Cour Parodique Internationale.
Nourredine BELMOUHOUB *
N’y a-t-il que cela au fond de votre conscience, ce désir de vous montrer si dociles ? Mais Bon Dieu, ouvrez les yeux pour voir et vous rendre compte que vous vous rapetissez, et que, oh ! Combien, foncièrement vous vous trompez. Veuillez me faire l'honneur de croire que je ne défends pas ici M. Vladimir Poutine, j’avoue que je n’ai ni les moyens, ni la compétence requise à cet effet, mais comment n’êtes-vous pas parvenus à vous rendre compte qu’il y va de vôtre crédibilité qui est prise en otage, on lançant un mandat d’arrêt international avec une légèreté si déconcertante, en affichant une iniquité béante, et en piétinant le droit que vous êtes censés défendre. Vous lui reprochez un enlèvement d’enfants, lesquels ? Ceux de Zelinsky, de Biden, ou bien ceux que Macron n'a pas, après avoir implicitement fermé les yeux sur les crapuleux massacres des enfants du Donbass, de Gaza et du Yémen. Et vous voilà subitement réveillé de votre aveugle et sourde hibernation, voilà vous touchez aux principes fondamentaux d’une justice sous le signe de la Balance et du Glaive, en souillant votre conscience et en piétinant le droit, au risque d’être honnis. Ignorez-vous vraiment, et à ce point que : qui souffre pour la vérité et la justice s’ennoblit.
Me faut-il vous rappeler Mesdames et Messieurs les juges de la Cour Pénale Internationale, qu’en matière de justice, les êtres humains sont égaux devant la loi, que ce principe est une des valeurs cardinales de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et que sa violation salie les valeurs de l’impartialité, de la justice et de la liberté. Pour moi ce ne sont pas que des mots, ce sont des principes fondamentaux. Qu’avez-vous fait de l’éloquence judiciaire et des règles impératives qui viennent non seulement de la conscience humaine, mais aussi des instruments juridiques internationaux, que vous semblez avoir délibérément occulté ? A ce stade, c’est plus un Idéal que vous jugez sous couvert d’une fallacieuse accusation. Par son style arrogant et provocateur, votre acte est plus un insignifiant pamphlet de par sa médiocrité commanditée par des ténors de la bêtise, de l’horreur et auteurs de crimes et de violations multiples. Je ressens vraiment de la pitié pour la notion de votre basse soumission, et de la honte pour votre égarement dans le brouillard de la compromission et de la docilité, des magistrats hélas, qui n’ont voulu voir sur le banc d’accusation, que ce dont on leur a demandé de voir.
Mesdames et Messieurs les fossoyeurs de la Justice, le temps des bruits de bottes et des coups d’État militaires est révolu. Les mots qui vous sont adressés ici et que vous ne lirez sans doute jamais, le sont tout autant pour vos « sponsors » délirants, cyniques et démoniaques, qui ne sachant que «voler» d’un sommet de l’injustice à un sommet de l’arbitraire, la machine bien que remarquablement bien huilée de votre honteuse soumission, a fini par montrer ses limites de perversion et de malhonnêteté morale, j’irai jusqu’à dire qu’elle a fini par se rayer, à force de docilité, et si elle a commencé à grincer par la force de bassesse et de vassalité, c’est à votre abaissement qu’elle le doit. Vous nommez par votre nom propre et commun à la fois, de pollueur du droit et de guignol par excellence, ne paraîtra exagéré qu’à ceux qui, abreuvés d’images et de rêves qu’on achète, chez lesquels les mots ont perdu leur sens, et leur puissance de dire le vrai.
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Que reprochez-vous à M. Poutine, son enthousiasme, sa conscience et son engagement du côté des opprimés, crime suprême et offuscation majeure, à la place de juger ceux qui piétinent les ambitions de liberté, qui installent l'insécurité, traumatisent les enfants, font peur aux femmes et les terrorisent. Poutine n’est pas celui qui a privé et opprimé les pauvres gens au Donbass, en Irak, en Syrie, en Libye de leur pain quotidien, mais celui qui les accompagne dans leur souffrance et leur misère, et qui tente d'ouvrir toutes ces portes de l'espoir, que l’égoïsme de l’Occident a fermé devant leurs yeux. Faire son procès, c’est fuir la vérité. Ignorez-vous qu’une Cour Pénale Internationale qui se respecte c’est un Tribunal d’équité, de légalité, de justice et non d’humeur, ou de soumission. Votre mandat d’arrêt international n’est finalement en vérité qu’une bouffonnerie judiciaire qui prête à rire, je ne me contenterais pas d’accuser cette mascarade judiciaire, je considère qu’il s’agit bien d’une arlequinade, ou le droit est le dernier de vos les soucis.
Ecoutez-moi bien, Mesdames et Messieurs les juges, je m’adresse à vous magistrats aux ordres, à part servir les tyrans, dites-moi, qu’aviez-vous fait de vos âmes?
* Défenseur des droits de l'homme.