Ce n'est pas du sang qui coule dans mes veines, c'est la terre de nos ancêtres
Pocahontas, L'air du vent, Disney

Ce n'est pas du sang qui coule dans mes veines, c'est la terre de nos ancêtres

Billet d’humeur pour ces héroïnes et héros méconnus, 

Pour celles et ceux qui me connaissent bien, je suis une passionnée de la #nature et de la #biodiversité, une passionnée des rencontres avec les femmes et les hommes. 

Je suis aussi intimement convaincue que la technologie ne nous sauvera pas et que nos réponses sont dans la nature. 

Alors aujourd’hui, après avoir vu un reportage sur ARTE Europe, un continent boulversé - La révolution verte (que je vous invite vivement à regarder), j’ai eu l’envie de partager, moi aussi, mon ressenti face à la situation agricole actuelle où l’on a tendance à opposer 2 mondes : celui du bio et local avec celui de l’intensif. Sauf que comme souvent, on ne regarde le problème qu’au travers d’un seul angle. 

Par ces quelques lignes, je vous partage les témoignages d’hommes rencontrés il y a peu, afin que vous puissiez vous rendre compte que malgré la complexité de la situation, nous pourrions faire appel à nos valeurs communes pour collectivement changer les choses.

« Pourquoi irais-je utiliser des pesticides dans mes pommiers sachant que c’est moi qui y travaille ? Et je ne souhaite pas non plus passer en bio car cela irait à l’encontre de mes valeurs, je serai obligé de vendre mes produits plus chers, manger sainement ne devrait pas être destiné qu’à une partie de la population»

Georges, arboriculteur et comptable en Bretagne rencontré il y a 1 an à la Fête de la Sciences à Nantes pendant que j’animais une Fresque Quizz sur le Climat.


« Ce n’est pas du sang qui coule dans mes veines, c’est ma terre »

Jean, producteur Grandes cultures et travaillant dans le secteur bancaire, rencontré il y a 20 jours lors d’un atelier de La Fresque du Climat au sein d’un grand groupe bancaire, en Bretagne.

L’un n’utilise pas de produits chimiques, l’autre fait de l’agriculture intensive. 

Pourtant, ils ont un point commun. Ils sont tous les deux des passionnés de leur travail. On parle bien de celui de la terre, avec une valeur essentielle commune, celle de nourrir les humains. 

Pourtant, ils sont tous les deux obligés d’avoir une activité salariée pour pouvoir s’en sortir... Les deux subissent la politique de l’après-guerre et sont enfermés dans un système productiviste délétère pour notre biodiversité et notre santé. 

C’est la triste réalité aujourd’hui pour les « petits » #paysans et #paysannes. Celles et ceux qui ne bénéficient pas de cette fameuse politique européenne, appelée la #pac

Georges et Jean, m’ont ému, presqu’aux larmes car ils ont mis des mots sur une incohérence sociale et environnementale que j’ai identifié très jeune (pas étonnant avec des grands-parents qui se sont tués à la tâche dans les champs). 

Dès que je rencontre des #agricultrices et #agriculteurs dans les fresques que j’anime, le constat est le même, ils se sentent abandonnés et même pire pointés du nez. Car ils sont nombreux à penser, que moi, fervente défenseuse de la biodiversité et du bien-être, je les attaque, les accuse. 

Et je vous avoue que c’est difficile, car non ce n’est pas le cas, je sais qu’ils souffrent de ce système, se sentent délaissés et démunis.

Mais ma lueur d’espoir, je l’ai eu quand Jean m’a dit, « nous ne sommes pas d’accord sur tout, mais nous avons une base commune, celle d’aimer la terre et les humains et d’être les victimes d’un système qui nous exploite ». 

Car comme je le dis souvent, il n’est pas normal, qu’un des plus vieux et plus nobles métiers du monde, ne soit pas reconnu à sa juste valeur (socialement et économiquement) et qu’un banquier gagne plus qu’une paysanne. 

Car oui, être capable de produire la nourriture avec son coeur, ses mains et sa tête est un TALENT NECESSAIRE et INDISPENSABLE à nos sociétés. Et nous ne devrions pas le faire au détriment de sa santé.  

Collectivement et avec notre amour de la terre, nous pouvons y arriver. Alors quelles sont vos idées pour changer notre système agricole de manière pérenne et pour accompagner celles et ceux dont la volonté est de nous nourrir ? 

J’ai ma petite idée avec un exemple européen à Burren (mais pour ça, allez voir le reportage sur Arte🌱) 

Merci Ludivine ! Je vais regarder cela dès demain👍

Maellia Guelimi

CSR Manager | Master 2 Adaptation au changement climatique à l'Université Paris-Saclay

2 ans

Merci pour ton article Ludivine ! J'irai jeter un oeil au reportage Arte !!

Ludivine Guérineau

🌎 Agente de développement, Animatrice @Réaction Commune - Animatrice @Fresque du Climat

2 ans

Identifiez-vous pour afficher ou ajouter un commentaire

Autres pages consultées

Explorer les sujets