Cut the bullshit : Emotion 0 - Consensus 1
Depuis quand le marketing, et tous ses apparentés, sont-ils devenus synonymes de "bullshit"? Peut-on échapper à cette suspicion désormais réflexe ? Même l'individu est visé, le personal branding a hérité des démons de sa grande sœur : le "parler" pour ne rien dire, le "brocarder" pour camoufler.
J'aspire à utiliser le storytelling pour faire rayonner les idées de personnes talentueuses et passer à l'action. Pas pour s'empiffrer de mots. Alors comment ? Et aussi comment démontrer que cela marche ?
Le storytelling est mort, vive le storytelling : Usé, il est. A force d'évider des mots, à force de faire des phrases et de répliquer les mêmes schémas narratifs, les histoires se sont vidées de leur sens premier : créer le débat. La machine Netflix ne nous aide pas. Nous passons aujourd'hui de Content Factories, largement exploitées par les marques, au Story Factories, des usines à saisons qui aujourd'hui divisent davantage qu'elles ne rassemblent.
Il faut donc réinventer le storytelling. Vaste chantier... Et pourtant.
Une histoire se construit sur du contenu, et non du vide.
NO COM BUT CONTENT : la communication n'a pas le monopole du storytelling. La création et l'imagination, non plus. S'extraire de l'exercice de la communication, tel qu'il est perçu aujourd'hui, pour se focaliser sur les idées, leur contenu et leur impact. "Ecrire, c'est traduire", selon Benoit Joxe, Conseil Politique et Plume dans un excellent billet de la Guilde des Plumes. Il prend ainsi systématiquement le temps d'investiguer le contenu des idées à transmettre. C'est peut-être évident, mais cela fait toute la différence.
"Quand ça fait mal, c'est que ça fonctionne", mon acupunctrice
WANTED : EMOTIONS. On le sait, les histoires ont ce pouvoir - inégalé de mon point de vue - de capter un public. Elles l'ont si et seulement si elles dépassent le consensuel, l'apparent, l'acceptable. Si elles viennent vous toucher, là, aux tripes, au cœur, à la gorge. Parfois, cela démange, ça pique, ça grince aux articulations. On en parle de CNews qui désormais bat BFM TV sur certaines tranches horaires ? On peut être ou ne pas être d'accord avec leur ligne éditoriale, toujours est-il qu'ils comptent désormais dans la sphère médiatique.
Le storytelling, c'est un détour. Un détour qui permet de localiser des raccourcis.
"La folie, c'est se comporter de la même manière et s'attendre à un résultat différent." disait Einstein. Peut-être soyons nous aussi fous que lui, et allons chercher ces détours par l'imaginaire.
Assumer un point de vue singulier, assumer le "je ne sais pas encore", assumer de prendre le temps, assumer le rêve, assumer l'impertinence, l'humour décalé, assumer le quali versus le quanti, assumer la possibilité du "non" avec un seul point de mire, éveiller votre audience.
Vaste chantier que de repenser le storytelling, mais la folie dans ce sens là me semble être une belle piste, non ?
Et vous, que faites-vous pour réinventer le storytelling ?
Transformez vos obstacles en ressources | Executive Coach PCC & EIA-SP | Superviseure ESIA | “Chères Erreurs” : newsletter et livre à paraître en février 2025
3 ansRas-le-bol bol de l’eau tiède ! J’aime le courage que ça demande de réinventer le storytelling. Go Candice BLOIS !