Causes et prétextes
Les « évènements » récents sont une démonstration pénible de la confusion entre cause et prétexte.
Une cause est une source. Un prétexte est un alibi.
Les émeutes sont toujours le fait d’un alibi, et sont indépendantes de la « cause » présumée.
En règle générale, la violence s’appuie sur un prétexte et c’est vouloir la légitimer que d’élever l’alibi au rang de cause. Pourtant :
Personne ne peut me rendre violent sans mon consentement.
La tragédie de la mort d’un gamin n’explique pas et ne légitimise pas la violence.
La cause des émeutes est la violence intégrée, la volonté d’en découdre avec tout ce qui représente l’état, la république, le pouvoir par une partie de la population.
Tout est prétexte à faction, et lorsqu’un évènement est dramatique, les émeutes explosent.
Il est temps de réaliser que la paix sociale est non pas précaire, mais inexistante.
Une partie de la population est en dissidence ; la violence sous-jacente, enfouie au plus profond des esprits, est prête à surgir au moindre prétexte.
Qualifier de prétexte la mort d’un gamin pour un « délit mineur » est terriblement choquant pour tous ceux qui en font une cause. J’en ai bien conscience.
Pour autant, la plupart des émeutiers sont organisés, portent un « black-uniforme », et ne s’attaquent pas seulement aux symboles du pouvoir et de la République. Les émeutiers ne brûlent pas que des voitures de police et de pompiers.
J’attends le moment où les « émeutiers » vont bruler les voitures de quartiers chics et lettre le feu aux hôtels particuliers et villas de luxe pour changer de lieux et augmenter leur impact médiatique.
Les grands gagnants de cet épisode qui se voudrait annonciateur et durable sont les trafiquants de tous ordres, les délinquants qui acquièrent le statut de combattants d’une « juste cause », et tous ceux qui veulent décrédibiliser le gouvernement.
Les sages souhaitant que l’on enquête, que le système judiciaire fasse son travail, éclaire les circonstances pour définir les responsabilités et se prononce en toute connaissance de cause, ne peuvent pas être entendus dans ce vacarme.
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Depuis l’usage du 49.3 sur la réforme des retraites, le « déni » de démocratie à la côte.
En réalité, nous sommes en pleine anomie sociale telle que l’a définie Durkheim :
Situation où se trouvent les individus lorsque les règles sociales qui doivent guider leurs conduites et leurs aspirations perdent leur pouvoir, sont incompatibles entre elles ou lorsque, minées par les changements sociaux, elles doivent céder la place à d'autres. Durkheim a montré que l'affaiblissement des règles imposées par la Société aux individus a pour conséquence d'augmenter l'insatisfaction.
En vous souhaitant des jours paisibles,
Cordialement
Gérard-D Carton
Senior Performance Analyst chez AXA Investment Managers
1 ansL'important est de mettre le feu pour pouvoir l'éteindre, ainsi César prit le pouvoir sur les cendres d'une république exsangue... Le pire reste à venir car l'appauvrissement des plus défavorisés est le ferment des troubles sociaux.
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1 ansBonsoir Gérard, quelle tristesse de comprendre que cette situation ne pourra se régler que par des changements forts et courageux….tout ce dont nos politiques manquent depuis bien longtemps! Et que ferons nous de ces générations gâchées par tant de laxisme et de lâcheté? Et je ne pense pas uniquement aux simples délinquants/voleurs qui passent en boucle sur les réseaux, mais bien aux autres, silencieux, parfois participants et complices… je te souhaite aussi de paisibles nuits! Amicalement
Littérature adulte et jeunesse- illustratrice📚🎨
1 ansLes gagnants trouvent des moyens, les perdants des excuses. Franklin Delano Roosevelt ( citation glissée dans mon prochain roman...)
Littérature adulte et jeunesse- illustratrice📚🎨
1 ansL'envie de.... justifie les moyens et les prétextes.