COP21 : Existe-t-il des patrons durables ?
Avez-vous remarqué un changement de communication chez les grands groupes industriels de ce pays au moment où sa capitale reçoit les environnementalistes du monde entier? Le mot « durable » fait florès sur les plaquettes institutionnelles, dans les rapports annuels et surtout sur les sites web de nos multinationales…
Chez un constructeur de voitures on parle de « mobilité durable », une entreprise de bâtiment indique ses priorités en « emplois durables », un grand groupe des médias et des télécoms propose même un « rapport d’activité et de Développement Durable version interactive ». Alors, a-t-on le droit de douter des sincérités des uns et des autres.
Et puis, au moment où Bernard Tapie se dit ruiné, peut-on poser la question : existe-t-il des patrons durables, à l’instant où on nous dit que le durable est devenu une question de survie, d’aspiration planétaire ?
L’Institut des Sciences de l’Homme de Lyon possède une base qui a pour titre : « Système d'information : patrons et patronat français XIXe-XXe siècles » consultable sur le web. On y découvre dans les archives de la revue « Entreprise » datant de 1965, un grand portrait d’Auguste Detoeuf.
Cet homme qui a joué un rôle essentiel dans le développement de l’industrie électrique durant la première moitié du siècle dernier est qualifié « d’un des industriels les plus intelligents et les plus humains de ce siècle… ». Qu’a fait Auguste Detoeuf à part d’avoir été le patron d’Alsthom avant-guerre et surtout d'être l’auteur de l’essai truffé de maximes « Propos d’O.L. Barenton, confiseur » ?
Il s'est toute sa vie donné pour règle, de ne pas trop fréquenter le patronat français d’avant-guerre. Une démarche qui lui a déjà permis en 1936 de faire un discours critique, célèbre et visionnaire sur le libéralisme qui a plombé l’économie mondiale en 1929.
Puis, pour les patrons d’aujourd’hui qui ont vécu la tourmente de la crise financière de l’automne 2008, il faut rappeler cette maxime d’Auguste Detoeuf : « Un industriel place son argent ; un banquier déplace le sien ».
Alors, pourquoi Auguste Detoeuf qui peut être qualifié « d’industriel durable » et un exemple pour notre époque pris en tenaille entre son avenir écologique et sa révolution technologique.
Pour la première, il faut rappeler, qu’avant-guerre, Auguste Detoeuf adorait prendre son petit-déjeuner au Totem, le restaurant du Musée de l’Homme. Souvent, il avait pour compagnon l’ethnologue Paul Rivet, un autre jour le physicien Francis Perrin, sinon le théoricien de la noosphère, Teilhard de Chardin… Pour la deuxième, Auguste Detoeuf aimait les mathématiques et chaque année il se présentait au concours de Polytechnique.
Auguste Detoeuf qui n’a jamais posé pour une revue avec une chaussette trouée comme Jean-Marie Messier il y a juste 15 ans, était réellement connu pour sa négligence vestimentaire. C’était sans arrière pensée de la part de ce patron aux origines modestes.
Éditeur, auteur, Consultant expert Smart Home & IOT, créateur du Living Lab" Maison Numérique connectée"Smart Home 2040
9 ansSuper... Bravo Nidam... j'ai vraiment aimé cette analyse en diagnonale
Owner at AAA
9 ansAvec le système prévisionnel des charges ( RSI) hautement contre-productif, il est fort probable que la perenité des entreprises françaises ne soit pas un atout que nos dirigeants se soient appliqués à nous faire profiter sur l'hexagone. N'ayons pas peur de le dire, de principe monarchique (l'art de 'illégal' rendu legal par une loi) , ce calcul prévisionnel est l'ecorcheur principal n.1 de ce qui se passe à Pôle Emploi. Exemple, lors de la crise de 2007, nos leaders de leur logique de 'Demented mentals', n avaient rien trouvé de mieux que d'augmenter les charges. Sous L'amphithéâtre politique de notre 'country', il y a des fous furieux qui tiennent dans leurs mains nos futures—par notre faute. Des sécateurs, des 'détruiseurs', des bandits des quatres chemins, des fous dangereux, des créateurs de situations mortelles pour leur peuple. Il est plus facile de recommencer de zéro, que de vouloir réparer ce qui ne ça pas; car souvent, ce qui ne va pas: a des siècles et des siècles d'existence ... Un culture néfaste n'est pas l'ami du peuple. Une 'culture néfaste'' ne peut qu'aller qu'à contre-sens des Intérêts des populations et de la société ...
CEO - PerformInfo Inc. Auteur, Conférencier, Coach de dirigeants 26 519 abonnés + 3 900 post 560 articles
9 ansVafi, vous avez correctement interprété mon propos. Celui-ci ne visait en rien le ravalement d'une société déjà en proie à ses propres maux de culture. Celui-ci se voulait un cri d'alarme, de la part d'un intervenant dont la langue propre dépend grandement de celle défendue en France. On s'étonne chez nous (Québec), du fait qu'on invoque chez vous (France) la spécificité des termes anglais, pour dire avec un soi-disant plus de précision dans l’expression ce que l'exactitude de la langue française rend plus nettement encore. Ce qui tue la personnalité (particularité) de la langue française, me semble-t-il, c'est moins la facilité des termes utilisés que le snobisme des utilisateurs d'une terminologie souvent fort mal maîtrisée (on en voudra pour preuve ces mots 'fabriqués', dérivés de mots anglais courants, auxquels le locuteur prête un semblant de définition intelligible... alors que personne ou presque n'en partage le sens). Navrant au mieux, catastrophique au pire, du moins en termes de valeur sociétale (la langue n'est la propriété de personne sans doute, mais elle est l'emprunt de tous, d'où l'importance de ne pas la défolier par un usage aussi abusif qu’inconsidéré).
au chomage
9 ansD' apres moi,oui,s'ils se comportent comme des leaders,si les employés ont un rapport respectueux avec leurs employeurs,