Charge mentale : force ou faiblesse ?

Charge mentale : force ou faiblesse ?

Hier, j'ai regardé en replay le documentaire Hyperconnectés : le cerveau en surcharge qui est passé récemment sur Arte. A plusieurs reprises, est évoquée la notion de "charge mentale" dans le cadre professionnel. J'ai alors repensé à un billet que j'avais écrit il y a quelque temps sur mon blog intitulé : La charge mentale, force ou faiblesse ? Une même expression, mais deux approches différentes.

Dans le documentaire, les chercheurs évoquent la somme d'informations que les salariés ont à gérer en même temps, le risque de surcharge, le stress que cela entraîne, les risques de burnout et la nécessité d'avoir des plages de déconnexion par rapport aux mails, aux SMS, à internet, etc.

De mon côté, j'avais évoqué le poids de la charge mentale pour les parents, et tout particulièrement pour les femmes (qui restent majoritairement, rappelons-le, les principales organisatrices du foyer / responsables de la PME familiale). J'avais cherché à montrer en quoi cette charge mentale était à la fois une force et une faiblesse en terme de conciliation vie privée / vie professionnelle. Avec la rentrée de septembre (à la fois professionnelle et scolaire), cette notion me semble tout particulièrement d'actualité. (en tout cas, je suis en plein dedans, moi ! :-)

Comment définir cette charge mentale ? « C’est ce travail de gestion, d’organisation et de planification, qui est à la fois intangible, incontournable et constant, et qui a pour objectifs la satisfaction des besoins de chacun et la bonne marche de la résidence » (cf. ce lien). C’est le fait de penser à la famille et aux enfants quand ils ne sont pas là, de s’en pré-occuper (par rapport au fait de s’en occuper).  C’est la partie cachée des tâches domestiques et familiales. Il ne s’agit pas tant de leur exécution, de leur réalisation mais plutôt de leur préparation, de leur organisation, de leur anticipation, de leur planification et de leur enchaînement. La charge mentale prend du temps, de l’énergie, de la "place". Elle empêche a priori la personne qui la porte d’avoir l’esprit totalement libre, tranquille. Elle amène à jongler entre des temporalités et des espaces différents mais étroitement imbriqués.

C'est comme une petite musique entêtante, un enchevêtrement de pensées : les rendez-vous à prendre, les activités à organiser, les achats à faire, les leçons à faire réciter, le menu des dîners, les petits et grands soucis des enfants, etc.

Cette charge mentale s'insinue dans la sphère professionnelle, prend du temps de cerveau disponible, de l'énergie.

Alors doit-elle être considérée comme un poids, un frein à une plus grande disponibilité professionnelle ? Une source de stress, de moindre concentration ? Ou, au contraire est-ce qu'elle développe des qualités et des compétences d'organisation, de polyvalence, d'adaptation, fort utiles dans la sphère professionnelle ?

Autres questions : doit-on et peut-on se libérer de cette charge mentale ? Comment la partager plus équitablement entre les hommes et les femmes ?

Qu'en pensez-vous, Mesdames et messieurs ? ;-)

PS : David Abiker, grand connaisseur des femmes, s'était également penché sur le sujet ;-) Les filles, c'est lundi ! Pensez à votre charge mentale !

Agnès Grisard 🎶 An-Dante

Team & Leader Performance via Hamonized Relationship

8 ans

Gaelle, merci de ce très bon article ! Cette problématique est effectivement fort répandue chez les femmes. Nos filtres culturels nous amènent bien souvent à tout prendre en charge. Heureusement, on peut évoluer, à tout âge. En coaching, je travaille sur les zones de liberté que la personne peut retrouver, au service de sa santé ou de son bien être, par étape. Il y a d'abord la prise de conscience, puis la négociation avec soi-même d'une nouvelle façon de faire, en sortant de ses habitudes et de sa zone de confort, puis la mise en oeuvre et enfin le retour d'expérience qui permet de lever les peurs initiales. La répétition ancre durablement le nouveau comportement. Est-ce que tu constates des changements culturels chez les jeunes femmes ?

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