Clean Labels En route vers plus de transparence
Depuis le début des années 2010’ les consommateurs sont de plus en plus intéressés par ce qu’ils mangent. Les Français ne font pas exception à cette règle, bien au contraire. Ces tendances arrivent les unes derrière les autres. Il y a eu d’abord la vague du « free from … », avec des produits sans gluten et les produits sans blé, puis la vague du « 100% ». Désormais, nous arrivons dans une vague de produits « clean label » dit plus « naturels et traditionnels ». Le but étant de réduire les substances dites de mauvaise presse comme les additifs, l’huile de palme et autres produits OGM (Vitafoods Insights). D’après le sondage Kerry, pour les consommateurs les ingrédients qu’ils veulent voir dans les produits sont des produits qu’ils peuvent avoir chez eux dans leurs cuisines. Les français se disent prêt à dépenser plus pour des produits de tous les jours qu’ils perçoivent comme étant plus saints et plus naturels.
Mais le clean label n’est pas un terme règlementé. C’est même plutôt l’inverse. C’est un terme défini par les attentes des consommateurs ainsi que leur opinion sur certains produits. Seules les 2 règles dictées par la Direction Général de la Concurrence des Consommateurs et Répression des Fraudes (DGCCRF), qui définit les règles des étiquettes de tous les produits vendus, sont applicables. La première étant une information claire et en Français et la deuxième que les informations n’induisent pas en erreur (La Quotidienne).
Des ingrédients plus complexes, moins d’additifs, ça change la forme des produits ainsi qu’augmenter les couts. Quel impact cela a-t-il sur vous ? Pour suivre ces tendances les entreprises sont entrain de s’adapter eux aussi au marché en simplifiant leurs produits avec des listes d’ingrédients plus courtes et ces derniers devenant de plus en plus naturels. En effet en France, en 2016 30 nouveaux produits sont sortis sous le label clean label, ce qui montre une réelle – bien que lente – envie de changer les méthodes et les ingrédients de production. (La Quotidienne)
Chez Diana Food par exemple, des recherches ont été lancées pour développer leur gamme de colorants naturels dans l’idée de faire des produits plus saints à partir de matière première plus durables. Le fruit de cette recherche a pû par ailleurs été retrouvée à travers la création de leurs sucettes aux arômes cocktails, aux couleurs plus vives et attirantes (Food Ingrediants first). Leur nouveau positionnement produit est justement d’être de plus en plus transparent sur l’origine des ingrédients ainsi que la traçabilité des ingrédients, sans pour autant enlever le plaisir et l’esthétique de leurs produits. Figurant parmi les premières institutions, cette entreprise Française désormais rattachée à Symrise montre l’exemple à l’industrie qui devra tôt au tard s’adapter à cette demande des consommateurs si elle souhaite perdurer.
A défaut d’être Française (personne n’est parfait) la nouvelle startup Hollandaise, The Algae Factory a sorti une toute nouvelle sorte de chocolat à la spiruline. Ce produit ne contient que 6 ingrédients tout en gardant les bienfaits d’un produit riche en protéines et en fer. En effet la spiruline est une algue connue pour sa couleur verte aussi utilisée pour les colorants alimentaires naturels comme la chlorophylle. L’entreprise a ainsi concentré tous ses efforts dans la recherche et développement du goût et de la texture autre force de la spiruline reconnue par les professionnels.
Du coté Américain, DDW continue d’innover sur des colorants naturels. En 2015 ils avaient su voir la demande grandissante du marché Européen dans les colorants naturels et avait fait le choix d’ouvrir une usine en Irlande. Dans ce même axe, cette année DDW a sorti leur Purple Corn Color, colorant à base de maïs. Avec l’esprit du clean label en tête, DDW commercialise ce nouveau produit avec un simple « vegetable juice for color » («Jus de légumes pour la couleur»). La simplicité et le naturel étant les mots clés du produit. La couleur obtenue de rouge – orangé peut être utilisé pour une grande variété de produits allant de boissons, aux sucreries… et même pour les bougies.
Finalement, je veux finir cette newsletter avec un chiffre. D’après le nouveau rapport du Business Wire en 2022, le marché mondial des ingrédients clean label devrait atteindre autour de 47.1 million USD. Cela met clairement en avant l’avenir propice, malgré un effort économique certain de la part des industriels, dans le monde de l’agroalimentaire Français, Européen et Mondial.