Choisir c’est renoncer … même pour le leader !
En devenant dirigeant, on apprend cette leçon avant toute autre. Et c’est loin d’être une sinécure. Dans un monde parfait, celui qui ressemblerait à un univers cartésien, celui que l’on a appris à maitriser au cours de nos études, nous n’aurions pas trop de souci … à tout problème correspondrait une solution ! Mais la société d’aujourd’hui, truffée de technologies en tout genre, où la disruption est la règle, où personne ne peut se reposer sur ses acquis plus de quelques semaines, voire quelques jours, où de nouveaux entrants peuvent non pas vous concurrencer, non pas vous faire du tort, mais tout simplement vous éjecter de la scène, les schémas victorieux ne sont plus aussi simples à élaborer.
A un problème, il n’y a plus une solution miracle, mais plusieurs, charge à votre bon sens de détecter la bonne ... et ceci dans un certain contexte et dans un temps donné.
Vous aurez compris qu’à mes yeux l’indécision est un défaut majeur pour le leader. Elle est en réalité simplement incompatible avec l’image que nous en avons.
L'indécision n'est pas concevable pour un leader
Cette affirmation, car c’en est une, s’applique à tous les niveaux hiérarchiques, tous secteurs ou fonctions confondus, et ce indépendamment du nombre de personnes supervisé.
N’oublions pas que le leadership est avant tout une question de perception. Ce sont les autres qui font de vous un leader … ou pas !
Être vu comme un leader c’est afficher des qualités qui immanquablement vous différencient des autres. Nous savons tous que la liste de ces qualités est longue. Mais dans cette énumération, il en est une qui me semble primordiale : savoir décider !
La journée d’un leader ressemble généralement à des montagnes russes. Au gré des côtes et des descentes, il doit jongler entre de nombreux meetings, faire face à de multiples sollicitations, à de nombreux imprévus et aléas, entendre les points de vues de chacun, le tout en affichant une sérénité à toute épreuve. Il faut se souvenir que celles et ceux qui entrent dans votre bureau n’ont que faire au fond de votre emploi du temps surchargé. Ils savent bien qu’un leader est toujours très sollicité. Ils attendent néanmoins que vous soyez totalement engagé dans leur dossier, que vous les écoutiez pour prendre le moment venu la bonne décision.
Le leader est avant tout un décideur !
Prendre une décision n’est jamais simple. Les dossiers sont généralement complexes de nos jours et exigent des décideurs un mélange d’intelligence et d’intuition.
Un mélange d’intelligence analytique et d’intelligence émotionnelle est nécessaire
Dans ces instants-là, le leader est seul. Il doit faire face et trancher. Il peut bien sûr se tourner vers d’autres. Autour de lui gravitent la plupart du temps des conseilleurs en tout genre. Mais nous connaissons tous l’adage : ils ne sont que rarement les payeurs !!
Au bout du compte, il est donc seul. Il ne doit pas flancher. Être un leader n’est en fait pas à la portée de tous et du reste beaucoup ne le souhaitent pas … pour les mêmes raisons ! Nombreux sont ceux qui dépendent de lui, il se doit d’être à la hauteur de la tâche. Il lui faut être affuté, physiquement, mentalement, il faut savoir résister au stress, à la pression environnante.
Le leader doit tenir ses positions !
Choisir, c’est renoncer ! Il sait aussi que pour réussir, il doit rester concentré sur quelques axes forts et donc écarter de nombreuses idées ... fussent-elles brillantes. Quand on vous soumet cinq beaux dossiers et que vous savez ne pouvoir en traiter que deux, il y a inévitablement une frustration. L’individu lambda ne pensera qu’aux trois opportunités abandonnées sur le bas côté de la route, en pensant de plus qu’elles valaient de l’or. Le leader se concentrera plutôt sur celles retenues et les amènera au succès !
Choisir une voie, c'est renoncer à d'autres ... mais c'est surtout l'une des conditions de la réussite ...
« Exister c’est oser se jeter dans le monde. » S. de Beauvoir. Alors allons-y !
6 ansOn ne nait pas bon décideur, on le devient. Nous possédons de multiples ressources pour décider, corps, émotions, rationalité, à nous de comprendre comment les mobiliser. Apprendre à apprendre de ses échecs et erreurs, parer les biais cognitifs qui affectent nos décisions individuelles ou collectives. Vaste programme.
Direction d'entreprise - Management opérationnel - Conduite de la Transformation | Assurance - Protection Sociale - Epargne | Manager de transition
6 ansChoisir c'est effectivement renoncer à l'argent du beurre et à la crémière, pour mieux préserver le beurre. Cette réalité invite à ne pas décider trop tôt, lorsque ce n'est pas encore nécessaire. Sinon, on se ferme inutilement des portes.
Technicien en réseaux et télécommunications
6 ansLa prise des décisions chez un leader est une affaire de promptitude même si il n'a pas la science infuse il connais de quoi il est question et a un aperçu de la posture à adopter face à une décision.
Program Management Office Manager at Nestlé - DECEASED
6 ansPour avoir mené à bien des programmes à fort contenu technologique en Europe, aux USA et en Chine, je dirais même que "il vaut mieux une mauvaise décision que pas de décision" : on peut se tromper et rectifier son erreur, mais pas hésiter, sous peine de voir la décision être déjà obsolete dans cette période de disruption digitale absolue :-)
Talent Acquisition Spécialist
6 ans1/ captation multidimensionnelle de l’information dans la globalité de son contexte 2/analyse rapide, puis restitution synthétique des données à retenir 3/si possible consultation d’avis diversifiés = prise de décision