Autant de caméras est inutile, sauf si…
Les événements tragiques que nous connaissons sur le sol Français depuis 2015, qu’ils soient le fruit d’une attaque terroriste (ex : Charlie Hebdo, Bataclan, Nice…) ou d’une négligence beaucoup moins médiatisée (ex : accident de voiture causé par le jet d’une casserole depuis un véhicule sur l’autoroute A8 dimanche 31 juillet), font couler beaucoup d’encre sur l’utilité de la vidéo protection. A la lecture du temps passé par les forces de l’ordre à remonter le cheminement de suspects ou bien encore la non détection d’un camion stationné à une position pourtant à accès restreint, il est aisé de penser qu’il faille abandonner les démarches de vidéo protection. Et pourtant des solutions existent pour « faire parler nos caméras ». Voici trois points en faisant la preuve par l’exemple :
- Nous avons de la chance car nos villes, gares, aéroports, centres commerciaux, sites sensibles… ont déployé un maillage conséquent de capteurs vidéo sur leur terrain opérationnel (de 200 dans un hypermarché de taille moyenne à plus de 10 000 dans le Métro Parisien). Rappelons au passage que ces installations représentent un coût important tant à l’installation (de 1 500€ à 15 000€ par caméra) qu’en maintenance annuelle (de 3 000€ à 8 000€ par caméra). Rendre ces investissements efficaces, rentables comme disent certains, paraît donc être une nécessité.
- Les technologies d’analyse vidéo intelligente de troisième génération (ie. indexation automatique continue en base de données des attributs caractérisant le réel filmé) sont efficaces et savent s’adapter aux contraintes de la réalité. Ces technologies sont capables de localiser une personne sur son signalement en temps réel, d’aider remonter le cheminement d’un véhicule sur les caméras disponibles, de détecter un camion stationné à un endroit non autorisé, d’alerter lors de la présence d’un colis abandonné, de combiner ces informations avec d'autres données utiles (ex: contrôle d'accès, lecture de plaques)… Ces outils d’analyse vidéo intelligente sont une assistance aux professionnels chargés de prendre des actions à partir de ce qui se passe et/ou de ce qui s’est passé. Cette aide technologique devient d’ailleurs évidente lorsque l’on constate la croissance à deux chiffres des ventes de caméras de vidéo protection professionnelles depuis dix ans et qu’on la compare avec le fait qu’au-delà de vingt caméras par opérateur vidéo il n’est pas humainement possible d’avoir une attention suffisante. Les opérateurs vidéo sont confrontés à un tel effet entonnoir issu de ce « big data vidéo » que leur mission devient impossible sans assistance logiciel. Rappelons pour l’exemple, et cette proportion est constatée quasi systématiquement que ce soit en Public ou en Privé, qu’à la Police de Nice par exemple, il y a plus de 1 200 caméras déployées pour moins de 10 opérateurs vidéo sur une même rotation… Et à ceux qui penseraient qu’il suffirait d’embaucher davantage d’opérateurs vidéo, la réponse est non (taux d’observation et temps passé à l’appui).
- La Loi Française pose un cadre légal respectueux de nos libertés individuelles dans sa vision hexagonale et précise clairement que les pistes vidéo peuvent être conservées au maximum 30 jours (sauf réquisition judiciaire pour enquête). Rappelons ici que cette durée est un plafond de temps de rétention et que le corollaire est celui de l’espace de stockage pour conserver ces images pouvant représenter des volumes rapidement conséquents. Nous assistons ainsi souvent à des arbitrages budgétaires menant à des conservations non pas de 30 jours, mais de quelques heures voire de quelques jours.
Cette combinaison entre étendue du maillage vidéo, analyse vidéo intelligente de troisième génération et durée de rétention des images est l’équipe gagnante nous permettant d’aider à réduire la menace pesant sur nos installations et donc sur notre cadre de vie. Alors faut il tout mettre au rebus comme le disent certains ou allons nous enfin passer en phase active en nous aidant nous-mêmes en œuvrant au déploiement de cette approche efficace de la vidéo protection ? Pour ma part, le choix est vite fait.
Référent projets de l'IV embarqué
8 ansLa problématique de ces caméras, ce n’est pas son existence. Au départ, nous installons chaque caméra pour un objectif plus ou moins défini, comme par exemple détection de présence humaine ou de véhicule, levée de doute, reconnaissance, identification en fonction de son exploitation (supervision, vidéoprotection,…). Et en fonction de ces attentes, nous pouvons définir le rôle de chaque source et mettre en place une structure pertinente pour l’exploitation optimum. Il n’est pas pertinent de faire n’importe quoi avec n’importe quelle caméra. En dernier lieu, bien que les caméras avec leur flux vidéo permettent leur indexage pour l’analyse et le stockage, ce qui prime c’est l’organisation qu’on mette en place pour l’exploitation de ces outils. On peut mettre en place le meilleur des systèmes, mais si l’organisation n’est pas adapter ….
commercial
8 ansDéjà convaincu par avance de cette analyse, il est temps que l'on utilise les technologies au service de la sécurité et que l'on arrête de ce cacher derrière la sacro-sainte liberté de la vie privée ....quoi dire de l'annulation de la braderie de Lille et autres manifestations estivales si ce n'est une atteinte à notre liberté de réunion et d'expression....Les terroristes et autres délinquants auraient-ils dors et déjà gagné ?
Senior Inside Sales Specialist
8 ansMonsieur jardin très belle article
VP - France chez Hanwha Vision Europe
8 ansTrès belle analyse, il est temps de mettre en oeuvre toutes ces nouvelles technologies, déjà disponibles, et de mettre à profit l'utilisation de ces milliers de caméras installées.