C'est en forgeant... l'exemple des Bourdons

C'est en forgeant... l'exemple des Bourdons

Pour ceux qui me connaissent dans le cadre de mon activité naturaliste, et plus précisément entomo, vous savez que j'ai un problème : je n'arrive pas à m'arrêter sur un groupe pour me spécialiser (même si il y a des groupes qui m'intéressent un peu plus que d'autres). Résultat, je "flâne" de bête en bête, et même si j'ai une approche scientifique : je ne progresse pas autant que j'aimerais. Donc petit objectif de l'année : avoir une approche plus "pro" sur quelques groupes : coléoptères aquatiques (mise en place du protocole ICOCAM sur 4 mares) et syrphes (piège jaunes et chasse à vue sur 2 réserves, dans l'optique de compléter les données d'un projet Syrph the Net qui commencera l'année prochaine) notamment.

Un autre groupe qui me fait de l’œil depuis un moment : les Bourdons !

A l'occasion des rencontre naturalistes régionale des Pays de la Loire, j'ai assisté à une présentation de l'atlas des Bourdons de Loire-Atlantique (2015), j'ai découvert un peu plus ce groupe et j'ai été branché par un entomologiste du coin (Franck Herbrecht pour ne pas le nommer) car il y a un projet d'atlas à l'échelle de Massif Armoricain et (comme souvent) la Mayenne (mon département d'origine) était un des parents pauvres.

Je me suis donc mit à récolter des bourdons, principalement en 2016 et 2017. Je voulais cette fois travailler à partir d'un gros "lot" pour pouvoir être plus efficace et progresser. Mais entre la vie professionnelle et mon déménagement, je n'avais toujours pas essayé de déterminer ces bêtes. Honnêtement, il y avait aussi un peu d’appréhension à se lancer : essayer de déterminer une bête, ça va, se lancer pour déterminer toute une boite... c'est autre chose.

BREF, je me suis enfin prit par la main et je commence donc la détermination. Un premier trie dans la boite par pattern (couleurs), puis je fais une première détermination avec le document de G. MAHE présent dans l'atlas du 44 (aide à la détermination des bourdons du Massif armorcain) puis je fais une seconde détermination avec le document qui fait référence, la "clé des sous-genres et espèces du genre Bombus de Belgique et du nord de la France", de P. RASMONT et M. TERZO. 

Et au final je m'arrangerais pour faire passer ma boite de bourdon mayennais à G. MAHE pour vérification (afin que mes données rejoignent le projet d'atlas et les observations).

Tous ça pour dire, qu'en naturalisme (comme ailleurs), si on veut progresser, il ne faut pas attendre forcément une formation. Il faut se prendre par la main et essayer d'avancer en auto-didacte. C'est pas facile de se lancer seul, mais au bout d'un moment si on ne forge pas... on ne devient pas forgeron !

Mathieu Lagarde

Chargé de mission - pôle biodiversité et patrimoine naturel chez Observatoire de l'environnement en Bretagne

6 ans

Tout à fait d'accord Mathurin! Il faut forger, encore et encore... Mais tu survoles un point important: s'il n'existe peu de formations dans notre activité, il ne faut pas négliger l'importance de ceux qui peuvent nous aider et nous former, ces spécialistes que nous nommons affectueusement nos "maîtres". Forger seul, c'est bien, à deux, c'est mieux! ;)

Franck NOEL

Gerant de société

6 ans

Bravo pour ton nouveau poste, tu vas pouvoir récolter les cloportes Nivernais, ce département étant l'un des parents pauvres pour l'atlas..:))

Thomas Cherpitel

Entomologiste au GRETIA

6 ans

Et les staphylins alors ? ;)

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