Chercher le dénominateur commun

Chercher le dénominateur commun

L’année qui se termine a été pour moi à la fois spéciale et extraordinaire. Après un début d’année houleux où mes valeurs ont été mises à l’épreuve professionnellement, j’ai décidé d’y rester fidèle malgré les conséquences. J’ai donc pris une pause sur le plan professionnel et j’ai choisi de voyager un peu. J’y ai gagné en bonheur bien plus que ce que j’ai perdu financièrement. 

Habituellement, la première question qu’on me pose à mon retour d’un nouveau pays est : « Est-ce que c’était difficile de t’adapter à la culture là-bas? » Et la réponse est non. Et après plusieurs voyages où chaque fois je me sentais chez moi, j’ai tenté de comprendre pourquoi.

J’avais déjà eu une piste de réponse il y a quelques années alors que j’ai travaillé sur le continent africain et habité au Maroc pendant presque deux ans. Au moment de mon départ, j’avais été invité à faire une brève présentation à un groupe d’étudiants de l’Université Al Akhawayn d’Ifrane sur les techniques de vente : « Sales in 6 Questions ». Et l’une de ces questions était liée bien entendu à la culture. J’ai insisté alors sur le fait que malgré les différences culturelles qui puisse exister entre le Maroc et mon pays d’origine le Canada, je n’ai jamais senti le besoin de véritablement m’adapter. En fait, tout bon vendeur devrait être suffisamment sensible et à l’écoute de ses clients pour s’adapter à ceux-ci ou celles-ci, peu importe qui ils sont. J’ai toujours agi ainsi et j’ai fait de même une fois au Maroc. J’avais alors mentionné à mes auditeurs que ce qui était important, ce n’est pas la culture de votre interlocuteur, mais plutôt ce que j’avais appelé à l’époque sa « microculture ». Ainsi, une culture, quelle qu’elle soit, n’est pas un bloc monolithique; chaque personne est à la fois semblable et différente. En ayant cette sensibilité, nous aurons des affinités avec certains et certaines, et des divergences avec d’autres…et cela, peu importe la culture dans laquelle on se trouve. Certes, il y a des différences, mais il y a surtout beaucoup de ressemblances !

De ce concept de « microculture », je suis passé à celui de « valeurs ». Cela m’est apparu évident récemment lorsque je me suis fait un nouvel ami, amitié qui, au premier abord, j’aurais pensé plutôt improbable puisqu’il est de confession juive ultra-orthodoxe. Je l’ai rencontré dans un groupe de méditation et j’avais été un peu surpris de sa présence, car j’avais l’impression que ce groupe religieux est très fermé et sûrement pas ouvert à la méditation. Je suis donc allé le voir à la fin de la session pour lui poser quelques questions. Nous avons tout de suite fraternisé. Nous avions tous les deux les mêmes questionnements sur la vie, la mort, etc. Bien qu’habitant la même ville, nous vivions dans deux cultures très différentes…mais possédions les mêmes valeurs! Voilà ce qui compte.

Et la même chose s’est produite durant mes différents voyages des derniers mois et particulièrement aux Philippines où j’ai rencontré des personnes extraordinaires qui sont devenues des amis. Notre point commun? Nos valeurs!

Nous devrions tous regarder ce qui nous rassemble plutôt que ce qui nous sépare, particulièrement en ces temps où la peur de l’autre, de l’étranger, prend autant de place.

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