Crise de confiance : Comment puis-je la dépasser ?
La question du vendredi *
Cette question a été posée par un pair lors d’un échange de pratique. Derrière cette question, percent un certain nombre de doutes sur la légitimité et sur la posture de l’accompagnant. Sur l’idée qu’un coach ou un thérapeute n’est pas meilleur que l’autre, sur le doute qui subsiste en lui sur sa capacité à permettre à l'autre de changer ou de se développer.
Souvent, j’accompagne des managers sur ce type de questionnement, en particulier quand ceux-ci sont en prise de poste. Au fur et à mesure qu’ils endossent le costume de manager, ils quittent celui de l’expert : ce passage est parfois douloureux car c’est aussi le deuil d’une croyance :
« Je dois savoir mieux que l’autre pour bien le manager ».
Or le manager n’est pas celui qui SAIT, il est celui qui PERMET à l’autre de faire du mieux possible ce qu’il SAIT FAIRE : nous sommes là sur la définition du servant leader et l’idée que le manager est au service de son équipe, qui elle-même est au service de ses clients.
Le dépassement d’une croyance limitante peut générer l’espace d’un instant une crise de confiance, et des questionnements de type : « Qui suis-je pour aider l’autre, alors que je ne suis pas plus savant que lui ? »
Dans les métiers de l’accompagnement, une chose est importante à garder en mémoire c’est que
« l’on ne voit pas tout seul le sommet de son propre crâne ».
Le coach ou le manager a « juste » pour mission d’éclairer et de décoder ce qu’il se passe pour l’autre. Pour y arriver, il a besoin d’être en pleine puissance de sa confiance intérieure, de son impartialité et de toutes ses propres connexions internes.
En guise de réflexion sur ce sujet, une personne du groupe nous a proposé ce texte, lu par Nelson MANDELA en 1994 et qui m’a beaucoup inspiré. Il est un peu plus philosophique que la citation de mon image, et pourtant l’un et l’autre nous permettent d’avancer pour oser être pleinement en posture de relation d'aide sans pour autant faire "le moustique qui pique et qui harcèle" ni entrer dans la toute puissance.
Texte de Marianne WILLIAMSON :
« Notre peur la plus profonde n’est pas d’être incapable,
Notre peur la plus profonde est d’être puissant au delà de toute limite.
C’est notre propre lumière et non pas notre ombre, qui nous effraye le plus
Nous nous demandons :
« Qui suis je moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?
En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?
Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde.
Il n’y a rien de sage à vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.
En laissant notre lumière briller, nous donnons incidemment aux autres la permission d’en faire autant.
Lorsque nous sommes libérés de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »
Comment vous sentez vous maintenant que vous avez lu ce texte ?
Vous sentez vous prêt à laisser briller l’être talentueux qui est en vous ?
Si vous souhaitez que nous en parlions ou me laisser votre commentaire, n'hésitez pas à me contacter au 06 14 61 30 80 ou via mon site www.chrysaleads.com
A bientôt,
Alexia Dumonceau
* La question du Vendredi est issue de mes rencontres de la semaine sur le terrain (Coaching, formation ou thérapie). C'est une question qui m'a été posée et qui m'interpelle. Elle peut être tout aussi bien philosophique, pragmatique, existentialiste, économique…. Si celle ci vous parle, l'objectif est que vous puissiez enrichir les éléments de réponse avec votre propre expérience