Ces trois hommes... j'ai toujours du mal à me faire une opinion définitive à leur sujet

Mali, Niger, Burkina Faso : Un potentiel immense et un avenir en suspens

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso forment une région stratégiquement essentielle, riche en ressources naturelles et humaines.

Ces pays disposent d’un potentiel colossal, à même de transformer leur destin et de contribuer significativement à l’avenir de l’humanité comme la plupart des pays africains.

Ils sont devenus une proie facile, convoitée par toutes les puissances mondiales. Chacune cherche à se servir et à servir ses propres intérêts, sans jamais se soucier du développement économique et social de cette région, qui reste pourtant l’une des plus pauvres du monde.

Mais après plus de 60 ans d’indépendance, pourquoi restent-ils prisonniers d’une pauvreté chronique ?

Une richesse capturée par l’extérieur

Ces nations, malgré leur abondance de ressources, continuent de servir davantage les intérêts des puissances étrangères, qu’elles soient européennes, américaines, asiatiques ou russes que ceux de leurs propres populations.

Sous le joug d’une domination économique et géopolitique, elles peinent à se libérer des cycles de pauvreté, alimentés par une mauvaise gouvernance locale souvent orchestrée ou influencée par des acteurs extérieurs.

Les coups d’État : Un changement ou une répétition de l’histoire ?

Les récents coups d’État militaires sont les symptômes d’une défiance généralisée envers les élites politiques traditionnelles.

Mais ces nouveaux dirigeants, souvent jeunes et portés par un discours anti-impérialiste, incarnent-ils réellement une alternative ?

• Ont-ils une vision claire pour l’avenir ?
• Sont-ils porteurs d’un modèle économique et politique solide ?
• Ou risquent-ils de perpétuer une gouvernance par la peur et la répression, au détriment de la société civile et des droits humains ?

En persistant à violer les libertés fondamentales et à museler les acteurs économiques et sociaux, ils sapent les bases d’un développement durable.

Pire encore, ils s’attaquent aux avancées, certes fragiles mais réelles, des 50 dernières années, comme la CEDEAO, qui était pourtant une fierté et un espoir d’unité et de coopération régionale.

Cette destruction des institutions locales pourrait bien servir les intérêts de puissances étrangères, opposées depuis toujours à l’idée d’une véritable union africaine.

On peut légitimement se demander si ces opérations ne sont pas, en partie, orchestrés par des puissances étrangères, hostiles à toute idée d’union véritable entre les États africains. Les exemples de leaders africains ayant payé le prix fort pour cette vision ne manquent pas : Le sort tragique des figures comme Kwamé NKRUMAH, Sékou TOURÉ, Thomas SANKARA ou Mouammar KADHAFI...

Quelles priorités pour un véritable changement ?

Pour sortir de l’impasse, ces dirigeants doivent comprendre qu'une autre voie est possible et faire preuve de courage et d’ambition, en adoptant des réformes profondes :

1. Un modèle économique indépendant : Valoriser les ressources locales et réduire la dépendance aux puissances extérieures.
2. Une gouvernance démocratique : Promouvoir des transitions pacifiques et le respect des droits fondamentaux des citoyens.
3. Un modèle social mettant en avant la justice sociale, la probité intellectuelle, le respect des droits humains, la transparence et la lutte contre la corruption.
4. Des institutions solides : Fonder une gouvernance sur la responsabilité, l’état de droit et le service du peuple.
5. Un rôle redéfini pour l’armée : L’armée devrait se limiter à son rôle régalien de défense et, en dernier recours, de garant de l’ordre républicain derrière le pouvoir judiciaire. Elle ne devrait pas être un acteur direct du pouvoir.

Le risque d’un pouvoir sans fin

En s’accrochant au pouvoir, ces militaires risquent de reproduire les erreurs de leurs prédécesseurs.

C’est pourquoi ils doivent savoir se retirer avec honneur, après avoir mérité le respect de leurs concitoyens. C’est en adoptant une telle posture qu’ils pourront réellement poser les bases d’un progrès durable et d’un développement économique.

L’histoire est claire : sans réforme profonde, ils seront eux aussi balayés par un nouveau cycle de violence et d’instabilité.

Le véritable courage réside dans leur capacité à préparer l’avenir, puis à se retirer avec honneur, laissant derrière eux des bases solides pour un développement durable.

Un appel à la renaissance africaine

Le moment est venu de libérer cette région des influences extérieures et des faiblesses internes. Cela exige une vision collective, une volonté d’unité et un engagement pour bâtir un avenir meilleur.

Le moment est venu de construire une véritable renaissance africaine.

Que Dieu éclaire nos dirigeants et inspire une transformation profonde pour nos nations.

Prions Dieu de nous guider sur le bon chemin et d’aider nos dirigeants à mériter le respect et l’honneur de leurs concitoyens.

Leur mission ne devrait pas être de s’accrocher au pouvoir, mais de se mettre en réserve pour la République et d’assurer le progrès.

N’oublions pas que les prédateurs sont nombreux, guettant la moindre faille pour s’imposer.

L’Afrique mérite de prendre sa place sur l’échiquier mondial, en tant que continent souverain et prospère.

Chers frères dirigeants, avec tout le respect que je vous dois, prenez garde.

Tidiane DIALLO 📈🌄

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