Comment doper la créativité de vos équipes ?

Comment doper la créativité de vos équipes ?

Allez ! on va faire un brainstorming ! 

Vous la connaissez sûrement cette phrase ?

Ce bon vieux brainstorming ancré dans notre langage populaire et conçu en 1939 par le publicitaire Alex Osborn. Eh bien, sachez que ce dernier est en fait une sous-facette du terme moins connu apparu au début du 19ème siècle qu’est l’idéation

L’idéation est une phase permettant la création d’idées en fonction de l’avancement de votre projet. Dès lors qu’un problème est rencontré et que la recherche de solutions est nécessaire, vous entamez une phase d’idéation.

L’idéation, par ses différentes méthodes et étapes, favorise le travail collaboratif dans une ambiance conviviale et pédagogique, là où dans le passé le Brainstorming pouvait bloquer les participants les moins à l’aise.

L’idéation se réalise en 5 temps : 

  1. La ronde d’ouverture;
  2. Le Warm-up;
  3. La phase de divergence; 
  4. La phase de convergence;
  5. La ronde de fermeture.

Bien préparer une séance d’idéation ?

Comme un cuisinier qui réalise une recette, la phase d’idéation d’un projet se prépare.

Une équipe au top

L’équipe est un élément clef dans l’idéation. Je recommande de la composer de tous les membres qui souhaitent y participer, peu importe leur rôle ou fonction dans la société et même en dehors (fournisseurs ou clients). L’intelligence collective permet l’émergence d’idées plus enrichissantes.

Il est donc nécessaire de proposer sa participation à toutes personnes ou équipes proches ou moins proches de l’idée qui sera mise en place pour ainsi améliorer « la diversité ».

Ne pas forcer la participation, permet un engagement et une contribution meilleure à la recherche de solutions.

Une ronde d’ouverture pour un climat convivial

Il est important d’accorder une attention toute particulière au climat de la réunion et des participants qui la compose. La réalisation d’une ronde d’ouverture permet à l’ensemble des participants :

  • De marquer la séparation entre avant un event, tâche ,… et le début d’un autre.
  • De divulguer entre participants ce qui pourrait influencer le déroulement de la réunion et de créer un rite d’ouverture, un début.
  • De rassurer les personnes présentes sur le « pour quoi » de leur présence, mais aussi sur le temps, l’objectif et la finalité cherchée de cette séance ;
  • Et enfin d’inclure tous les participants dans la recherche d’idée.

Des exemples ? Pour animer la ronde d'ouverture : « la météo IN » ; « le Dixit amélioré » ; « l’échelle d’émerveillement » , …

Un « Warm-up » pour courir un marathon

Notre cerveau, et les circuits neuronaux qui le composent, a besoin pour rentrer en créativité de se mettre en condition et de s’échauffer. Après tout, c’est aussi un muscle.

Il est donc important de réaliser un exercice d’échauffement (que l’on appelle aussi « warm-up »). Ce dernier est différent d’un energizer (qui permet de remettre de l’énergie dans un groupe en alliant des exercices physiques et mentaux) ou d’un ice breaker (qui rassemble les participants qui ne se connaissent pas ou peu, créant ainsi une atmosphère plus conviviale, ...).


Oui il faut s’échauffer, mais pas n’importe comment.


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Le warm-up est un exercice se réalisant sur une problématique neutre, c’est-à-dire qui n’a aucun lien avec la problématique que l’organisation ou l’équipe souhaite travailler lors de la séance.

Cette problématique neutre peut se réaliser sur base de jeu de cartes (voir photo) ou d’une problématique que le facilitateur apportera lui-même et animera via différents exercices.

Par exemple : « Le persona » ; « Le rêve éveillé »; « Si j'étais magicien-ne… »; « Le persona émotion »; « l’esquisse »; ….

Veuillez à ce qu’à la fin du warm-up, chaque collaborateur soit :

  • Ouvert aux idées de chacun sans jugement;
  • Courageux afin de proposer une quantité de solution et de sortir de sa zone de confort;
  • Optimiste pour encourager la discussion et les idées folles;
  • Ouvert d’esprit pour construire sur les idées des autres.

Divers gens pour de la divergence

La première question que je me pose est la suivante : « Quel est l’objectif de la phase idéation ? ». Est-ce pour :

  • De la production d’idées : adaptées en début de projet, permettant de ne pas perdre trop de temps en stimulant la créativité de chaque collaborateur dès le début du projet
  • De la résolution de problèmes : adaptées pour les projets avancés qui rencontrent un blocage
  • De l’amélioration : adaptées pour des solutions en cours afin d’y apporter de nouvelles fonctionnalités. 

En plus de l’objectif final, pour l’animateur ou le facilitateur, il est important de comprendre le stade d’avancement du projet, le ou les problèmes rencontré(s), ainsi ce que les solutions déjà essayées afin de connaître le contexte général.

Cette clarification permettra la réalisation d’objectifs simples pour animer la séance d’idéation. Simples oui, car il faut savoir où nous allons afin de structurer la réflexion et la génération d’idées. Même s’il n’est pas impératif de dévoiler l’objectif aux participants, et ainsi ouvrir à la spontanéité, la fixation de l’objectif peut se réaliser en consensus.

L’animateur ou le facilitateur pourra alors sélectionner les exercices et les méthodes adéquates et adaptées en fonction de ces 3 composantes : stade, problématique, objectif.

Par exemple : « Moi à ta place » ;« le brainstorming » ; « le Brainwriting » ; « le zéro draft » ; « la méthode 6-3-5 » ; « le scramper », « le spider »…

Converger vers une idée

De même que pour la phase précédente, le choix et la congruence vers une ou des solutions sera mis en place par l’animateur ou le facilitateur suivant différents exercices.

Lors de cette phase surviendra probablement une gestion des frustrations : « pourquoi son idée et pas la mienne? ». Le choix de l’exercice est donc impartial, il est bon de la rappeler.

Ainsi, vous pouvez utiliser par exemple : « le dot voting » ; « le vote sans candidat » ; « la matrice de sélection d’idées » ; « la ID box », …. 

Une fermeture de séance

Pour toutes séances ou réunions, il est important de réaliser une phase de clôture qui permet aux participants de connaître la suite de leur implication. Notre cerveau a besoin d’une continuité du travail réaliser. Nos circuits neuronaux aiment un début et une fin. Cette dernière permet à l’information d’être sereinement clôturée au niveau neurologique pour se concentrer sur une nouvelle tâche.

Ensuite, l’animateur ou le facilitateur pourra revenir sur l’objectif et voir si celui-ci est atteint. Et dans le cas contraire de préparer la suite pour l’atteindre.

Au-delà de clôture la réunion, ce moment permet de célébrer le contenu produit, d’émettre du feedback auditif ou visuel, de réaliser une conclusion du travail réalisé, et enfin de créer une habitude, un rite de fermeture.

Par exemple : « les cartes postales » ; « Météo Out » ; « Le mot de la fin » ; …

L’idéation en un seul coup d’œil

Voici un résumé que vous pouvez imprimer pour vous rappeler les différents points pour vos prochaines séances d'idéation. 

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Quels exercices allez-vous utiliser pour votre prochaine séance d’idéation ?

Justine Hannon,

Facilit’Actions, Coach et Accompagnatrice en (Re)Construction Professionnelle et entrepreneuriale " Apprenons à travailler ensemble, pour plus d’efficacité et d’équité "

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