Comment optimiser son assurance-vie dans un contexte de retour probable de l’inflation?
L’inflation est un terme économique qu’on avait un peu mis sous le boisseau depuis 10 ans. Cependant, certains indicateurs économiques comme un retour à la croissance imminent, conjugué à la hausse des matières premières sont autant de signes précurseurs de fin de cycle. Ceci nous invite de nouveau à se préparer au grand retour de l’inflation.
Depuis Mars 2020, les banques centrales arrosent littéralement les économies développées afin que celles-ci ne sombrent pas dans les abysses de la récession. Dans ce contexte de retour plus qu’annoncé de l’inflation, comment arbitrer au mieux son épargne en général et son assurance-vie en particulier, pour faire face à la vague annoncée ? et comment optimiser son assurance-vie dans un tel contexte inflationniste ?
Pour rappel, une assurance-vie est un contrat d’épargne, généralement non bloqué, par lequel l’assureur s’engage à verser une rente ou un capital à une personne, le souscripteur, contre une prime. Ce versement se fait selon le type de contrat souscrit. Il faut distinguer deux types de contrats : un contrat d’assurance en cas de décès et un contrat d’assurance en cas de vie. L’assurance vie est donc à la fois un outil d’épargne où le capital peut être protégé, et un outil de transmission du patrimoine financier. On peut souscrire à une assurance vie à tous âges, sans plafond maximal. Enfin, l’épargne reste disponible, et on peut y déposer de l’argent ou en retirer en cas de besoin.
Les contrats d’assurance-vie multi supports portent généralement sur des unités de Compte et de la dette souveraine. Les UC (unités de compte) sont des actifs qui dépendent des fluctuations boursières, d’obligations, ou encore de valeurs immobilières. Ainsi investir en unités de compte revient à investir sur les marchés financiers avec un risque de fluctuations, voire de perte en capital.
Quid du fonds euro ?
Le fameux fonds euro est composé d’environ 80 % d’actifs obligataires et affiche un rendement d’environ 1% en 2021. Si l’inflation revenait celle-ci aurait un effet balançoire en faisant baisser le prix des obligations à taux fixe détenues au sein des fonds euros. Cependant les compagnies d’assurance disposent généralement de réserves substantielles pour circonvenir à ce problème dans une premier temps.
Rappelons que pour l’épargnant, le fonds euro est garanti à tout moment. Cependant avant que le fonds euro ne reprenne de la valeur, il faudra que les compagnies d’assurances engrangent de belles obligations pendant plusieurs années. Il faudra également qu’elles purgent les obligations d’État à taux négatifs acquises ces dernières années pour les 10 ans à venir. Par ailleurs, la question se pose aujourd’hui plus que jamais sur la pérennité de cette exception française. Par ailleurs, rappelons que le spectre de l’activation de la loi Sapin 2 plane toujours dans la crainte d’une remonté subite des taux d’emprunt d’État à 10 ans.
Les unités de compte
Quand les taux remontent, le marché obligataire retrouve le plus souvent la ferveur des investisseurs. Pour profiter d’un retour de l’inflation, il peut être tentant d’investir dans le secteur bancaire qui bénéficiera mécaniquement du nouveau cycle du fait de sa vocation à transformer des dépôts de court terme en prêt long terme.
L’immobilier
La classe d’actif immobilière peut être une bonne solution contre l’inflation car elle est très corrélée au niveau de vie à date. Seul bémol : une hausse des taux d’emprunt impacterait de facto les taux d’endettements des investisseurs ou des accédants à la propriété. Ce qui entrainerait dans son sillage une baisse des prix plus ou moins rapide. De plus, si l’on opte pour des SCPI dans son contrat d’assurance-vie, il sera sans doute plus sage d’aller vers celles qui investissent dans le domaine essentiellement de la santé, des bureaux et des hôtels de luxes.
En conclusion
Actuellement, la plupart des acteurs du marché visent sur les unités de compte en action, particulièrement sur les petites et moyennes entreprises européennes et américaines. Elles sont vecteur de rendements intéressants sur la durée, en contrepartie d’une volatilité acquise à ce type de supports. Dans tous les cas , c'est le moment de faire des ajustements et demander une analyse précise de votre épargne à votre conseiller.