Ce que les escape games m'ont appris sur la gestion de projet

Ce que les escape games m'ont appris sur la gestion de projet

Le week-end dernier, j’ai fait un escape game avec des amis. C’est un jeu plus ou moins immersif qui se joue en équipe et qui consiste à résoudre des énigmes en tous genres pour sortir de la pièce dans laquelle on a été enfermés, dans un temps limité. Au début de chaque escape game, il y a un briefing qui reprend grosso-modo toujours les mêmes règles :

-      Explorer partout. Quand on entre dans la pièce au début du jeu, on est souvent submergé par la quantité de nouvelles informations incompréhensibles et on ne sait plus où donner de la tête. C’est le moment où on va avoir tendance à paniquer et à regretter toutes ces occasions manquées d’apprendre le morse ou le Klingon. Mais la clé de lecture (ou la clé tout court, des fois ce sont juste des cadenas à ouvrir) n’est souvent pas cachée bien loin, et il ne faut pas hésiter à être curieux et TOUT fouiller : retourner les tableaux, les tapis, ouvrir tous les tiroirs, j’en passe !

-      Communiquer. On ne joue pas seul, il ne faut pas l’oublier ! Il est si vite arrivé que quelqu’un trouve le mode d’emploi de la machine sur laquelle son pote s’arrache la tête depuis 10min, mais décide pour ne pas gêner ou parce qu’il n’en voit pas l’utilité immédiate pour lui de ne rien dire. Dès que vous avez une information, communiquez-là ! C’est tout le groupe qui se mettra en branle pour l’utiliser au meilleur escient.

-      La confiance n’exclut pas le contrôle. Ce n’est parce qu’un de vos camarades de jeu a déjà fouillé à un endroit qu’il ne faut pas y repasser. Il a pu aller trop vite, rater une inscription, ne pas avoir compris que le « croix rond croix carré » n’était pas juste un graffiti mais un vrai indice ! En bref, mieux vaut vérifier que de rester bloqué, car nous voyons tous des choses différentes et avons tous une approche qui peut s’avérer complémentaire.

-      Ne pas mettre les doigts dans les prises. Ça parait évident, mais ils le redisent à chaque fois donc j’imagine que des petits génies essaient régulièrement.


Quand on se lance dans un nouveau projet en entreprise, on se retrouve un peu avec les mêmes contraintes et les mêmes challenges que dans un escape game : le temps, les ressources et le budget sont limités, au début tout parait fouillis et incompréhensible, qui est cette personne qui crie dans le haut-parleur (à non celui-là peut-être pas…). Mais si les challenges sont les mêmes, les règles de résolution sont valables aussi !

Soyez curieux, chercher l’information partout où elle peut se trouver, et n’hésitez pas à demander de l’aide externe si vous restez bloqué trop longtemps (oui les game masters donnent parfois des indices, ce ne sont pas (toujours) des monstres).

Vous ne menez pas le projet seul ! Partenaires de projet, collègues, sponsors… sont autant de personnes qui vont vous aider à résoudre toutes les énigmes alors surtout, communiquez ! Et mon petit tips, réalisez une cartographie des parties prenantes à votre projet, pour toujours savoir qui solliciter, pour quoi et comment.

Demandez des feedbacks, des relectures, brainstormez, faites un suivi avec vos prestataires… Passer une deuxième ou une troisième fois sur un point du projet permettra peut-être à l’intelligence collective de voir des choses que vous aviez manquées. Attention cependant à ne pas tomber dans l’excès de contrôle non plus, parfois le tiroir est juste vide.

Je n’ai pas de parallèle avec le monde de l’entreprise pour le dernier point, à part… ne mettez pas les doigts dans les prises. Ça fait mal, j’ai essayé.

Si vous n’avez pas peur de vous enfermer avec vos collègues ou amis et que l’aventure vous tente, envoyez-moi un mail et je vous donnerai mon top 3 des meilleurs escape games de Paris !

Originellement publié dans la newsletter Change Factory

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