COMMENT BIEN CHOISIR SES PEDAGOGIES DE PIAGET A Vygotsky
LA METACOGNITION DANS L'EDUCATION
INTRODUCTION :
Pourquoi la métacognition :
o Permettre à l’élève de construire des outils mentaux pour apprendre
o Mieux comprendre les mécanismes du cerveau et de l’apprentissage
o Pour bâtir une société heureuse et épanouie, il faut nourrir son désir d’apprendre tout au long de la vie. Ce plaisir doit être nourri dès le plus jeune âge, ce qui permettra aux élèves d’entretenir la curiosité et de voir dans chaque erreur, chaque défi, chaque échec, une occasion de progresser et d’apprendre.
Parce que je peux avoir des élèves avec des troubles d’apprentissage et tout particulièrement des dyslexiques, dyscalculie, dysorthographique…
I/ LE SCHEMA COGNITIF :
1/ personnalité et croyance : Un courant Cognitivo-comportemental.
Connaissances ou croyances de base pour la compréhension que nous pourrions avoir de nous-même, mais aussi du monde et des autres. Les expériences de vie que nous avons pu avoir dans notre petite enfance auront contribué à façonner notre personnalité et notre croyance.
2/ Ce qui ne constituent pas de trouble de la personnalité :
Lorsque nous nous adaptons à la survie de l’espèce en pratiquant :
- La compétition,
- La dépendance,
- L’évitement,
- La résistance,
- La méfiance,
- La dramatisation,
- Le contrôle,
- L’agression,
- L’isolement,
- La grandiosité.
Nous utilisons des stratégies. On les utilise mais pas surutilise dans certaines circonstances spécifiques.
Alors, je ne parlerai que des élèves qui utilisent ces stratégies dans certaines circonstances spécifiques. Car d’une part, la personne en « santé » à des croyances adaptées et relatives :
- Je suis une personne raisonnablement compétente,
- Le monde présente des dangers mais est relativement sécuritaire,
- Les gens peuvent être bienveillants, neutres ou malveillants envers moi
- …
Et d’autre part, lorsque mes pédagogies et mes outils d’apprentissage ont atteints mes limites d’intervention, je peux conseiller la famille de faire appel à un psychologue pour réaliser un bilan psychopédagogique afin de déterminer les outils qui seront les plus adaptés à l’élève en difficulté. Je peux donc continuer la prise en charge si c’est toujours le choix de la famille afin de les utiliser et le faire progresser. Je suis alors ouverte à la coopération avec les psychologues notamment.
Reprenons : À un moment particulier, selon le contexte et les événements, un schéma (ou un ensemble de schémas) peut être activé ou « dormant ». Une fois activé, il constitue la base à partir de laquelle la personne interprète et réagit à la réalité.
Exemples :
- La personne dépendante : dans ses croyances, elle est incompétente et incapable de se débrouiller seule. Son rapport à la survie de l’espèce sera de surdévelopper des stratégies pour compter sur les autres et éviter les décisions et les défis importants. Elle aura moins d’autonomie et de capacité à prendre des décisions. Alors notre rôle en qualité de pédagogue, sera d’accompagner cette élève qui a une mauvaise estime d’elle-même. On vérifiera aussi qu’elle est souvent en situation de stress. Par ailleurs, je rappellerai que dans les Soft Skills, on demande à savoir prendre des décisions, de savoir travailler seul en toute autonomie. J’ai également entendu ce matin aux informations que les séniors avaient la côte, car ils présentaient plusieurs qualités en matière de savoir être. Hummm, je trouve cela bien car nos enfants auront envie de se tourner vers leurs parents et leurs grands-parents. Et que l’état aura peut-être tout intérêt de former les séniors au paradigme de l’informatique d’aujourd’hui (ChatGpt, Métavers…). Peut-être une solution pour diminuer la violence et le harcèlement d’aujourd’hui, le temps d’utilisation des réseaux sociaux et des jeux vidéos….
Enfin, ce dernier point de vue, n’engage que moi.
Pour la partie Ludo pédagogique : il existe des livres, des vidéos sur YouTube et autres. Ce sont des jeux qui permettent d’ancrer les apprentissages et rendre la formation interactive, amusante et facilitant la compréhension.
Là encore une fois, en termes de Psychologie Cognitive et Comportementale, ce n’est pas mon travail de changer les schémas de pensée, toutefois, je peux accompagner dans la gestion des émotions. (Stress, conflits, Manque de confiance en soi…). En général lorsqu’un élève surdéveloppe un schéma de pensé à la fois, ce n’est pas insurmontable. On peut agir sur les freins qu’il rencontre, mais à l’inverse je conseillerai les parents de s’orienter vers l’école pour confirmer l’intérêt de consulter un psychologue, pour un bilan psychopédagogique, avant de continuer la prise en charge.
II/ LA METACOGNITION dans l’éducation : Les connaissances, les compétences et les expériences métacognitives.
Nous l’aurons compris, par logique, on peut penser qu’il nous faut réfléchir à notre façon de penser et dans ce cas, nous ferons de la métacognition.
