Combattre l'extrême droite, par plus de démocratie !
simon moutquin
Ex-Député fédéral belge Toujours engagé pour les droits humains, l'environement et la jeunesse
Hier soir j’ai eu l’immense chance de rassembler Edwy Plenel, Christine Mahy et Saskia Bricmont autour d’une conférence « Combattre l’extrême droite par la démocratie ».
Un de ces moments où vous vous rappelez la chance que vous avez des mener des combats avec des personnes qui vous inspirent et redonnent sens à la politique au sens noble du terme.
Nous avons dressé des constats, celui de la banalisation des discours d’extrême droite, celui de la contagion culturelle des mouvements populistes dans toute la sphère politique ( climat, migration, droits des femmes, etc. ) ou encore celui de la déconnexion entre citoyens et collectivités, entre citoyens et politiques. J'ai raconté à quel point sans être autour de la table, l'extrême-droite a influencé 4 jours de négociations lors de la formation du gouvernement Vivaldi, y compris dans des partis "de gauche".
Ce n’était pas une conférence pour se gausser d’avoir le meilleur programme, mais bien un moment de remise en question du monde médiatique, culturel et politique face à cette montée évidente de l’extrême droite en Europe.
Edwy Plenel a bien résumé le constat ; « La question qui est en jeu, elle ne devrait pas faire débat entre les forces démocratiques, c’est la question de l’égalité naturelle. L’extrême droite, c’est l’inégalité naturelle. Pour détruire cet acquis de l’égalité qui est au cœur du projet commun, qui est le moteur de la démocratie, l’extrême droite va introduire le poison de l’identité. »
Christine Mahy. «Nous devons garantir les droits fondamentaux. Le droit au logement, le droit à l’alimentation. Tout simplement le droit à l’aisance. Libérer la tête de l’inquiétude, de la peur. Le meilleur cordon contre l’extrême droite, c’est le droit de revendiquer le droit à l’aisance, avoir le temps de « faire avec les autres », avoir le temps de parler avec le reste de la société. »
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Saskia et moi avons insister sur l’urgence de revoir le rapport enter citoyen.ne.s et démocratie, l’urgence de réinventer de nouvelles formes de prises de décisions collectives, des quartiers / villages, au Parlement européen. L’exemplarité des politiques ( non-cumul des mandats, transparence, etc) doit aller avec la mise en place d’une démocratie participative.
Plus importants, nous devons comme responsables politiques ne pas nous accaparer les initiatives citoyennes, mais créer un espace ( financier, humain, administratif) à l’émergence de lieux de rencontre, de liens sociaux, etc.
Aujourd’hui, et dès le lendemain des élections européennes et nationales qui verront probablement une montée de l’extrême droite, il nous faudra, nous, un mouvement progressiste, permettre un nouveau récit collectif positif. C’est le cas sur la migration, c’est le cas sur le vivre ensemble, sur nos appartenances culturelles et sur l’avenir que nous voulons.
Edwy Plenel a conclu la conférence avec une phrase qui résonne en moi « on ne s’engage pas parce qu’à la fin on y gagne quelque chose, on s’engage parce qu’on doit »
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Advisor on innovation systems for sustainable futures
7 moisMerci simon moutquin - j'ai beaucoup apprécié l'intervention d'Edwy Plenel. Un appel à la mobilisation contre l'extrême droite et en faveur du vivre ensemble et du respect du droit international.