Auto-Hypnose – Témoignage
Ni expert, ni passionné – juste adepte
Introduction
J’accompagne de nombreuses personnes en qualité de praticien en hypnose que ce soit dans le cadre de la gestion des douleurs post-opératoires, de la préparation mentale aux événements importants, dans le cadre du développement personnel et professionnel et je pratique l’auto hypnose très régulièrement.
Et c’est avec je l’espère la plus grande modestie, que J’ai rédigé cet article, ma seule ambition étant de partager quelques exemples des différentes utilisations que je fais de l’auto hypnose depuis plus de deux ans que je la pratique
Je propose chaque mois une formation à l’auto-hypnose, afin de familiariser les participants aux bonnes pratiques et pour leur fournir un guide méthodologique pour une pratique sécurisée de l’auto hypnose.
Par contre, je n’ai pas pour intention de fournir ici une multitude de listes précisant :
Les inductions les plus pratiquées ou les plus rapides,
Les protocoles les plus efficaces,
Les fusibles qu’il convient de poser,
Les avantages et inconvénients des différentes pratiques de l’hypnose,
Les métaphores avec des suggestions transparentes au conscient.
. …
Si votre pratique ou vos expériences vous amènent à ne pas partager ma vision de l’auto hypnose, cela n’est pas bien grave, car c’est dans le débat contradictoire que sortent les vérités.
Toutes les vérités, y compris quand elles sont divergentes, ne sont pas forcément opposées.
Bonne lecture
Avril 2017
Adieu aux croyances limitantes :
J’ai déjà suivi plusieurs semaines de formation pour devenir praticien en hypnose Ericksonienne et je sais que prochainement nous allons aborder le sujet de l’auto-hypnose.
Ça devrait être une formalité pour moi, je suis vraiment à l’aise quand je suis l’intervenant qui hypnotise ses petits camarades et les expériences que nous partageons tous ensemble sont très positives. Il règne une ambiance très légère et hypnotique, c’est en tout cas mon ressenti.
Pourtant, voilà que je me mets la pression et à quelques jours du début du cours sur l’auto hypnose, je m’isole plusieurs fois par jour pour tenter de m’hypnotiser, sans succès.
C’est dingue alors et ça voudrait dire que c’était bien vrai, je ne serais pas hypnotisable parce que trop dans le contrôle et le besoin de maîtrise.
Plus j’essaye et plus je doute de ma capacité à être hypnotisable et j’en viens à douter de mes propres capacités à hypnotiser les autres. Ont-ils tous simulés pour me faire plaisir ?
A ce stade de la lecture, sachez que bien entendu, quand je doute sur le fait d’hypnotiser quelqu’un, je parle de toutes les techniques, mais également de la posture, de l’écoute, de la stratégie. Tout ce qui permet de mener une séance d’hypnose.
Et ce qui est plus que troublant, c’est que je continue à prendre du plaisir au sein du groupe à suivre la formation, tantôt en cours, tantôt en pratiquant, en observant ou en me prêtant au jeu en qualité de sujet. Mais une fois seul face à cette volonté qui vient de je ne sais où de vouloir absolument m’hypnotiser, je reste bien conscient et aucune des techniques d’induction ni remédie.
Enfin, juste avant le jour et l’heure du début du programme auto hypnose de la formation, c’est la révélation.
Voilà que je suis confortablement installé sur un fauteuil, dans une de mes pièces favorites du centre de formation, seul, avec en bruit de fond les gazouillis du jardin et alors que je me contente d’une simple phrase dans mon dialogue intérieur « Et si mes bras devenaient lourds, très lourds » le résultat tant attendu est quasi immédiat, mes bras sont comme écrasés par une force incroyable.
C’était une simple requête, sans préparation, sans autre intention que de poser un effet hypnotique de lourdeur, mais cette simple réalisation m’avait libéré et tout mon corps (sauf mes bras) était léger et j’ai été traversé par une sorte d’exaltation dont je n’avais pas le souvenir jusque-là.
Quelques dizaines de minutes plus tard, j’ai voulu tester d’autres expériences toutes aussi réussies et enivrantes.
Ce jour-là, je ne me suis pas rendu compte tout de suite que je venais de prendre une bonne leçon sur les apprentissages et les croyances limitantes.
C’est bien plus tard, dans plusieurs séances d’hypnoses avec des clients persuadés de ne pas être hypnotisable ou très difficiles à hypnotiser que j’ai fait le lien avec mes propres croyances limitantes de ce mois d’avril 2017.
Avril à septembre 2018
Dépasser ses peurs :
Je me suis décidé à passer le permis motos, je suis donc inscrit sur une auto-école et je viens de réussir avec brio l’épreuve du code de la route.
Pour ce qui est de la conduite, je me déplace sur une petite 125 depuis 4 ans à Marseille et dans ses environs, j’ai donc l’habitude des 2 roues. Oui, mais tout est différent, le poids, la puissance, les freins et je ne connais pas les épreuves.
Le moniteur est un pédagogue né, il est d’une patience et d’un calme olympien et je me sens plutôt pas mal sur la moto de l’école, elle est maniable et légère.
Tous les feux sont au vert et pourtant, j’échoue à trois reprises sur l’épreuve du plateau.
Je n’attends pas la troisième tentative pour prendre les choses en main et je consulte une praticienne en hypnose. Là malheureusement pour nous deux, la séance d’hypnose basée sur un script préparé à l’avance me pose un problème et je ne rentre pas du tout dans la séance.
Le lendemain matin, certain que la séance de la veille ne m’a rien apporté, je m’improvise une séance d’auto-hypnose de la dernière chance qui bien évidemment, ne fut pas plus efficace que la séance d’hypnose de la veille.
