Le défusion cognitive

Depuis notre plus tendre enfance, nous sommes conditionnés par notre système d'éducation et notre environnement.

L'estime de soi, comme son nom l'indique est une ESTIMATION entre celui que vous croyez être et celui que vous souhaiteriez devenir.

Construite entre les expériences positives, les échecs d'apprentissage et l'éducation reçue, l'estime de soi repose sur 3 piliers psychologiques.

• La confiance en soi fondée sur les expériences passées, et la façon dont nous les appréhendons (échec ou apprentissage? valorisation des résultats ou minimalisation?)
• L'image de soi, la manière dont nous nous voyons.
• L'amour de soi, lorsque nos valeurs sont en cohérence avec nos besoins

Aussi, en matière d'éducation, même de manière inconsciente, les phrases comparatrices & réductrices, vont engrammer le cerveau de l'enfant et à ses 20 ans la moyenne de 20.000h d'attentions négatives accumulée va finir par lui faire croire que son estime ne vaudra guère. Quand on sait que 80% de l'éducation se fait durant l'enfance, autant ne pas tromper durant cette étape de développement cruciale.

Notre système cognitif, de nature oisive, agrémenté de notre biais de la négativité, mémorisera plus facilement ces marqueurs négatifs, tant la fréquence des mots et defacto du poids de ces derniers, sera élevée.

Notre système de pensée est complexe puisque nous produisons chaque jour entre 30.000 et 50.000 pensées et lorsqu'on sait que 90% d'entre-elles sont automatiques et inconscientes, je vous laisse imaginer les ruminations qui peuvent se produire.

La désidentification 

La défusion cognitive consiste à laisser les pensées pour ce qu'elles sont, elles sont là, effectivement, mais elles ne sont pas NOUS.

Par cette désidentification de la pensée, je peux la transformer en un élément extérieur et donc, qui n'est pas MOI en ajoutant en début de pensée négative le "Je pense que…." et éviter ainsi tout jugement envers les autres ou soi-même.

Par exemple :

"Maxime n'est pas capable d'effectuer cette tâche" deviendra alors "Je pense que Maxime n'est pas capable d'effectuer cette tâche"

Ou bien encore "Je ne suis pas capable d'apprendre cela" et induira un blocage ou une réaction émotionnelle négative en "Je pense que je n'en suis pas capable".

L'atténuation psychologique de cette barrière laisse une porte entrouverte au cerveau et lui offre ainsi cette possibilité que s'il n'essaie pas … il ne saura pas.