Boycotter sa créativité, c’est une option

 Voici un court extrait du chapitre " Booster sa créativité" que j'ai récemment écrit pour cet ouvrage collectif, piloté par Sylvie JEAN. Destiné à un public d'étudiants, j'ai composé un texte qui m'aurait été utile à lire à leur âge. Et comme tout soleil projette son ombre, il m'a semblé pertinent d'explorer aussi la face de la non-créativité.

Les vertus de la non-créativité

Si tant de personnes se déclarent peu ou non créatives, c’est qu’elles ont de bonnes raisons !

·      C’est plus tranquille : afficher sa créativité expose à des questions, à des interactions.

·      C’est plus sûr : la créativité est généralement associée à la prise de risque. 

·      Ça tempère : l’enthousiasme des créatifs porte souvent des œillères. Leur engagement passionné les aveugle et leur fait sous-estimer les difficultés.

·      Ça oppose une inertie utile : face à la résistance passive, les plus créatifs sont contraints de muscler leurs arguments, de rendre leurs projets plus robustes et plus sûrs. Brefs, ils s’améliorent.

·      C’est moins frustrant : tant d’idées et de projets sont rejetés sans explication…

Pour certains, cette mode actuelle de la créativité n’est qu’une nouvelle injonction de performance couplée au fantasme de l’artiste et de l’entrepreneur super héros.

Pour d’autres, la créativité s’affiche partout, parfois de façon légitime, souvent de façon anecdotique avec des créations plates et sans relief.

En résumé, quand tout est créatif, rien n’est créatif.

5 astuces pour être non-créatif :

·      Se considérer comme non-créatif

·      Se refuser le droit à l’erreur

·      Tout faire tout seul

·      Éviter toujours la prise de risque

·      Craindre les contraintes

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