Comment réduire le risque routier et la consommation de carburant avec la télématique ?
Le risque routier est la première cause d’accident du travail [Source Gouv.fr]. Un conducteur vertueux consomme jusqu'à 15% de carburant de moins qu’un conducteur agressif. La responsabilité de l'employeur peut être mise en cause dans un contexte d’évolution des codes de la route, de la sécurité sociale, du travail et du Document Unique (D.U.) d’évaluation des risques professionnels. Trois enjeux pour mettre en oeuvre la télématique et prendre des mesures efficaces.
Textilot (Plus Collection), la prévention sur la route pour plus de sécurité et de meilleures conditions de travail.
La société Textilot est le principal distributeur de prêt-à-porter en France. 3 200 points de ventes sont approvisionnés chaque semaine par ses équipes de « merchandisers » véhiculés. Sa flotte automobile comprend aujourd’hui plus de 300 véhicules, qui desservent l’ensemble du territoire.
Textilot a repensé l’organisation de son équipe commerciale, pour réduire le périmètre de déplacement des merchandisers et ainsi leur permettre de rentrer chez eux chaque jour. Cette nouvelle organisation présente l’avantage de diminuer le risque de sinistralité des collaborateurs.
« Notre mot d’ordre est la prévention. Nous avons souhaité mettre à la disposition de nos collaborateurs les conditions de travail les plus sécurisantes et confortables » explique Hervé Mayeur, responsable administration des ventes au sein de Textilot.
Les 300 véhicules ont été équipés d’un boitier Eco-conduite qui transmet en temps réel à la plateforme de gestion WEBFLEET les données liées au véhicule et à la conduite (vitesse, consommation du carburant, freinage brusque, etc), pour être analysées par les managers. Textilot a pris le soin, en amont, d’expliquer le projet à ses collaborateurs et de lever les éventuelles appréhensions, en les rassurant sur l’objectif préventif de la démarche.
Chaque mois, un Top 10 et un Flop 10 des conducteurs sont réalisés, l’objectif est de motiver par le challenge. La publication du classement en interne est l’occasion pour le merchandiser d’une rencontre mensuelle avec son responsable des ventes, afin d’échanger sur les résultats et d’envisager des pistes d’amélioration.
« L’idée est d’ouvrir une discussion dans un objectif d’amélioration, de créer un dialogue en interne. C’est aussi de montrer que chaque conducteur peut agir, à son niveau, sur les économies de l’entreprise et réduire la sinistralité » poursuit Hervé Mayeur.
Depuis la nouvelle organisation et l’installation de la solution, il y a quatre ans, Textilot a constaté une baisse de 15% de sa consommation de carburant (une économie annuelle de 80 000 litres près de 100 000€). Le budget assurance a également pu être renégocié et a été divisé par deux, grâce aux améliorations de conduite des merchandisers. Un comportement plus souple sur la route contribue à véhiculer une image positive de la marque.
La prévention du risque routier et la télématique quels impacts pour votre organisation
La télématique embarquée respecte la vie privée. L’utilisation de la télématique qui est strictement encadrée, notamment le respect de la vie privée, nécessite une déclaration préalable à la CNIL. La CNIL précise les finalités justifiant le recours à la géolocalisation du véhicule d’un salarié à travers la norme simplifiée n°51 : la sécurité, le suivi des prestations effectuées, une meilleure allocation des moyens, la gestion des urgences, le calcul du temps de travail, le contrôle du respect des règles d’utilisation du véhicule définies par l’entreprise.
“Pour que la télématique embarquée soit bien perçue par les collaborateurs, il est indispensable que le chef d’entreprise communique sur des objectifs clairs pour cet outil, dont l’installation doit être accompagnée par un vrai travail de pédagogie” H.M.
Il est conseillé de mettre en place une charte de bonne conduite (“car policy”) qui à l’avantage de fixer un cadre d’utilisation pour les véhicules de la flotte. Remise à chaque collaborateur qui dispose d’un véhicule professionnel, elle a une valeur contractuelle et doit être respectée. Cette charte peut sensibiliser les conducteurs à la gestion du carburant et à l’éco-conduite, voire prévoir une formation sur les risques routiers.
Développez la compétence éco-conducteur. Dans ce contexte, le manager constitue la pierre angulaire de la prévention. Il faut le former pour qu’il puisse analyser le comportement routier des collaborateurs et organiser des plans de prévention, qu’il ait une légitimité à aborder le sujet avec les conducteurs, qu’il sache comment les sensibiliser, mener des entretiens avec un salarié après un sinistre et lancer des actions correctives.
«Le manager devra donc, dès le début, présenter la démarche de manière adéquate afin de donner envie de changer de comportement.»
Pour développer cette compétence d’éco-conducteur (apprendre, accompagner, évaluer, comparer), associé au programme ecodriver-project de l’Union Européenne, TOMTOM a développé la solution optidrive 360°. L'Indicateur OptiDrive fournit un score et une tendance calculés à partir des mesures de variables (vitesses excessives, événements de conduite, temps d'arrêt moteur tournant , consommation de carburant, vitesse écologique, vitesse constante, décélération au frein moteur et passage de vitesse).
Pour ancrer les savoirs, en l'occurrence des bonnes pratiques de conduite, l’idéal est d’avoir un coach dans le véhicule. Les conducteurs obtiennent des retours directs et des conseils de conduite prédictifs sur leur terminal de conduite (passage de vitesse, anticipation du trafic, pression pneumatiques… statistique de conduite).
Optimisez la gestion des déplacements. La gestion et la programmation globale des déplacements par l’entreprise (dans le temps, la durée…) sont un des points clefs de la réduction du risque routier. Tout déplacement se prépare depuis l’entreprise. Il est nécessaire d’organiser au sein même de l’entreprise la prise des rendez-vous, la planification des tournées, le choix des itinéraires, l’appréciation des distances parcourues, le respect des temps de pause, la gestion des urgences et des retards…
« Les chauffeurs ont une visibilité sur leurs trajets et leurs éventuels retards. Ils sont plus détendus quand ils arrivent chez le client qui a été prévenu du retard »
La géolocalisation des véhicules, les temps de travail et de pause, l’état et les prévisions du trafic, associé à des “calculateurs” de tournée, d’intervention, de livraison/collecte (l’association des solutions TOMTOM TELEMATICS, Mapotempo, Praxedo, Bunddl…) sont autant de solutions SAAS permettant l’optimisation des déplacements et donc concourent à la réduction du risque routier.
Conclusion : la télématique au service de la sécurité d'abord
En entreprise, le risque routier n’a rien d’une fatalité. Mais il suppose une implication à tous les niveaux, des conducteurs aux dirigeants, en passant par le management.
La télématique embarquée permet d’affiner l’organisation du travail, les déplacements, d’anticiper la maintenance des véhicules et de prévenir les risques d’accidents tout en préservant la vie privé.
La télématique, parce qu’elle collecte des événements de conduites (8 critères clefs) et mesure un indice d’éco-conduite, permet de proposer des objectifs S.M.A.R.T, un coaching et une démarche valorisante pour le conducteur, l’entreprise.
Cette démarche volontariste est entièrement financée par les économies de carburant et d’assurance qu’elle engendre. Un cercle vertueux où il n’y a que des gagnants.