FAISONS DE LA METACOGNITION :
La métacognition est un élément essentiel de l’enseignement et de l’apprentissage et alors, le principal moteur de l’autorégulation. Nous voulons bien les rendre autonome nos élèves, n’est-ce pas ? En termes d’autonomie, je pense qu’il faut accompagner nos élèves pour cela. Un élève qui ne l’est pas, ne le deviendra pas, s’il n’a pas la sécurité affective. Je le voie assez bien avec un de mes élèves. Nous n’irons pas bien vite, « même si j’ai l’habitude de limiter l’apport de connaissance en une séance », si je n’écrivais pas pour lui. En effet, je tiens compte de son manque de concentration, et du peux d’engagement qu’il a dans la réalisation de ses devoirs. Je ne peux pas aborder tous les freins en même temps. Il faut qu’il prenne conscience de ses difficultés. Alors, on y va tranquillement. On a également commencé à intégrer l’étude de son processus mental. Et puis, je vois qu’il faut commencer par le côté affectif, car il montre un attachement à la douceur que je lui apporte pendant les séances. Enfin, à creuser. J’ai également un autre élève qui a du mal à s’engager dans ses devoirs, la tenue de ses cahiers… par contre, il est plus sur le côté fatigabilité. Pour cet élève, je m’attarde davantage sur l’organisation. Parce que s’il ne manifeste pas d’attachement affectif important, il aime le côté Ludo pédagogique et reviens pour la seconde année. Alors, les élèves ont leurs propres façons de manifester leurs besoins et il nous faut être attentif lorsqu’ils le font. Et adapter bien entendu, nos interventions pour leur réussite à dépasser leurs freins. Pour qu’ils deviennent autonome, il faut aussi penser à leur faire prendre conscience de notre processus d’intervention.
Retournons à notre théorie : Dans le processus métacognitif, les apprenants mettent à profit leurs expériences antérieures pour :
o Élaborer un plan,
o Réaliser un objectif,
o Choisir des stratégies,
o Suivre leurs progrès et
o Réfléchir à ce qu’ils ont appris et à la manière dont ils l’ont appris
Et bien donnons leur une expérience d’apprentissage :
o Démontrer des compétences de recherche,
o De prise de notes et de présentation, (ex : petit cahier pour noter les abréviations à utiliser pour écrire plus vite)
o Adopter une pensée créative et critique,
o Posséder des compétences organisationnelles,
o Savoir vous autocontrôler pour évaluer vos progrès,
o Faire preuve de motivation (j’ai utilisé les centres d’intérêt des élèves pour proposer mes outils d’apprentissage)
Pour compléter notre rôle en qualité de pédagogue il est important de tenir compte :
- Du rôle de modèles et d’animateurs dans le processus métacognitif ;
- De rendre notre propre façon de penser et celle de nos élèves de manière explicite à l’aide de techniques telles que :
o Le questionnement,
o La réflexion,
o La pensée à voix haute
o Le retour d’information
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Les élèves peuvent éprouver des difficultés à visualiser leur façon de penser, à réfléchir au processus d’apprentissage et trouver ces concepts abstraits.
Alors,
- Les stratégies métacognitives
- Les interventions
- Les connaissances métacognitives :
- Les parents et les familles
- La motivation, l’état d’esprit de développement, l’auto efficacité et les émotions des élèves
- Les croyances concernant les connaissances et l’apprentissage
Sont des méthodes efficaces qui améliorent les connaissances et les compétences métacognitives et qui comptent parmi les facteurs d’influence les plus déterminant sur l’apprentissage des élèves. Ces connaissances se renforcent avec l’âge et il faut associer cet enseignement à la prise en compte de la motivation, de l’état d’esprit de développement et de l’auto efficacité et des émotions. Ainsi ces expériences métacognitives aideront les élèves à développer leurs connaissances et compétences métacognitives. Par ailleurs, les parents influencent la manière dont les élèves utilisent les stratégies métacognitives, ce qui les aident à accroître leur résilience scolaire. Lorsque je parlais ci-dessus, de besoins, de centre d’intérêt et d’engagement, ils influencent la manière dont les enseignants et les élèves utilisent la métacognition et abordent l’apprentissage autorégulé.
Alors, allons y, faisons de la métacognition. Ayons un langage et un enseignement métacognitif explicite. Posons des questions plutôt que de donner des réponses, illustrons la réflexion métacognitive par des exemples. Servons de modèles aux élèves et inventons ces derniers à relier leurs apprentissages dans chacune des matières et entre celles-ci.
COMMENT DEVELOPPER LA METACOGNITION DANS LA PRATIQUE ?
Les pratiques pédagogiques :
- L’utilisation de moyens mnémotechniques pour développer les connaissances métacognitives des élèves ;
- Poser des questions métacognitives pour aider les élèves à élaborer des plans et à réaliser leurs objectifs ;
- Avoir un enseignement réciproque pour aider les élèves à développer leurs compétences en matière de suivi
- Tenir un journal de réflexion propice à la construction du processus d’apprentissage autorégulé et à l’autoévaluation
- Apporter des réponses adaptatives face au stress généré par les revers des erreurs qui sont des aspects naturels et inévitables de la scolarité et de l’apprentissage scolaire. En matière de capacité, de connaissances métacognitives et de compétences, ses réponses s’appuient sur :
o L’état d’esprit de développement pour effectuer des ajustements stratégiques
o La résilience scolaire pour persévérer grâce à la confiance en soi, au calme et au contrôle.
