Comment faire la différence entre réseau professionnel et réseau personnel ?

Voici un tuto simple pour être sûr(e) de ne plus se tromper et, par effet ricochet, soigner favorablement sa stratégie de personal branding ou, à minima, le fond et la forme renvoyés sur les réseaux sociaux.

De nombreux posts rédigés et partagés démontrent de façon criante qu'il existe un trouble de perception chez nombre d'utilisateurs des réseaux professionnels. Ce trouble se traduit par une stratégie de communication inadaptée mais peut se soigner avec quelques actions correctives.

Cas pratique : au hasard, Claude. Un exemple typique de confusion de réseau.

Suite à une demande de contact d'un individu, à laquelle j'ai répondu favorablement après avoir zieuté son profil, j'ai reçu le message ci-contre. Hormis l'absence de politesse élémentaire lors d'un premier contact, ainsi que de ponctuation adéquate, j'ai cru déceler que "Claude" en voulait un peu plus au milieu arrière de mon corps qu'à sa partie haute côté face.

J'ai tout de même tenu à m'assurer que Claude avait éventuellement fait une petite erreur de communication. Commis un léger travers d'entrée en matière. S'était égaré dans l'absence sémantique de l'homme pressé, parce qu'il bosse, lui, quoi, mince à la fin. Donc je lui ai répondu le message qui est là, sur le côté.

Et vous savez quoi ? Depuis, on bosse ensemble !!!

Non, évidemment, je plaisante : Claude ne m'a jamais répondu. J'en ai conclu que mes compétences ne l'intéressaient pas.

Ce que Claude dit de lui

Plusieurs choses, et pas terribles-terribles dans le cadre de son personal branding.

1. Claude a envie de me rencontrer mais, en homme secret, il ne me dit pas pourquoi.
2. Claude attaque direct, un peu comme un commercial 0.0 qui vit en 1974 et va les vendre, ces encyclopédies.
3. Claude a commis une erreur d'appréciation, imputable à deux raisons :

• soit il ne sait pas comment fonctionne Linkedin (dans ce cas, viens, je t'explique)
• soit il a confondu avec un autre réseau, personnel et non professionnel.

soit Claude est [votre interprétation]

Claude est l'exemple soft, mais peu importe le degré, il incarne la même chose que les autres : un problème de distinction entre réseau professionnel et réseau personnel.

Accessoirement, Claude m'a démontré qu'il était en tout point l'incarnation de l'individu avec qui je n'aurais jamais envie de collaborer. Mais ce n'est pas une raison pour ne pas faire preuve de pédagogie.

Voici un mémo visuel pour faire la différence :

Là, en bleu, c'est LinkedIn. C'est un réseau professionnel.

Bleu, comme la confiance, la robe de la vierge Marie, la mer et la couleur préférée des français.

C'est à dire que sur ce réseau, en messagerie privée, c'est pour le boulot. Et celui-ci n'inclue pas la drague, la gaudriole, le body-body. Car pour ça, il y a :

Tinder ! Regardez bien : il est rose-orangé, son logo c'est une flamme, qui fait rrrrrrrrrrrrrr, ardente, sauvage, décomplexée.

C'est un réseau personnel, dont l'unique objet est de rencontrer des gens pour faire des trucs entre adultes consentants.

Voilà, je sais que le distingo est difficile à faire, mais surtout pour les daltoniens. Au pire, quand il y a le "IN" sur fond bleu, dites-vous bien que ça ne veut en aucun cas dire "in la meuf".

Faire cette distinction permet de montrer des capacités utiles professionnellement, comme le sens de l'observation et la sagacité. Cela permet également de faire preuve d'une petite culture des réseaux sociaux qui peut habilement vous permettre de briller en société.

Et, last but not least, ça garantit de ne pas passer pour un gros blaireau chaud comme une baraque à frites.

Et ça, pour bâtir une relation professionnelle riche, sereine et productive, c'est tout simplement la base.

Merci pour votre attention.

Béatrice Knoepfler / beatrice@agence-july-october.com