Compliance 2.0: la technologie, un puissant allié de la conformité

Compliance 2.0: la technologie, un puissant allié de la conformité

Avec l'évolution des exigences réglementaires, l'usage de la technologie pour une efficacité des missions du Compliance Officer est devenue une nécessité. On parle ainsi de "REGTECH" pour faire allusion à l'ensemble des outils, logiciels ou solutions informatiques 2.0 qui permettent de satisfaire à des obligations réglementaires. Cela ajoute une touche plus "SMART" au métier du Compliance Officer tout en le rendant plus efficient. L'avènement de l'intelligence artificielle est aussi une avancée qui peut être mise au profit de la conformité.

Conseil d'ami pour commencer "tout compliance officer doit être l'ami du service IT de son institution pour réussir dans ses missions".

3 points clés pour refléter l'indispensable collaboration entre la technologie et la compliance pour répondre à des obligations réglementaires spécifiques:

1-Know Your Customer 2.0

Parler de connaissance client, c'est surtout parler de gestion de données. La satisfaction aux obligations de connaissance des clients et d'actualisation des informations des clients nécessite des outils de profilage client permettant de réaliser ces diligences. Ce profilage est crucial surtout pour satisfaire à l'obligation d'évaluation du profil de risque des clients par les personnes assujetties consacrée à l'article 11 de la loi 16/2016/AN sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LCB/FT).

2- AML 2.0

Chaque jour, un très grand nombre de transactions sont réalisées dans les institutions financières. On aurait aimé que le Compliance Officer soit doté d'un "superpouvoir de contrôle ", MAIS CE N'EST PAS LE CAS. Le "grand manitou" qui peut réaliser ce travail de screening transactionnel, c'est bien les outils mis en place à cet effet pour détecter les transactions nécessitant un regard du Compliance Officer. Il s'agit d'une mission essentielle notamment pour respecter l'obligation de vigilance constante de la relation d'affaires prévue à l'article 20 de la loi 16/2016/AN sur la LCB-FT du Burkina Faso.

3-Sanctions Embargo 2.0

Sur la sphère internationale, il existe des listes de sanctions d'organisations telles que l'ONU, l'Union Européenne ou le GAFI. A cet effet, les institutions financières doivent veiller à ne pas entrer en relation avec des personnes physiques ou morales sanctionnées. Ce travail serait pénible en l'absence d'un dispositif de filtrage de la base client pour s'assurer que l'institution ne réalise pas d'opération ou d'entrée en relation interdite.

Ces trois points constituent juste des exemples parmi tant d'autres qui montrent combien la technologie est au cœur de la compliance. Cela signifie que le Compliance Officer doit avoir une ouverture d'esprit par rapport à la technologie voir même proposer des solutions de digitalisation de process. Des ressources IT internes et/ou externes peuvent être mises à contribution pour développer des outils de plus en plus sophistiqués afin de réaliser une COMPLIANCE plus SMART.

Let improve our compliance with technology!

Azaviel SOMDA,Compliance Officer



Azaviel Noha SOMDA

🔰Country Compliance Officer|AML|KYC|Sanction&Embargo|Data Protection🌐|Regulatory compliance✅|Legal|Mckinsey Forward Program Alumni

9 mois

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