Choisir vs Décider

Choisir vs Décider

Il y a une différence nette entre choisir et décider. La plupart d’entre nous (moi inclus) ne prenons pas toute l’ampleur de cette différence et de ses répercussions. Elles sont pourtant bien concrètes et impactent directement la qualité de notre santé mentale et de notre santé physique.

Je te propose de démarrer directement par un exemple. Imagine que toi et moi nous baladons sur le bord de mer un beau dimanche après-midi et nous arrêtons pour prendre une glace. L’artisan glacier te demande si tu veux une glace à la vanille ou au chocolat. Tu réponds vanille. Nous repartons et, vu que je suis curieux, je te demande s’il y a une raison pour laquelle tu as choisi ce parfum. « Oh quand j’étais petit il y avait toujours ce parfum chez ma grand mère », me réponds tu. Relax. Ton futur ne va pas se jouer sur cette décision. Mais regarde, juste par curiosité, ce que tu viens de faire : tu as pris une décision non pas en te basant sur ce que tu veux, mais sur des critères passés, donc ce que tu voulais à une époque. Rien de méchant avec ça. Peut être que par contre, ce mécanismes, si tu l’appliques dans d’autres sphères de ta vie, est ce qui te donne la sensation de ne pas arriver à avancer.

Le paradigme de la Décision

Décider c’est mettre dans une balance des ingrédients potentiellement périmés. Nous regardons ce qui a marché pour nous ou non dans le passé et prenons une décision dans ce cadre. Ça limite les options, non ? De plus, ça veut dire qu’à chaque fois que nous faisons face à un situation similaire, nous allons reprendre tous ces éléments, nous reposer la question « qu’est-ce que je veux ? » et re dépenser une certaine quantité d’énergie pour prendre une décision. OK, l’exemple de la glace ne va pas te taxer une énorme quantité d’énergie. Mais qu’en est il de cette question lorsqu’il s’agit de tes choix personnels et professionnels ? « Suis-je sur le bonne voix ? », « Est-ce que je suis fais pour ce travail ? », « Est-ce la bonne personne avec laquelle partager ma vie ?! ». Lorsque nous prenons des décisions, nous décidons entre différentes options, en pesant le pour et le contre, les avantages et les inconvénients d’une situation. À chaque fois que nous doutons, réfléchissons, pesons de nouveau le pour et le contre, nous évoluons dans le paradigme de la décision. Nous restons collés à nos pensées. C’est un système que nous avons l’habitude d’utiliser. Le paradigme du choix est radicalement différent.

Le paradigme du Choix

Le jour de mon mariage, j’ai dis à ma futur femme devant tout le monde « je te choisis TOI ». Je n’avais aucune idée qu’à ce moment là (comme beaucoup de personnes) ce choix voulait littéralement dire « Je te choisis TOI et pas une autre ».

« Attends… Quoi ?! Tu n’avais pas conscience de ça Quentin ?! ».

Exact. Et il est probable que toi non plus. La plupart d’entre nous n’avons aucune foutue idée de ce qu’est un choix. Un choix est binaire. Je dis OUI à ça et par défaut je dis NON à tout le reste. Il n’y a pas de réflexion à avoir par rapport à ce choix. Jusqu’à ce que je choisisse autre chose. Non pas parce que je pense que les choses ont changé, mais parce que quand je ralentis mon esprit à mille à l’heure, la réponse apparaît évidente. Pas besoin de matrice SWOT. Ça signifie que quand j’ai fait un choix, je ne me pose plus les questions « Suis-je sur le bonne voix ? », « Est-ce que je suis fais pour ce travail ? », « Est-ce la bonne personne avec laquelle partager ma vie ?! ». Ces questions vivent dans le paradigme des décisions, dans lequel je remets constamment en cause ce que j’appelle « mes choix » - qui sont en fait des décisions. Tu suis ?

Quand j’ai la sensation d’avoir fait un choix et que je continue, même de temps en temps, à me poser des questions, je change de paradigme. Mais pas dans le bon sens. Mon choix personnel retourne dans le paradigme des décisions, l’univers de l’esprit embrumé et incertain. Faire un choix c’est planter son drapeau avec vigueur dans la terre et manifester ainsi « ceci est mon camp. Je plante ma tente. Mon esprit, ma vie, mes règles ». Voici le vrai pouvoir d’un choix. Il tranche ce brouillard mental. D’un coup net. Il ne laisse plus la place à l’ambivalence mentale et libère notre pouvoir créateur. Parce que c’est trop facile de se sentir mal dans son couple et d’aller voir ce qui se passe ailleurs, juste pour prendre une décision… Bizarrement aujourd’hui la plupart des gens empruntent ce chemin de facilité. Alors que dans le paradigme du choix, quand je choisi une personne, je deviens acteur de cette relation. Je suis un créateur de l’autre et l’autre un créateur de moi en retour. Quand je choisis, avant de jeter la pierre sur l’autre ou toute chose extérieure, je prends conscience que ce choix émane d’abord de moi. J’ai dis oui. Alors je prends mes responsabilités. Et si, une fois ce chemin réalisé, et que la situation ne convient plus, j’ai le choix de choisir autre chose.

Ceci est vrai pour nos relations, pour nos carrières, pour nos prises de têtes quotidiennes. Quand je choisis, j’avance et j’avise. Je supprime l’ambivalence et accepte l’incertitude. Je garde mon énergie pour aviser, non plus pour vivre dans le questionnement perpétuel.

Je te partage ça aujourd’hui non pas comme une leçon de moi, être supérieur, à toi, être inférieur. C’est la manifestation à l’écrit de ce dont je prends conscience depuis quelques mois. Cette prise de conscience a été radicale et possible grâce à Rich Habets, qui a un impact démesuré sur ma manière de revoir mon pouvoir personnel. Je tenais à te la partager, car j’aurais adoré capter cette distinction il y a un paquet d’années.

Sois le créateur que tu as toujours été !

Quentin


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