Comment les PME industrielles peuvent rapidement se réinventer pour trouver des marchés en croissance ?

Comment les PME industrielles peuvent rapidement se réinventer pour trouver des marchés en croissance ?

Le constat est sans appel, le secteur de l’automobile est à bout de souffle ! Les chiffres sont tombés comme un couperet : ce sont 66,5% et 85% de baisse d’activité* pour les secteurs de la vente et de l’après-vente automobile qui ont été enregistrés en avril et la situation continue à être des plus préoccupante. Les annulations de vente, la chute du nombre de clients et de prestations, les fermetures d’établissements, sont les principaux facteurs de l’extraordinaire chute d’activité enregistrée dans le secteur de l’automobile.

Malgré les mesures d’aides exceptionnelles mises en place par l’Etat c’est toute la filière qui est embarquée dans une situation économique plus qu’alarmante. Sans parler du secteur de l’aéronautique qui estime ses besoins à plus de 1 milliard d’euros, selon Eric Trappier PDG de Dassault Aviation et Président de président du Gifas (Groupement des Industries Aéronautiques et Spatiales).

On peut dès lors s’interroger sur les répercutions immédiates et l’effet papillon sur la filière de la sous-traitance mécanique ?

L’ensemble des PME industrielles notamment celles de la Vallée de L’arve qui fabriquaient principalement des pièces pour l’automobile et l’aéronautique se retrouve à absorber l’onde de choc, au prix déjà de licenciements et pour certaines même de la vente de leurs matériels, sans évoquer les risques de procédures collectives à venir.

Comment cette filière violemment impactée peut-elle rapidement se réinventer et sortir de cette ornière économique ?

Quels pivots ces PME industrielles vont-elles devoir mettre en place de façon urgence pour pérenniser leur modèle économique, ou le repenser ?

Scalabilité, internationalisation, diversification, multicanal, autant de stratégies digitales qui s’imposent déjà comme des solutions pour retrouver un second souffle, et envisager une possible mutation.


La Vallée de l’Arve et le décolletage dans tous leurs états

La crise sanitaire liée au COVID-19 a percuté de plein fouet les industries du décolletage.

Une baisse de plus de 50% de l’activité a été enregistrée en mars dernier et la pente des pertes n’a eu de cesse depuis de s’accentuer. Dans ce contexte inédit et bien entendu imprévisible, les PME industrielles du secteur, si elles restent mobilisées dans une gestion de crise engagée, font déjà un constat amer : « La situation générale reste très compliquée, nous sommes passés par diverses phases. Par rapport à celle de 2008, cette crise conjoncturelle est bien supérieure à celle que l’on redoutait il y a quelques mois car elle va durer » d’exprimer Maxime Thonnérieux, Directeur du Syndicat National du Décolletage, dont la filière est déployée pour 75% en Haute-Savoie, dans ce que l’on nomme la Vallée de l’Arve. Un Syndicat qui regroupe rappelons-le pas moins de 470 entreprises**.


Retour sur un manque de diversification, catalyseur d’une impasse économique

La filière automobile subit depuis quelques mois les conséquences d’une crise économique et structurelle gigantesque, qui tel un raz-de-marée (encore inimaginable il y a peu de temps) a emporté avec lui beaucoup de secteurs. Si la crise du Covid n’a épargnée personne, le bilan s’annonce déjà particulièrement alarmant pour les constructeurs automobiles qui entrainent avec eux toute la filière des secteurs de la vente et de l’après-vente, mais aussi celle plus en amont des sous-traitants des pièces industrielles nécessaires à la construction des véhicules. Ainsi se pose clairement la question de la spécialisation de toute une chaine de sous-traitance, souvent mono filière, qui se retrouve si ce n’est dans l’impasse, dans une situation plus que préoccupante, avec un horizon économique nuageux pour ne pas dire très assombri. Le manque de diversification de beaucoup de ces PME de La Vallée de l’Arve, spécialisées pour la plupart dans le décolletage de pièces industrielles et fournissant les trois filières impactées, l’automobile, le ferroviaire ou encore l’aéronautique, est sans nul doute l’un des catalyseurs de l’asphyxie actuel de leur business model. Air France a déjà annoncé la revente de sa flotte d’A380 et la Lufthansa parle d’un possible retour à la normal qui ne devrait pas s’amorcer avant 2024, il semble prévisible que les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique vont continuer à être chaotiques pendant de longues années.


Se réinventer rapidement, ou quand la crise conjoncturelle devient accélérateur de mutations

Comment ces PME industrielles peuvent-elles se réinventer rapidement pour sortir leur épingle du jeu et même éviter le pire ? Comment peuvent-elles revisiter leur business model dès maintenant, sans attendre, pour multiplier au plus vite leurs sources clients et commencer à travailler avec et pour d’autres secteurs ?

Ainsi, si déjà la filière hydrogène en France semble annoncer une réelle monter en puissance - L’Auvergne-Rhône-Alpes, première région industrielle française pourrait même se positionner en toute première ligne dans ce domaine, avec la vallée de l’Arve et le bassin d’Oyonnax, ainsi que la présence de grands industriels tels que Michelin**.

