Colloque Sport de l'Assemblée Nationale
Colloque 1 : Définir une vision partagée "Sport 2030" pour faire du sport un véritable fait culturel - le 19 décembre 2018.
Messieurs Cédric Roussel, député des Alpes-Maritimes, François Cormier-Bouligeon, député du Cher et Belkhir Belhaddad, député de Moselle, organisent un cycle de colloques sur le sport en France et ses perspectives en lien avec l'organisation des jeux olympiques de 2024. Après une présentation de la nouvelle Agence National du Sport, pour une gouvernance optimisée au service du développement et de la démocratisation du sport en France, les intervenants ont réaffirmé le rôle culturel, social et de santé du sport dans notre société.
La Haute Autorité de Santé a été invitée à présenter ses travaux pour le développement d'une politique nationale de promotion des activités physiques et sportives (APS) sur ordonnance (intervenant : le Dr Albert Scemama, chef de projet à la HAS). Il existe en France 5 freins majeurs à la prescription d’APS par le médecin traitant : *son manque de connaissances concernant l’APS et ses impacts sur la santé; **ses craintes vis-à-vis des risques d’évènements cardiovasculaires graves (morts subites et infarctus du myocarde) à la pratique d’une APS, en particulier chez les patients atteints de maladies chroniques et chez les personnes âgées ; *** l’absence de recommandations pour la consultation et pour la prescription médicale d’APS ; **** l’absence de parcours de santé structurés pluriprofessionnels centrés sur la prescription d’APS ; *****et le coût pour le patient de ces APS prescrites. Le guide de promotion, de consultation, et de prescription médicale d’APS de la HAS a pour objectif de lever les trois premiers freins, en apportant aux médecins : des connaissances de base sur l’APS ; un outil d’évaluation du risque de survenue d’un évènement cardiovasculaire grave lors d’une APS ; et des recommandations pour la consultation et pour la prescription médicale d’APS. Les deux autres freins relèvent en grande partie de décisions politiques et de la mobilisation d'acteurs institutionnels.
L’OMS, dans son Global Action Plan on Physical Activity 2018-2030 : More active people for a healthier world estime que l'inactivité physique est responsable de 1 à 3 % des dépenses nationales de santé, et donne pour objectif en 2030 une réduction globale de 15 % de l’inactivité chez les adultes et les adolescents. Ce colloque nous a confirmé que seule une mobilisation de l'ensemble des acteurs de la santé, de l'activité physique et du sport, soutenue par une forte mobilisation de nos hommes politiques et de nos institutions est à même de relever ce défi.