Cookies, la fin de l’indigestion est-elle proche ?
Cookies de grand-mère - Schutterstok

Cookies, la fin de l’indigestion est-elle proche ?

Les éditeurs de site Web ont eu 6 mois pour se mettre en règle. Depuis le 1er avril ils ont obligation de se conformer à la législation française en matière de cookies. La CNIL peut donc maintenant contrôler … et sévir (?).

Quelles sont donc ces règles ? Conformément aux grands principes du RGPD, le fil rouge en est le consentement explicite de l’utilisateur.

Et EXPLICITE n’est pas un adjectif anodin ! Cela veut dire que tous les disclaimers qui vous permettent seulement d’accepter les cookie, et difficilement de les refuser, sont tout simplement illégaux. Autrement dit, à coté du bouton " j’accepte ", il doit y avoir obligatoirement le bouton " je refuse ". Branle-bas de combat chez les annonceurs et marketeurs ! Les visiteurs vont enfin pourvoir répondre à une question sans être poussés vers la réponse.

Cependant tout n’est pas encore bien calé et des flous demeurent.

La question des cookies wall n’est pas réglée. Ces murs de traceurs, qui conditionnent l’accès au site à l’acceptation des cookies, ou à payer un droit d’entrée, sont-ils légaux ? Dans un premier temps la CNIL s’était positionné fermement pour une interdiction des cookies walls. Mais, elle a été réprimandée par le Conseil d’État et attend maintenant la clarification du RGPD qui ne traite pas encore de ce sujet.

Entre deux eaux également les cookies de mesure d’audience. Ou du moins, le doute persiste seulement pour ceux qui ne creusent pas bien le sujet et adopte la première offre de mesure d’audience venue. Car, sous certaines conditions, les traceurs de fréquentation sont bien autorisés sans consentement de l’internaute.

La panique s’emparent donc des publicistes qui voient s’envoler leur " cibles " à hauteur de 60 à 35 %, selon l’ergonomie des bannières de consentement. Pourtant, si la publicité personnalisée n’est pas possible sans traceurs espion, il y a bien possibilité de diffuser des publicités contextuelles, qui elles s’affichent en fonction d’un contexte de navigation. La publicité contextuelle ne nécessite pas d’avoir des informations sur l’internaute, théoriquement. Théoriquement, car la CNIL a constaté le dépôt de cookies pour ce type de publicité afin de mesurer l’efficacité des annonces. Et là, on retombe sur l’obligation du consentement.

Mais la réelle question à se poser, n’est-elle pas " pourquoi tout cela ? ". Cette débauche d’énergie pour espionner le comportement des consommateurs est-elle utile ? A quoi ? A qui ? Dans notre philosophie d’entreprise, éthique et écoresponsable, c’est l’interrogation que nous suscitons auprès de nos clients pour trouver la solution adaptée. Et la plupart du temps, la réponse est qu’une simple mesure d’audience anonyme, exclusive pour le site concerné, et non transmise à des tiers suffit largement. Du coup, pas de bandeau casse-pied qui vous agresse à l’arrivée sur le site ! Le plaisir de la dégustation du cookie de grand-mère en opposition au goinfrage de cookies industriels plein de gras.


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