
Durant la guerre civile de 15 ans, la plupart des entreprises et des particuliers ont survécu et se sont compensés par ces transactions de change et ont comblé les pertes des sinistres subis par la guerre (profit de change important sur l'ensemble des investissements engagés en monnaie nationale).
L’entreprise familiale privée, reconnue par son dynamisme, active la roue économique et la valeur ajoutée nationale.
L’État devrait s’adhérer en tant que membre à l’organisation internationale du commerce général, protégeant mondialement la monopolisation ; et en
conséquence la cherté de vie. De même, les ministères de l’économie et de commerce et des affaires sociales, devraient s’activer pleinement sur le contrôle des prix. Les municipalités devraient s’occuper de près de toutes les fonctions sociales départementales.
Le citoyen doit changer et évoluer son caractère d'individualisation, en se concentrant davantage sur le caractère d'union et de communauté privée et nationale, laissant de côté le chacun pour soi, les apparences et le gonflement des muscles.
Les beyrouthins d’origine doivent s’assembler dans une formation d’union de communauté propre, en combattant et en renforçant leur Droit de présence
privilégié sur leur terre natale Beyrouth, qui leur est due d’office et proclamée par l’histoire. La classe moyenne d’antan est devenue aujourd’hui pauvre par les moyens de la politico-affaire ; doit s’attacher davantage à ses lieux en les
promulgant à sa génération future.
La richesse du Liban est constituée par le «citoyen libanais», de ses ressources humaines, de ses capacités de plusieurs langues, de sa culture, de ses relations internationales, de son caractère d'hospitalité et de grand
consommateur, qui avantage l'accélération de la roue économique. D'ailleurs, la description du miracle économique libanais provient de ces facultés. L'homme d'affaires libanais s'est distingué parmi un des premiers mondiaux, suivi par HongKong ; d'autant plus, des libanais sont parmi les dix premiers fortunés du monde.
La dynamique libanaise du secteur privé fut l'intersection et le pont entre l'Occident et l'Orient. La plupart des affaires occidentales sont traitées avec le Moyen-Orient par la représentation du Liban.
La conjoncture économique libanaise, à régime libéral, tient toujours sa force du secteur privé, l'unique levier de l'économie nationale. L'appui de l'État est nécessaire à la production de la confiance qu'il doit fournir au pays, étant le fondement principal de toute croissance économique.
L'émigration des libanais très répandue dans le monde, présente une ampleur d'importance, assure des revenus aux citoyens libanais.
L'État doit concevoir une politique et une relation d'attention, de coopération, d'assistance et de soutien aux émigrés libanais qui représentent les seules ressources de croissance d'avenir.
Une forte, nette et transparente collaboration doit se maintenir entre les deux secteurs public et privé. La déconcentration des secteurs microéconomique et macroéconomique, mène-t-elle à la multinationalisation pratique des affaires ou l’harmonisation du secteur privé et du secteur public ?...
Particularités au secteur privé
Le Liban dispose d’un degré de formation très élevé ; ainsi que d’une société civile très vive, qui est bien connectée avec l’Occident et l’Orient. Grâce à sa
diaspora de quatorze millions de libanais dispersés dans le monde, le Liban
dispose d’un réseau et de contact dans le monde entier et en particulier avec les Pays du Golf et de l’Afrique.
Les Libanais ont su toujours se distinguer à travers leur diversité, leur talent et leur incroyable créativité, qui fait du Liban le «Trend setter» du monde Arabe, que ce soit dans la mode, la bijouterie, la publicité, l’évènementiel, le divertissement. La technologie médicale montre une supériorité régionale, la chirurgie esthétique est la moins chère au monde. La confection des bijoux est prépondérante à
l’exportation.
La consommation au Liban est favorisée de manière exhorbitante par leur amour des produits haut-de-gamme, du bien-être et de la chirurgie notamment esthétique. Aussi les besoins en savoir faire de pointe dans les domaines
médicaux de haute technologie, de private banking, du catering et de protection de l’environnement au sens large (les domaines de la construction) ; sont favorisés. Ces secteurs pourraient faire bénéficier des atouts énormes.
Le Liban, une importante plateforme ouvrant les portes à toute la région, constitue une destination d’investissement intéressante sous réserve d’une stabilité
politique et sécuritaire à établir et conserver sur le long terme, afin d’asseoir la confiance d’investisseurs potentiels.
Un pays qui commence à se tourner vers des thématiques environnementales en lien avec tout type de sources d’énergies, dites «propres» et dont le Liban
bénéficie largement surtout l’Eau - le Gaz et le Pétrole, sans omettre l’importante quantité de l’Or, déposée auprès de la Banque du Liban, qui instaure finalement la confiance économique et l’équilibre monétaire national.
La Banque Centrale s’efforce à une ouverture de la place financière avec
l’étranger, notamment avec le Royaume-Uni ; dans une politique de participation institutionnelle financière entre les deux pays sur la place boursière. On anticipe un objet d’encouragement et d’appui de confiance aux investisseurs, une place financière de refuge des capitaux arabes entre l’Occident et le Moyen-Orient. Une distinction apparente interprète une mutualité d’alliance des investissements
souverains et des hommes d’affaires libanais sur l’économie de marchés.
La finance Islamique au Liban prendra ainsi ses initiatives et caractéristiques de croissance économique, de ses prédécesseurs britanniques fort évolués dans ce secteur. Tout cela tient à l’information d’acquisition de confiance financière et économique, un protocole de perspective entre les gouverneurs des deux États.
source: livre CPA Premiere edition 2014 par Antoine Emile Razzouk
publication CPA Liban Recherche
email: sonia_razzouk@yahoo.com