Aventure épistolaire d’un médecin suspendu - épisode 2 - lettre au préfet
Sans réponse de l'ARS du CDOM et de la CPAM, sollicité par mes patients anxieux et sans solution je décide le 18 octobre de saisir le préfet.... A ce jour je n'ai reçu aucune réponse à ce message.
Objet : potentiel trouble à l’ordre public
Monsieur Georges-François Leclerc, préfet de la région Hauts-de-France, préfet de la zone de défense et de sécurité Nord, préfet du Nord,
je viens par la présente porter à la connaissance de vos services un potentiel trouble à l’ordre public.
Compte tenu de la loi n° 2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire, je me trouve depuis le 15 septembre 2021, dans l’impossibilité légale de poursuivre l’exercice professionnel en tant que médecin généraliste que j’exerce au 2, route Nationale, 59144 Jenlain.
Afin d’organiser la continuité des soins, j’ai saisi les services du Conseil départemental du Nord de l'Ordre des médecins, de la direction de l’offre de soins (ARS) Hauts-de-France, ainsi que Monsieur le Directeur de la Caisse primaire d'assurance maladie du Hainaut.
A ce jour je n’ai reçu aucune réponse, ni solution pour mes patients dans un secteur où la démographie médicale ne permet pas aux confrères d’assurer la surcharge d’activité.
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Je reçois de nombreux témoignages de patients laissés sans possibilité d’accès aux soins primaires qui contactent parfois plusieurs dizaines de médecins sans réponse favorable.
Aujourd’hui, à un mois de mon départ, la carence d’accès au soins pour le suivi va devenir réellement problématique. De plus, la vague de froid actuelle laisse présager un rebond des épidémies automnales.
J’attire l’attention de vos services sur le fait qu’il existe un réel danger de différer trop longtemps l’accès aux soins primaires.
A toute fin utile, je rappelle que j’ai accepté jusqu’au 14 septembre de réaliser deux tests antigéniques SARScov2 par semaine afin de garantir un faible risque de contamination.
Par ailleurs je possède toutes les compétences médicales nécessaires pour répondre à la carence de soins générée par la situation. Il ne me manque que la possibilité administrative de travailler.
Soyez certain de mon profond respect et de ma complète implication dans la résolution de ce trouble.
Dr Grégory Pamart
Enseignant en informatique chez ESIEE
3 ansBonjour, Les choses ne pourront commencer à bouger que si les citoyens concernés sortent de leur léthargie. Votre acharnement à contacter des officiels pour qu'ils résolvent cette situation est admirable, mais il est malheureusement voué à l'échec : aucune autorité ne voudra renoncer à l'obligation vaccinale pour tous les soignants. Par contre, si certains de vos patients tiennent à être soignés par vous, ils pourraient signer une pétition demandant (à l'ordre des médecins ? au préfet ?) une dérogation pour que vous ayez le droit de soigner uniquement ceux qui signeraient au préalable un document attestant que, par un consentement éclairé, ils acceptent (voire souhaitent) être soignés par un médecin non vacciné, en respectant évidemment les gestes barrière. Puisque les vaccinés permettent aussi la transmission de la maladie et que le gel, les masques et l'aération des locaux la limitent fortement, au nom de quoi interdirait-on à un patient de consulter un médecin non vacciné si le patient a garanti par écrit son consentement éclairé pour cela ? Bon courage pour la suite.