Celle qui est devenue gaillarde (À lire et à déguster #61)

Ou comment je suis tombée amoureuse d'un coin paumé.

Je vous l’ai annoncé la semaine dernière, cap au sud cette fois-ci. Après Nantes, on continue le tour de France !

Il y a quelques années, l’amitié m’a amenée à passer des vacances en Corrèze. J’avoue, en bonne lorraine, je n’avais jamais mis les pieds dans cette région, car par chez moi, quitte à faire huit heures de voiture pour aller en vacances, on allait sur la Côte d’Azur, en suivant la transhumance des belges et des hollandais sur l’autoroute.

Donc des années après avoir quitté ma région natale, j’ai passé à deux reprises mes vacances d’été à côté de Brive-la-Gaillarde. Et mon mari et moi avons réellement eu un coup de cœur pour la Corrèze, ses paysages vallonnés, ses marchés de producteurs de pays et la bonne humeur de ses habitants.🏉

Quelques années plus tard, nous y voici donc pour y poser nos valises de banlieusards, pour les week-ends et les vacances, dans ce qui sera notre maison de famille.

Et c’est donc une occasion rêvée de vous partager de temps en temps mes bonnes adresses du coin.

🤫 Psssst… à la fin de cette news, je vous livre mes coups du coeur du Salon du Chocolat pour ce week-end prolongé !

Les madeleines de Jacques et François ?

Elle ne paye pas de mine la boulangerie Golfier de la rue de la République à Brive, et pourtant, il y a la queue dans la rue à chaque fournée ! Ici les habitués et ceux qui ont eu le bon plan viennent acheter des madeleines nature ou au chocolat dont la recette est tenue secrète depuis plus de 20 ans. Et même à l’Élysée où elles ont été dégustées par le chef Guillaume Gomez, on n’en connaît pas la recette. D’ailleurs, est-ce que les deux présidents de la République corréziens les avaient goûtées aussi ?

Astuce : pour éviter de tomber sur une vitrine vide, vous pouvez passer votre commande la veille sur leur compte Facebook. Et depuis peu, c’est la nouvelle génération, Julien et Claire qui a repris la boutique en la dédiant 100 % aux biscuits et pâtisseries.

Maison Golfier - 37 Rue de la République, 19100 Brive-la-Gaillarde

Ici on dit chocolatine !

Au départ pour une pâtisserie fine, je me dirigeais automatiquement chez Eric Lamy, un artisan pâtissier-chocolatier qui a en plein centre de Brive une très jolie boutique mais aussi un salon de thé et une chocolaterie Bean-to-Bar (dans une ancienne banque avec même un distributeur automatique de tablettes, 24/24, 7/7) .

J’y vais toujours d’ailleurs, mais récemment j’ai découvert Fleurer.

C’est ce mot utilisé pour désigner la fait de parsemer le plan de travail de farine que Elsa Pillien et Gabriel Verdy ont choisi pour baptiser leur pâtisserie ouverte avenue Jean-Jaurès à Brive, dans l’ancien local tenu par Laurent Ernst pendant 30 ans. Ce jeune couple bordelais, qui s’est rencontré lors de leurs études au lycée hôtelier de Talence, propose une sélection alléchante de pâtisseries et de viennoiseries artisanales, y compris des chocolatines bien sûr 😉, préparées avec des ingrédients locaux et de saison.

Fleurer se distingue par un concept de “boutique vivante” où la décoration et les pâtisseries évoluent au fil des saisons, offrant une expérience toujours renouvelée aux visiteurs. Elsa et Gabriel y ont réinventé des créations iconiques telles que le “Saint-Sernin”, rebaptisé “Sernin”, et ont créé leur propre “Paris-Brive”.

Fleurer - 6 avenue Jean Jaurès, 19100 Brive-la-Gaillarde

LE salon à ne pas manquer

On revient ici à Paris car depuis mercredi 30 se tient le salon qu’il ne faut pas manquer quand on est gourmand : le salon du chocolat !

Oui, il y a du monde, c’est à Paris, pendant les vacances scolaires, donc c’est blindé. Mais allez-y le matin, partez à 14h et franchement ça vaut vraiment le coup. On y rencontre énormément de chefs chocolatiers et pâtissiers, mais aussi des artisans moins connus mais tout autant remplis de talent.

Et on peut vraiment goûter des chocolats et des pâtisseries, il y a beaucoup de générosité.

Pour vous simplifier la vie, voici les artisans que je vous recommande:

• Quatre Epice : un chocolatier venu pour l’occasion du Japon, pour les fans de matcha, de genmaicha, de hojisha. Tout est beau est délicat.

• Les 3 Chocolats : ils sont japonais aussi mais leur boutique est à Paris, quartier Saint Paul, allez-y pour la barre matcha et plein d’autres saveurs originales.

• Friis Holm : un chocolatier danois qui fait principalement des tablettes et travaille les fèves de cacao comme le vin, à la fois à travers les variétés et le terroir. Il a un dark milk (chocolat à 62% mais avec du lait) qui m’a scotchée.

• Les oursons de Manon : sur le corner dédiée aux femmes entrepreneures dans le chocolat, il y a ce stand hyper mignon avec des oursons guimauve bien chocolatés comme j’aime.

• Enfin, le Shoukâ, qui propose du chocolat bean-to-bar et du café bean-to-cup made in Chamonix, une belle histoire de famille en plus !

L’importance de ce sens 👁️

Lors de l’édition de la semaine dernière, vous avez été 79% sur Substack à répondre “le goût” à la question “quel sens est le plus important lorsque vous dégustez un gâteau”. Et c’est assez logique.

Car bien sûr, ce que l’on est en droit d’attendre d’une pâtisserie, c’est qu’elle soit bonne avant tout et selon nos critères.

Et en la matière, ce qui est bon reste très subjectif. Notre culture, notre éducation et aussi notre âge et notre expérience vont fortement influencer notre perception des saveurs.

Qui n’a pas redécouvert adulte le goût des endives alors qu’il ou elle les détestait petit.e ? Peut-être qu’à 60 ans, j’apprécierais les vins de Bordeaux (et serai enfin une adulte ?)

Mais juste derrière le goût, vous avez classé “la vue” en deuxième position avec 21% (et rien du tout pour les 3 autres sens). Intéressant non de voir à quel point le visuel est important lorsque l’on déguste un gâteau ? C’est le premier prisme en général, ce qui va nous donner envie d’y plonger notre cuillère ou d’y mordre à pleine dents. Je dis “en général” car parfois c’est l’odorat qui précède les quatre autres sens, comme lorsqu’on passe à deux pas d’une boulangerie et que l’odeur de croissants chauds nous fait changer de chemin. Mais je constate que le réflexe de sentir un gâteau comme on sent un vin n’est pas encore un rituel habituel. La photographie culinaire et la recherche de l’esthétique ont encore de beaux jours devant elles. J’avoue que j’ai testé pas mal de recettes vue sur Instagram et acheté pas mal de livres juste parce que je trouvais ça beau. D’ailleurs je vous partage la dernière date spéciale automne : les citrouilles pizza

Enfin si vous souhaitez en savoir plus sur les cinq sens de la pâtisserie, il paraît que j’ai écrit un livre sur le sujet 😂 tellement je trouve injuste qu’on ne prenne pas plus de temps à déguster les gâteaux !

Je vous laisse à présent avec une petite question comme c’est la coutume désormais :

Quelle célébration chère aux pâtissiers et chocolatiers est votre préférée ?

Halloween, Noël, l'Epiphanie, la Saint Valentin, Pâques ? Dites moi tout en commentaires !

À très vite !

Marion 🍰