Besoin de rêver et d'agir pour une transition écologique qui invite à se projeter dans un monde meilleur
Je ne sais que penser de ce que j’ai entendu il y a quelques jours sur l’#écomodernité.
Depuis de nombreux mois (devrai-je dire de nombreuses années) nous entendons en France un discours écologique qui est soit orienté vers le punitif / culpabilisant (#pollueurspayeurs) soit est inspiré politiquement par les courants d’extrême gauche (#anticapitalistique).
Punitif, si vous roulez avec un SUV vous payez, si vous roulez à plus de 80 km/h vous payez, si vous rêvez de voler avec un avion vous êtes un criminel de l’environnement, si vous achetez un produit électroménager vous payez une #écotaxe.
Il est bien que la loi Barnier ait institutionnalisé ce principe, mais est-ce que cela doit être un support, un axe, une inspiration d’une politique d’avenir de l’écologie, de la préservation de l’environnement ?
Je crois plutôt que l’être humain à ceci de particulier qu’il est doté d’une capacité d’imagination, de ressources pour rêver. C’est ce qui peut l’aider à se projeter dans des changements de paradigmes sociologiques comme la transition écologique qu’il est absolument nécessaire d’engager sérieusement et rapidement.
L’inspiration politique d’extrême gauche nous incite à viser la #décroissance. Je précise je suis a politique, mais par nature je me méfie toujours des positions radicales et extrêmes en politique, en religion et de manière générale dans tous les aspects de la société touchés par les sciences humaines et sociales.
Si j’ai bien compris, le raisonnement des tenants de cette vision écologique radicale est le suivant. Puisque la croissance est source de troubles environnementaux, arrêtons de créer de la richesse et nous ferons immédiatement cesser les perturbations environnementales.
Pourtant sans être un expert, mais ayant quand même suivi un cursus d’études en économie et enseigné cette discipline, il me semble que la richesse c’est aussi ce qui fait le revenu, or le revenu partagé ne sert pas qu’à consommer des produits ou des services carbonés, il sert également à accéder à l’éducation, à acheter des produits et des services faiblement carbonés… Bref je crois être comme de nombreux Français pas franchement convaincu et surtout peu enthousiaste à l’idée de geler la croissance pour permettre à la terre de respirer.
Et je passe sur tous ceux qui appartiennent à la la couche bobo écolo (dont je fais partie humblement, mais suffisamment pour m’afficher avec ses symboles) qui se satisfont de rouler en vélo à assistance électrique pour se donner une image, mais qui consomment des écrans à longueur de journée, roulent le weekend dans des SUV hybrides, achètent du prêt-à-porter à 99,9% produit en Asie et commandent sur Amazon pour avoir en 48 heures ce qu’il pourrait avoir en quelques dizaines de minutes en se déplaçant chez le commerçant local (cela je ne le fais pas quand même)
Bref nous nous donnons bonne conscience, mais cela ne touche pas le millième de l’épaisseur du trait du problème.
Mais revenons à ce propos entendu ce matin, de la part d’un ancien ministre apparenté républicain, intellectuel (il le répète souvent donc cela doit être vrai) qui oeuvre depuis de nombreuses années sur la thématique de la gouvernance éco responsable et dont le dernier opus sort dans les bonnes librairies ces jours-ci.
Je suis régulièrement la reprise matinale le lundi matin de ses débats du dimanche soir sur une grande chaine d’info avec un non moins célèbre euro député vert aujourd’hui rangé de la vie politique.
Selon son auteur l’avenir c’est l’écomodernité.
Intéressant comme sujet, cela donne envie d’écouter, de comprendre pour identifier cette septième voie. Au préalable l’auteur aura pris soin de déconstruire les 6 premières qu’elles soient inspirées des collapsologues ou des tenants de la croissance verte.
Surtout encore une fois que son auteur n’est pas n’importe qui, on aime ou pas, mais c’est un démocrate qui fréquente les cercles intellectuels, cela ne donne pas une garantie, mais on se dit qu’il ne raconte pas n’importe quoi.
Rapidement, l’exposé fait par une journaliste, félicitée par l’auteur pour sa bonne compréhension du sujet rappelle deux principes de base à l’écomodernité.
La concentration urbaine afin de rendre tout disponible à moins de quelques minutes de son domicile et ainsi limiter les transports carbonés.
2. Le tout recyclable comme dans la voiture (5 aciers différents actuellement, mais si on réduit à un acier, on peut infiniment recycler les parties d’une voiture), mais également dans l’agroalimentaire avec des steaks issus de viande in vitro, c’est-à-dire conçu à partir du prélèvement d’une cellule chez l’animal que l’on reproduit à l’infini.
Alors personnellement, je n’ai aucune intention de vivre dans une concentration urbaine qui rend tout disponible à moins de 5 minutes. Même à Paris, le prix du mètre carré ne le permet pas pour plus de la moitié des employés qui y travaillent.
Quant à acheter des steaks issus d’une viande in vitro, franchement non. Si cela peut dépanner dans des pays où l’exploitation agricole est impossible. Mais si on sort justement des grands centres urbains, il existe un terroir avec des agriculteurs qui élèvent du bétail et fournissent en circuit court des boucheries indépendantes. Donc cela me va très bien de consommer raisonnablement de la viande produite localement.
Je ne rêve absolument pas de manger de la viande de laboratoire, même si encore une fois cette innovation peut être extraordinaire dans certaines régions ou l’élevage n’est pas possible.
Bon j’espère vraiment qu’il existe une 8e voie, une voie qui fait rêver qui permet de se projeter dans un imaginaire réaliste, qui donne envie.
J’aime à croire qu’elle existe déjà cette voie, c’est celle de la #croissanceverte et qu’entre autres Bertrand Piccard porte à travers son projet de financer 1000 solutions pour le climat qui peuvent favoriser la transition énergétique tout en étant viable financièrement et intéresser des investisseurs.
Croire et rêver, deux facultés réservées aux êtres humains dotés de raison. Alors, profitons-en et espérons que les Français seront placés dans de conditions favorables pour le faire en 2022.
Directeur DITEP Bourneville et Le Languedoc et manager de transition
3 ansIl s'agit surtout de consommer avec intelligence, et cela s'apprend dès l'école. Nous invitons nos élèves à réfléchir à leur empreinte carbone via l'#E3D mais aussi le projet #cube's de la #Cerema. Mieux consommer, moins dépenser et cela ira déjà mieux !