PRENONS NOTRE JOURNAL REFLEXIF :
Définissons maintenant des objectifs et menons une réflexion constante sur les progrès accomplis.
- Les objectifs serviront de processus métacognitifs : ils seront importants pour influencer l’état d’esprit de développement, lequel influe à son tour sur la résilience scolaire.
Les objectifs soulignent le lien entre l’effort, la stratégie et les progrès d’apprentissage. Réciproquement, les croyances et la façon de penser influencent la manière dont les enseignants et les élèves utilisent les connaissances et les compétences métacognitives.
Ces trois facteurs que sont :
- L’état d’esprit de développement,
- La métacognition
- La résilience scolaire
Et, comme c’est très souvent le cas, interagissent entre eux, sur les expériences scolaires normales, indépendamment du niveau et du domaine d’étude.
VALORISONS LA METACOGNITION ET RENDONS LA EXPLICITE :
1/Commençons par faire en sorte que les élèves s’appuient sur leur réflexion :
- Définir nos objectifs ;
- Planifier et assurer notre suivi ;
- Auto évaluer et réfléchir sur nos informations formatives générées pour accroître l’efficacité des stratégies d’apprentissage autorégulées.
2/Créons maintenant des environnements d’apprentissage favorisant la métacognition :
- Présenter à nos élèves de réelles possibilités de définir et de planifier des objectifs à long terme et à court terme. Apporter du sens d’un point de vue personnel.
- Faisons une large place au choix de nos élèves et à la pertinence personnelle, afin d’améliorer la motivation et l’engagement.
3/ Évaluons régulièrement les connaissances métacognitives et l’utilisation des stratégies :
- Adoptons une approche globale comprenant l’utilisation occasionnelle de mesures d’autoévaluation à l’échelle :
o De notre structure ou classe ;
o De nos évaluations formatives continues
o De nos observations informelles
Ce type d’approche peut permettre d’évaluer les capacités métacognitives des élèves de manière équilibrée et nuancée, et nous aider à mettre en œuvre une planification plus efficace.
4/ Continuons en évaluant nos propres croyances en qualité de pédagogue :
- Évaluer nos connaissances
- Réaliser des évaluations pour déterminer nos croyances et nos actions pour rester centré sur nos élèves et leur apporter des conseils et de l’autonomie pour qu’à leur tour, ils s’appuient sur leur propre processus d’apprentissage
En guise de modèles à suivre, les formateurs peuvent utiliser des cadres de développement, des approches de l’expression culturelle et des exemples fondés sur la recherche.
5/ Alignons maintenant nos programmes d’études, les évaluations et nos formations
Des parents pouvant servir de modèles en matière de réflexion et de comportement métacognitifs :
- Donner des exemples explicites pouvant être adaptés aux points forts de chaque élève.
- Renforcer à la maison les comportements métacognitifs enseignés afin que les élèves puissent mieux s’approprier leur apprentissage dans différents environnements.
III/ CONCLUSION :
En développant des connaissances métacognitives approfondies et de solides compétences métacognitives, les élèves acquerront les outils indispensables pour réguler efficacement leur apprentissage et se l’approprier. Bien que les pratiques prometteuses présentées dans ce document stratégique soient destinées aux enseignants, les élèves peuvent les adapter et les utiliser pour améliorer leurs compétences métacognitives en matière de définition des objectifs, de planification, de suivi et de réflexion. Ceux qui s’approprient manifestement leur apprentissage savent également demander de l’aide quand ils éprouvent des difficultés à accomplir une tâche. Ce faisant, ils découvrent de nouvelles stratégies d’apprentissage et ne sont pas frustrés ni stressés inutilement. Enfin, tous les élèves, qu’ils maîtrisent ou non la métacognition, devraient savoir qu’avec une pratique continue et le soutien de leurs enseignants, de leurs pairs et de leurs parents, ils pourront développer les compétences nécessaires pour devenir des apprenants permanents.
IV/ LES RESSOURCES DU JOUR
Un livre intéressant que je voudrai bien lire : « Les neurosciences au service de la pédagogie – Comprendre et activer les leviers de l’apprentissage et les clés de la mémorisation. » disponible aux éditions Chenelière éducation.
Autres livres :
- Diverses formes de métacognition (Perrenoud, 1991 b et c, 1993 b, 1998)
- Analysant méthodiquement les produits attendus et les méthodes (Nunziati, 1990)
- Développe des compétences métacognitives (Allal et Saada-Robert, 1992 ; Grangeat, 1997),
- Xavier Thévenot (L’affectivité en éducation).
- Les distinctions et les stratégies proposées par Astolfi (1997)
- Astolfi (1997) à propos des erreurs des élèves : Les distinctions et les stratégies qu’il propose.