Chacun sa carte à jouer, mais là cela reste incroyable !
L’aventure Sorare est partie d’une idée toute simple: réinventer les fameuses cartes Panini. Pour les faire entrer dans l’ère du numérique, la société les a combinées à une fantasy league, une ligue virtuelle où les joueurs composent des équipes pour s’affronter. Des points leur sont attribués en fonction des performances réelles de leurs footballeurs. Les plus performants remportent des cartes plus rares ou des gains en cryptomonnaies. Ce concept, déjà bien implanté aux Etats-Unis, devient de plus en plus populaire en Europe. En France, le jeu Mon Petit Gazon revendiquait l’an passé 1,6 million d’adeptes. Sorare est moins populaire, avec 600.000 utilisateurs.
250.000 euros pour une carte – Le coup de génie de l’entreprise, c’est d’avoir combiné son jeu, somme toute peu innovant, avec les NFT. Ces actifs numériques, fonctionnant grâce à la blockchain, rencontrent un succès grandissant. Uniques et identifiables, ils permettent de collectionner des œuvres d’art ou des clips sportifs. Chaque saison, Sorare met ainsi aux enchères 1.111 cartes spéciales par joueur de football, ayant différents niveaux de rareté. Chacune de ses cartes est numérotée. Et peut être revendue sur une place de marché. En raison de leur rareté, leur prix peut parfois s’envoler: 250.000 euros l’an dernier pour Cristiano Ronaldo. La plateforme permet ainsi de spéculer sur la valeur future des cartes, par exemple en pariant sur de jeunes joueurs en devenir.