Comment faire échouer nos bonnes résolutions?
Les bonnes résolutions échouent le plus souvent. Nous le savons intuitivement, quand nous observons que les clubs de gym sont bondés en janvier, puis se vident peu à peu dès le mois de février… Mais cela ne nous empêche pas de sacrifier à ce rite, qui tient parfois de la pensée magique : nouvelle année, nouveau moi. Comme si le changement d’année rendait plus facile un changement que nous avons jusqu’à présent échoué à mettre en place…
La recette infaillible pour l'échec de nos bonnes résolutions :
- Des objectifs flous ou peu mesurables (comme par exemple : manger plus sainement), ou encore peu réalistes
- Des objectifs qui ne sont pas vraiment porteurs de sens pour nous. Perdre 5kg sans les reprendre dans les 3 mois demande des efforts conséquents et un changement d’alimentation qui s’inscrit dans la durée. Ceci n’est généralement possible que si l’objectif est lié à une forte motivation.
- Pas vraiment de plan concret pour atteindre nos objectifs, pas de véritable réflexion sur les obstacles que nous allons rencontrer et les stratégies à mettre en place pour les dépasser.
- Pas de comptes à rendre, pas de mécanismes de suivi.
Tout cela, on le sait déjà et c'est bien pour cela que l'on prend des bonnes résolutions... Si jamais vous vouliez VRAIMENT changer quelque chose de façon durable en ce début d'année et atteindre un objectif difficile, voici quelques pistes :
Se donner un objectif qui a un vrai sens pour nous, qui est lié à nos valeurs, à nos besoins, à nos projets majeurs. Se demander « pour quoi faire », en quoi l’atteinte de ce premier objectif nous permettra de réaliser d’encore plus important, à devenir une meilleure version de nous-mêmes. Ne pas tomber dans le piège de la pression sociale, qui nous pousse à nous engager sur des objectifs vagues du type « faire plus de sport » ou « trouver un meilleur job », ou encore « arrêter de fumer », sans que cela résonne véritablement. Formuler l’objectif de façon positive (ce que je vais faire pour quel bénéfice) plutôt que de façon négative (ce que je veux arrêter de faire).
Se fixer un objectif clair, mesurable et réaliste et visualiser des étapes. Répondre à la question : « à quoi est-ce que je verrai que mon objectif a été atteint ? ». Quels seront les indicateurs du succès, comment pourrai-je voir que je suis sur la bonne voie ?
Réfléchir aux avantages cachés du comportement que nous souhaitons modifier, afin de mettre en place des solutions alternatives. Quand nous échouons à changer une habitude ancrée en nous, malgré des efforts répétés, c’est qu’il y a souvent pour nous des bénéfices sous-jacents derrière cette habitude. Une personne qui a du mal à déléguer peut trouver un certain confort ou plaisir à « tout faire elle-même », même si elle se plaint en même temps du faible niveau d’initiative de son équipe. Pour changer durablement sa façon de travailler avec ses collaborateurs, elle doit prendre en compte ce paramètre et trouver d’autres tâches avec un plaisir au moins équivalent.
Débusquer les croyances qui guident nos comportements. Certaines peuvent nous aider, d’autres nous limiter. Dans le cas du manager qui ne délègue pas suffisamment, les croyances les plus fréquentes sont du type « cela ira plus vite et sera mieux fait si je le fais moi-même », ou « je suis la seule personne qui sait faire cette tâche ». Les croyances ont la caractéristique de ne pas être mises à l’épreuve des faits, même à une petite échelle, et ainsi de s’auto-renforcer, alors qu’elles sont rarement 100% vraies.
Faire l’inventaire des déclencheurs du comportement et agir sur eux. Nous sommes des êtres d’habitudes, beaucoup de nos actes se font en réaction à un stimulus sans véritable prise de recul. Quand nous voulons changer un comportement, il est important d’identifier les situations qui le déclenchent en mode quasi automatique pour pouvoir rompre ce cercle vicieux.
Injecter du plaisir dans la démarche, et célébrer les petites victoires. Un objectif de développement ne doit pas être ressenti comme une punition ou une corvée. Trouver des activités où l’on se fait plaisir tout en progressant vers son objectif est une des clés du succès.
Rendre notre engagement public, faire un suivi et rendre des comptes à quelqu’un. Il peut s’agir d’un boss, d’un mentor, d’un collègue, d’un ami ou d’un coach. Une personne qui vous écoute de façon bienveillante, sans jugement, tout en vous aidant à prendre du recul pour tenir le cap.
Nous évoluons dans un monde dans un perpétuel changement, où nous n’utilisons qu’une petite partie de notre potentiel. Apprendre à se changer soi-même va devenir une compétence clé. Cela nécessite un travail sur soi qui va bien au-delà de la simple « bonne résolution » du 1er janvier. Soyons donc plus sélectifs sur nos engagements, et donnons-nous toutes les garanties du succès avec un vrai plan réfléchi et suivi !
Une version de cette article est parue sur le blog www.sepanouir-au-travail.com
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Contrôleur financier - Finance manager - Finance project manager
8 ansCet article va aider à véritablement réussir ses bonnes résolutions, ne plus être tout seul, s'engager sur des objectifs réalistes, je crois vraiment aux petits pas et à une feuille de route progressive en analysant ce qui va être "renoncé" dans nos habitudes versus "changé. Genevieve Léquipar
L'AUDACE MANAGERIALE.
8 ansBravo Monique. Je résumerai tout cela en une seule phrase qui m'est chère et que j'utilise depuis 25 ans dans mes formations : c'est apprendre à passer de l'énergie VOLONTE (il faut que ...) à l'énergie ENVIE (j'ai envie de ...). Cela nécessite bien souvent de défocaliser son objectif de base pour en trouver un plus “sexy“. Exemple : modifier l'objectif "Il faut que j'arrête de fumer" par : "j'ai envie de me sentir libre" ou "j'ai envie de retrouver le plaisir de respirer de l'air pur" ou " j'ai envie de prendre plaisir à respecter mon corps" , ou .... toute chose qui vous fera du bien. Malheureusement notre éducation judéo-chrétaine ne nous pas appris à prendre du plaisir, mais plutôt à faire de efforts, et si en plus on se fait un mal ; c'est encore mieux ... Chacun à en lui le pouvoir de modifier “il faut que……“ en “j'ai envie de ...“ Au plaisir ......
CONSULTANT EN FORMATION MANAGEMENT LEADERSHIP- DEVELOPPEMENT PERSONNEL & COACHING CHEZ PYGMALION -
8 ansTout bon votre article ! Je le relis pour le savourer...Avec mon bonjour pédagogique Christian Noel