Trois échecs et surtout, une tentative inoubliable durant laquelle je tremble de tout mon corps sur la moto et je ne tarde pas à en perdre le contrôle, heureusement sans chuter.
Je prends alors tout le temps nécessaire pour discuter avec mon inconscient, pour convenir avec lui que je peux faire corps avec la moto, comme je le fais depuis des mois et que si une des parties de mon inconscient craint la blessure, qu’elle se repose sur les parties de l’inconscient qui gèrent la concentration, la respiration, la tension musculaire et surtout le regard qui saura me guider vers la ligne finale en toute sécurité.
Depuis, dans ma pratique, je me demande presque toujours « mais est-ce que tout le monde est d’accord là-dedans ? ».
Ha, au fait, ce matin-là, j’ai finalement réussi l’épreuve tant redoutée.
L’auto hypnose et la douleur.
Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’avais une sainte horreur de rendre visite à mon dentiste. Bien que depuis que je suis installé à Marseille, mon épouse nous a trouvé une dentiste qui est adorable et encore bien plus compétente, l’exercice restait difficile pour moi.
J’ai ensuite découvert que je pouvais me dissocier de la douleur ou que je pouvais agir sur mon corps pour ne pas ressentir la douleur. Evidemment, il m’a fallut m’exercer à de nombreuses reprises afin que le dialogue intérieur entre mon inconscient et moi-même nous permette de mettre en place juste ce qu’il faut d’anesthésie dans le visage et les os de la mâchoire.
Bien sûr, j’ai associé ma dentiste à ma démarche pour qu’elle puisse me rappeler à plus de conscience quand c’est nécessaire.
On peut également se tromper quand on regarde la douleur uniquement comme un élément perturbateur qu’il est bon d’éliminer. Car il est important de toujours être à l’écoute de la douleur en toutes circonstances. Un dentiste doit savoir par exemple, quand son instrument est sur la terminaison nerveuse de la dent.
Aujourd’hui, les rendez-vous chez le dentiste sont devenus des séances d’auto hypnose très relaxantes, incroyable pour quelqu’un qui se rendait chez un dentiste à reculons.
Septembre 2017
Auto hypnose et addictions :
J’ai tout jeune été passionné par les jeux vidéo et si je devais faire le compte du nombre d’heures, de jours, de mois et d’années, perdus face à des consoles ou des ordinateurs jusque très tard dans la nuit et quelques fois, jusqu’à très tôt le matin ; alors j’aurais certainement le vertige en contemplant le résultat.
J’ai soudain pris conscience que je ne parvenais pas à tenir le coup entre mon job, le sport, la formation d’auto-hypnose, mes missions syndicales et les jeux vidéo.
Pour autant, le plaisir du jeu était bien présent et je ne parvenais pas à mettre fin à cette soif de parties, quelles soient gagnantes ou perdantes.
Sans une négociation intense des différentes parties de mon inconscient au cours d’une séance d’auto hypnose pour qu’elles s’entendent sur les changements de comportements indispensables me permettant ensuite de désinstaller tous les jeux de tous mes supports, je crois que rien n’aurait été possible.
L’auto-hypnose et la pnl permettent aussi de gérer les émotions, de limiter le stress, de faciliter le sommeil, de développer de nouveaux apprentissages …
Celles ou ceux qui liront cet article jusqu’ici, prendront peut-être le temps de témoigner de leur propre expérience et des bienfaits de l’auto hypnose.
Avertissement :
Ce que vous avez lu n’est pas tiré d’une étude de cas que je n’ai ni le désir, ni le temps, ni les moyens de mener sur le sujet de l’auto hypnose. Il s’agit tout au plus du témoignage personnel d’une expérience vécue et que je continue à vivre.
Je dis souvent que pour pratiquer l’auto hypnose la plus simple des approches est celle qui consiste à s’autoriser d’être de nouveau un enfant. Pour un enfant tout est du domaine du possible et c’est bien là tout l’intérêt de solliciter son inconscient, élargir l’horizon et le choix des possibles.
Effet placebo ou pas, je ne tranche pas et ce n’est pas par manque de conviction, mais c’est simplement que l’on sait que cet effet est utile dans bien des situations, comme le sont l’hypnose et l’auto hypnose.
Sur les trois axes du temps, l’auto-hypnose permet de régler de nombreux problèmes :
· Mieux comprendre son passé, y compris en sondant sa mémoire inconsciente,
· Accepter de vivre son environnement présent,
· Imaginer son futur dans ce qu’il aura de positif.
L’hypnose sans l’auto hypnose est un peu comme la carte d’un restaurant qui ne propose pas de plats au choix et qu’un seul menu. Je pratique l’hypnose avec mes clients et l’auto hypnose quotidiennement. Je trouve donc normal de leur proposer de s'affranchir de moi en utilisant également l'auto hypnose.
La technique, le cadre, les intentions, le contexte sont autant de paramètres à prendre en compte, il est important de se former pour bien pratiquer l’auto hypnose.
Conclusion :
Il y a autant de manières de pratiquer l’auto hypnose que de personnes ayant recours à cet outil.
Sa pratique est ouverte à tout le monde, mais elle nécessite de se préparer et de travailler sérieusement et en étant le plus précis possible et avec des intentions claires et positives.
L’auto hypnose est un outil de changement incroyablement puissant et que je conseille au plus grand nombre.
Cet état de conscience modifié n’est pas une phase de sommeil, mais bel et bien une phase de travail intense, même si elle peut se révéler très agréable.
L’auto hypnose n’est pas de la méditation, de la relaxation, de la psychanalyse,
Formez-vous et vivez d’incroyables expériences.