La diversification, le multi canal, l’internationalisation sont résolument les leviers d’une respiration économique oxygénante pour ces acteurs économiques. Ces PME vont devoir réfléchir à la façon d’amorcer dans l’urgence leur transformation digitale pour parvenir à se diversifier. Et pourquoi pas en injectant le système startup [M1] dans les nouveaux projets digitaux déployés ?

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La transformation digitale facilite l’accès à plusieurs pivots

Ces PME industrielles qui grâce à leurs tours numériques sont en capacité de fabriquer légions de pièces, pourraient en effet réfléchir sur l’énergie à mettre en place afin de se tourner rapidement vers des marchés en croissance. Ainsi la filière verte avec notamment tout le parc Éolien, ou encore celle de l’hydrogène, de l’hydro-électriques, du cycle ou des nouveaux modes de transports qui ont actuellement le vent en poupe (trottinettes, rockeskates, gyroroues, gyropodes, pour la plupart fabriqués en Chine), sont résolument des secteurs porteurs. Leur dynamique est de plus en plus puissante et inspire déjà de grandes entreprises visionnaires, qui n’hésitent pas à innover, comme Seb, qui en partenariat avec Marc Simocini va lancer prochainement une gamme de vélos de marque Française[M2] …). Dès lors, au-delà de sauver leurs propres entreprises en amorçant une diversification, ces PME industrielles pourraient dans le même temps participer à l’émergence et au renfort de nouvelles filières Françaises. Toute la chaine industrielle existe déjà, en se regroupant cela favoriserait la fabrication de produits sur le territoire français. En outre, en amorçant leur transformation digitale, ces mêmes PME seraient en capacité de toucher facilement de nouveaux marchés porteurs à l’international, via notamment une présence sur les markets place b2B, et ce, sans être obligées d’embaucher à l’étranger ou même de participer à des Salons internationaux couteux et au ROI incertain.

Economie de coût, rapidité, scalabilité, agilité digitale, les effets vertueux ne manquent pas et l’optimisation de leur visibilité hors hexagone peut être menée rapidement et de façon simple, si elle est conduite avec stratégie et savoir-faire.

Comment aider ces PME industrielles à se réinventer ?

Prospecter de nouveaux clients, se diversifier rapidement, développer avec efficacité et puissance de nouvelles branches, optimiser sa présence sur de nouveaux marchés en France ou à l’étranger, pas si facile quand depuis plus de 15, voire même 20 ans, ces entreprises ne se sont focalisées commercialement que sur une voire deux filières ?

Les contacts font défaut, les réflexes digitaux ne sont pas présents, pas assez aiguisés, la clarté manque, la vision globale n’est pas nette, la stratégie n’est pas posée et le temps est compté ! Car là aussi est toute la puissance d’une transformation digitale bien orchestrée, portée par une mécanique bien huilée et une équipe projet réactive et experte sera efficace en s’opérant dans un timing relativement court et maitrisé. L’urgence est là, et c’est bien dès à présent et rapidement qu’il est nécessaire de réagir. Des solutions existent pour limiter la casse, les reventes de parcs de matériels, les licenciements ou les recourt coûteux au chômage partiel. Ces PME industrielles doivent reconsidérer leurs « mindset », en faisant le constat de leur situation et de l’impasse actuelle afin de les mener à une stratégie de sortie de dépendance à leurs grandes filières historiques ? 

Mindid expert en parcours client et en transformation digitale accompagne déjà certaines PME industrielle dans leurs actions et leurs stratégies de diversification, pour les aider à explorer autrement, pour accéder à de nouvelles zones de marchés. Si le digital facilite l’internationalisation, la diversification, le multicanal, transformer son modèle économique n’est pas si aisé pour des PME peu habituées à la scalabilité et à l’innovation en mode agile, d’autant plus quand elles sont seules pour mener à bien ces projets. Notre parti pris est donc de co-construire cette mission avec le dirigeant d’entreprise en mettant en place une équipe mixte constituée d’expert du digital et d’expert dans l’entreprise. Nous avançons alors dans une mission structurée et agile comme une start’up dans la PME dans le but de faire émerger des projets, des idées, d’évaluer leur pertinence dans une approche de preuve de concept, puis de les intégrer aux processus de l’entreprise dès que cette preuve de concept (POC) est validée.

Sources :

* Site de L’Argus.fr

** Site d’informations stratégiques du réseau des Chambres des Métiers et de l’Artisanat d’Auvergne-Rhône-Alpes.


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 [M1]Lien vers article précédent

 [M2]https://www.capital.fr/entreprises-marches/seb-va-fabriquer-des-velos-electriques-en-partenariat-avec-marc-simoncini-1370256




Marie-Françoise GRECK

🌎 Global Content Specialist | Traduction | Audio/Vidéo | Localisation sites web | Interprétariat | Rédaction de contenu multilingue

4 ans

Je vous rejoins Arnaud, nos clients nous parlent effectivement d'intensifier leur développement international qui peut être une solution de sortie de crise.

Arnaud CABAL

Founder & CEO GOODtime - L'App qui revolutionne vos sorties via le digital - Loisirs Sorties Ateliers

4 ans

Si vous êtes dans le secteur de l'industrie je vous laisse me donner votre avis sur la manière dont l'industrie doit se réinventer à l'aune de cette crise afin d'être résilient avant la prochaine.... Le monde d'après s'invente, il suffit d'en avoir l'imagination...

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