Classe virtuelle : un outil à (re)penser

Classe virtuelle : un outil à (re)penser

Il est maintenant certain qu’une partie de la formation présentielle va évoluer vers une forme digitale, permettant de réunir à distance de façon synchrone formateurs et apprenants. La mal-nommée classe virtuelle…

Coûts de déplacement, temps perdu dans les transports, durée minimale incompressible, la formation présentielle a de lourds handicaps... Voire elle est impensable dès lors qu’elle devrait réunir des personnes éloignées sur des sujets courts.

La classe virtuelle est une solution de substitution qui a de nombreux avantages. Le récent confinement a permis de découvrir l’avantage de tels usages distanciels. L’apéro virtuel va probablement disparaître avec le confinement, mais pas les évolutions touchant le télétravail, la téléréunion et la téléformation, ou « classe virtuelle ». Pas de temps perdu, de frais inutiles, une grande réactivité et des formats courts possibles. Tout en gardant le vécu de la relation avec un formateur. Bravo la classe virtuelle.

 Mais qui a trouvé ce nom ???

Le mot classe nous remet dans une posture scolaire, plutôt de type primaire ou collège… Posture infantilisante et déconnectée du professionnel. Comment prôner un apprenant responsable et pragmatique et le remettre dans une situation que son vécu rapporte à l’exact contraire ?

Quant à virtuelle, il ne nous rapproche pas des réalités de l’entreprise… Or la formation a pour objectif, ne l’oublions pas, de changer les pratiques réelles et actuelles de l’entreprise.

Bon, nous n’irons pas chercher un nouveau nom, la critique est facile, mais l’art bien complexe, et notre métier n’est pas la littérature mais l’opérationnel. Simplement plutôt annoncer une réunion de formation à distance par exemple…

Voilà pour la sémantique.

Quant aux outils, ils ne peuvent s’arrêter à une simple visioconférence. Cette approche relève plus de la survie improvisée que de la réelle appropriation d’une forme de formation qui ouvre d’excitantes perspectives du point de vue partage de données, mémorisation du parcours, pilotage par le formateur. L’intrusion du digital dans la formation ne doit pas être une simple nécessité mais être vécue par le formateur comme l’introduction de fabuleux outils de performance.

Mais cela, ce sera dans le billet de lundi prochain 😉

Bonne semaine à tous

Corinne Sabatier

Consultante Formatrice en communication

4 ans

#formation #digital

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