Cancer : l’efficacité de l’Avastin® de nouveau remis en cause
Les bénéfices sanitaires et médico-économiques de ce médicament indiqué en cas de cancer du sein ou du rein ont été jugés insuffisants par les autorités sanitaires.
Prescris dans le cadre du traitement du cancer du sein, l’Avastin® (bevacizumab) avait déjà été placé sur la sellette par les Pr Bernard Debré et Philippe Even en 2012 dans une "liste noire" de médicaments jugés dangereux pour la santé. L’Agence nationale du médicament (ANSM) avait également alerté en 2013 sur les risques de fasciites nécrosantes (infection rare des tissus mous de la peau). Aujourd’hui, des preuves manquent toujours concernant son efficacité et le médicament a été radié le 1er août dernier de la "liste en sus".
Cette liste, "liste des médicaments facturables en sus des prestations d’hospitalisation", concerne les médicaments innovants et couteux remboursés à l’hôpital ( à 100%) de manière dérogatoire par l’assurance maladie, en plus du forfait d’hospitalisation octroyé de base. Le critère pour y figurer est "l’amélioration du service médical rendu" (ASMR).
Une radiation partielle
Suite à différents travaux, cette amélioration n’a pas été jugée suffisante par la Direction générale de l’offre des soins (DGOS) et le ministère , qui ont donc radié le bevacizumab, commercialisé par le laboratoire Roche, de la liste dans les indications thérapeutiques suivantes : "Cancer du sein métastatique en première ligne en association au paclitaxel, cancer du sein métastatique en première ligne en association à la capécitabine, en association à l’interféron alfa-2a dans le traitement de première ligne du cancer du rein avancé et/ou métastatique".
La radiation est partielle car elle concerne uniquement les indications thérapeutiques citées ci-dessus (il est également prescris en cas de DMLA, un pathologie de l'oeil).