Ces données qui ne meurent jamais...vive les ZombiData?
En introduction au webinaire https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_JvdsxxyyQ-mHM_1NOIkJxw?fbclid=IwAR0wPFTImN4fJlvN3codPnGssoCMxr4rZvTfRkwNGd93rx6Qnbcz4PkbsP4
Mise en lumière du cycle de vie des data
Cela n’a rien à voir avec les récentes festivités d’ Halloween certes mais la période est propice à ce type de phénomènes obscurs et nos données – celles qui ne meurent jamais - en sont une évocation intéressante…Nous pouvons introduire ce concept de ZOMBIDATA ou de DONNEESZOMBIES comme des données qui continueraient à vivre – c’est-à-dire techniquement à être identifiables, à être accessibles, à être mobilisables pour un traitement informatique – alors qu’elles ne sont plus ni nécessaires ni utiles !
Nous n’abordons pas ici le cas des serveurs dit « zombies » qui sont des serveurs physiques qui sont en état de marche et restent opérationnels certes mais qui n'ont pas de connexion avec l’extérieur. Ils consomment de l’énergie (de l'électricité) mais ils n’ont aucune espèce de contribution(s) ! Paradoxalement ce type de serveurs zombies est fréquent (presque un tiers des serveurs aux USA), ils sont presque toujours créés par opportunisme quand certaines applications quoique toujours (un peu) utilisées sont néanmoins en fin de vie ou quand elles sont devenues redondantes.
Revenons donc à nos données qualifiées de mortes au regard de l’organisation mais néanmoins vivantes aux yeux du SI et de la DSI …Nos ordinateurs, nos tablettes, nos smartphones sont pollués par ces données, par ces fichiers, par ces applications qui sont toujours présentes dans les disques durs mais qui ne serviront probablement plus jamais ! Des photos ratées, des versions anciennes de fichiers, des applications obsolètes, des factures de 2012, des trajets de 2014, des vidéos oubliées…Finalement, les données naissent facilement, mais ne sont pas pensées no programmées pour mourir un jour à l'issue de leur traitement !
Quid des ZOMBIDATA/ DONNEESZOMBIES ?
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Propositions de définition : Données mortes d’un point de vue organisationnel et managérial mais vivante d’un point de vue technique et énergétique
Propositions de caractérisation : Données, fichiers, dossiers, applications ayant un volume supérieur à 10,0 Ko et une date de dernier accès supérieure à une année
Exemples : Factures, Bon de livraison, Bon de commandes, Pro Forma, Photo, Vidéo, Brouillons/Draft, Rapports, PV, Reporting, etc.
Ces données sont à la fois volumineuses, dangereuses et coûteuses ! Volumineuses car même si il est difficile de les évaluer, elles représenteraient selon les études entre 20% à 30% de la volumétrie totale des données du SI, dangereuses car elles constituent clairement une faille de sécurité (une porte d’entrée, une information dormante, une version ancienne d’un fichier pas forcément obsolète, des fichiers d’anciens mots de passes toujours actifs, des anciens comptes professionnels avec « log in » mais sans « log off », etc.) souvent mal prise en compte notamment au sein des PME dont le stockage des données n’est pas sécurisé, couteuse car leur stockage est directement un cout et indirectement une menace ! Il s’agit donc, si les utilisateurs clés particuliers et/ou professionnels le décident, d’une part de les identifier – c est relativement facile en utilisant l’historique de consultation – puis de les traiter – c’est relativement aisé en utilisant certaines applications qui proposent un archivage non énergivore ou carrément une destruction – mais ce processus est le fruit d’une démarche volontaire et explicite et non d’un paramétrage par défaut. Nous abordons là une des dérives de nos écosystèmes data centrés qui postulent que toutes les données sont à conserver car – un peu comme les malles et bibelots qui encombrent nos caves et greniers - elles « peuvent » se révéler utile un jour forcément prochain ! La réalité montre qu’il n’en est rien.
Pour les DSI des entreprises qui disposent souvent de moyens, d’informations et de compétences, le travail de nettoyage et de chasse aux ZOMBIDATA est paradoxalement plus facile que pour les utilisateurs particuliers qui peuvent être déboussolés et se satisfaire d’un illusoire statut quo. En effet, pour les professionnels des SI, il existe depuis quelques années des applications, des ESN et des plateformes (komprise.com, greenspector.com, easyvirt.com…). Ces solutions peuvent contribuer à identifier par exemple les données non sollicitées depuis N années, les données issues de comptes qui ne feraient plus partie de l’organisation puis ces solutions vont « dénicher » ces ZOMBIDATA dans le SI et ce, durant la journée avant que la nuit ne les réveillent….(plaisanterie !). Enfin, ces solutions peuvent proposer de les détruire ou de les externaliser vers le cloud qui proposerait une solution de stockage plus sure et moins onéreuse voire carrément les déplacer vers une corbeille à supprimer ultérieurement ! Enfin, pensez à bien vider votre corbeille, les ZOMBIDATA y somnolent volontiers !
Professeur chez Université Paris Dauphine- PSL
3 ansPour les éliminer faut un aspirateur ou un reset ? :)
Agrégée des Universités Gestion, Directrice Générale . Institut National des Sciences de Gestion, Gabon
3 anstoujours aussi instructifs les posts 👍