CHOISIR SON HÔPITAL ?
Le malheur dû à la perte d’un proche provoque des mouvements de colère qui nous poussent parfois à nous poser les mauvaises questions.
Ainsi nous avons été contactés par une famille reprochant à ses proches d’avoir fait hospitaliser un parent en ayant « mal choisi » l’hôpital où cette personne est décédée.
Rappelons donc que la situation sanitaire ne nous permet pas de « choisir » son hôpital, qui est en principe le plus proche du domicile de la personne atteinte sous réserve qu’un « lit » soit disponible, ce qui, on le sait, n’est pas toujours le cas. Ainsi, le transfert des patients est parfois opéré au sein d’hôpitaux moins saturés, même en province, voire à l’étranger, comme l’Allemagne, ou le Luxembourg. Les prérogatives offertes par l’Etat d’Urgence Sanitaire permettent ces transferts sans l’avis des familles.
Nous ne sommes malheureusement plus dans la situation où l’on peut choisir son lieu de soin, comme si l’on pouvait décider de son restaurant, avec un indice de confiance proportionnel au nombre d’étoile attribué par les guides gastronomiques.
Le protocole de soin est par ailleurs défini de façon précise et similaire dans tous les établissements hospitaliers. Seule varie l'attention personnalisée du personnel soignant aux patients, en fonction du nombre de professionnels de santé affecté à un établissement déterminé, dont nous saluons tous le dévouement, tous les soirs à 20 h.
Au regard de la Loi, l’obligation d’assistance à personne en danger est la seule obligation qui pèse sur nos concitoyens.
L’aspiration des malades est de survivre, quant à celle du personnel soignant, elle est similaire…
La perte d’un être cher nous plonge dans le désespoir et la colère, mais le seul coupable s’il faut en trouver un, reste bien le virus …