BCE : Un soutien extraordinaire ?
La Banque Centrale Européenne a dévoilé cette nuit son programme de soutien à l'économie européenne. Un programme de rachat d'actifs de 750 Mds € avant la fin de l'année 2020, via des rachats de dettes publiques et privées. Ces niveaux d'injections sont comparables à ceux d’avril 2016 à mars 2017, de 80 Mds € par mois, puis de 60 Mds €, d’avril 2017 à décembre 2017. Le marché obligataire est le premier impacté, suivi des marchés actions qui saluent le soutien de la BCE.
Cette mesure est-elle suffisante ? De mars 2015 à décembre 2018, face aux risques de déflation, la BCE avait injecté un total de 2600 Mds € et baissé les taux directeurs. Aujourd'hui, le taux de refinancement de la BCE est maintenu à 0% depuis mars 2016. Faut-il passer en territoire négatif ? Ou appliquer d'autres politiques monétaires ?
La FED a évoqué hier une forme d'hélicoptère monétaire : "Helicopter Money". Le secrétaire d'Etat, Steven Mnuchin, souhaite envoyer un chèque de 1 000$ à tous les Américains affectés par la crise sanitaire, du COVID-19.
N'oublions pas que ces politiques monétaires non conventionnelles, vont augmenter de +16% le bilan de la BCE (rien que pour 2020) et présentent à long terme un risque de dévalorisation de l'euro (David Ricardo).
"Les temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire"
Christine Lagarde
Présidente de la BCE
Source : Bloomberg, Investing, Banque de France, La Tribune.
Cadre | Executive MBA | Auteur en littérature et économie 📚 | aka David Floyd 🎸🎤
4 ansDonc cela veut dire quoi, la BCE annule une partie de la dette publique et privée française (purement et simplement), ou c’est le coup de 2008, soit encore plus de dette au final (et donc une énorme connerie une nouvelle fois) ? 🤔
Ingénieur et project manager en retraite, chroniqueur et vulgarisateur occasionnel
4 ansJe n'avais pas compris comment la première opération QE avait pu ne pas avoir d'effet inflationniste massif (par dépréciation de la monnaie, le QE n'etant qu'une forme un peu sophistiquée de la traditionnelle "planche à billets", et par inflation importée des pays dont les devises n'auraient pas eu de QE, et dont le cours aurait du monter par rapport à la notre pour la même raison). Je vois qu'on recommence, et je me repose la même question. Est-ce que l'explication aurait à voir avec les taux d'intérêts ultra-bas sinon négatifs, qui sont en fait un territoire largement inconnu même des économistes?