#Débloque_Notes • Mon village d’exposants à l’heure du Covid

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Une visite au SIdO 2020 (Lyon) rassure sur la reprise des salons professionnels en France. Mes impressions après une demi-journée au Palais des Congrès.

Il fallait s’y attendre : il n’y a pas de vestiaires au SIdO 2020 qui a ouvert ses portes ce jeudi 3 septembre au Palais des Congrès de Lyon. Je vais devoir garder mon encombrante veste de motard tout au long de la visite. 

Le SIdO, devenu un rendez-vous d’envergure européenne pour les technologies iOT et IA, ouvre le bal des salons professionnels dans la région. Cette semaine, c’est la reprise un peu partout en France pour les grands rendez-vous. Et l’occasion d’évaluer l’impact des mesures sanitaires sur les rassemblements professionnels.

Pour les vestiaires, tant qu’il fait beau pas de souci, mais les premières pluies et les frimas vont compliquer la gestion des salons d’automne et d’hiver. Les fabricants de petits imperméables et ponchos qui se plient dans une pochette vont se frotter les mains. Ce sera la meilleure solution pour les visiteurs.

Le SIdO draine des visiteurs lointains venus avec leurs valises à roulettes. S’il n’y a rien pour les vêtements, la gestion des bagages est efficace. Cela nécessite une belle surface pour entreposer les affaires de centaines de visiteurs tout en respectant des distances entre chaque objet. Ce n’est pas un problème au Palais des Congrès de Lyon, mais cela risque d’être compliqué pour les manifestations se déroulant dans des lieux plus exigus. Même avec un système à étagères pour gagner de la place au sol.

300 exposants plutôt satisfaits du démarrage

Une fois dans l’enceinte elle-même, la manifestation semble fonctionner normalement. A part la foule des visiteurs masqués qui fait un peu bizarre — mais on finit vite par ne plus y prêter attention. L’affluence est peut-être moindre que l’année dernière. Comme le salon dure deux jours, il est un peu tôt pour faire un bilan de la fréquentation (1). En fin de matinée, quelques-uns des 300 exposants confirment qu’ils ne voient finalement pas beaucoup de différence avec les éditions précédentes. Ils sont manifestement contents de retrouver leurs prospects et clients.

Je constate cependant que les flux entre les stands sont plus paisibles comme si le port du masque amenait de la lenteur. L’ambiance sonore est un ton en dessous de la normale même s’il faut un peu élever la voix pour se faire entendre à travers son bâillon médical. Mais cela ne durera peut-être pas quand la rencontre battra son plein.

Si le vestiaire a disparu, deux bars ont été maintenus. Mais ce n’est pas la ruée vers le Nespresso à la différence des années précédentes. Avec les cordons qui séparent les exposants (consommations gratuites) des visiteurs (consommations payantes), cela complique l’accès à la machine à café. Il faut attendre son tour en gardant ses distances et il n’y a plus de mange-debout autour desquels entamer les premiers échanges. On prend son gobelet et on dégage. 

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Les consignes sanitaires sont bien présentes et même redondantes. On ne compte plus les fontaines et les flacons de gel. Est-ce qu’on n’en fait pas un peu trop ?

Quelques robots d’accueil ont été placés après la zone de pointage. Voilà des guides qui ne risquent pas de transmettre le coronavirus. GL Events qui gère le Palais des Congrès a constitué une équipe « Vigilance Covid » constituée de 4 jeunes femmes. Elles ont pour rôle de faire respecter le port du masque essentiellement, mais elles n’ont pas à intervenir : les visiteurs sont disciplinés et portent tous un masque. En papier bleu à 99 %. C’est un peu monotone. Même pour un rendez-vous professionnel cela manque de fantaisie. Avec mon masque taillé dans de la toile de camouflage militaire, je dénote franchement. 

Les sociétés savoyardes qui ont mis au point un masque facial transparent en silicone devraient trouver dans les événements professionnels un joli marché. Leur coque à filtration en céramique est annoncée pour fin octobre.

Les salles de conférence accueillent moins de monde puisqu’un siège sur deux est gelé (mais quand même placé pour éviter la pagaille des espaces vides).

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Vraie tendance semble-t-il : plusieurs conférenciers étrangers ne sont pas venus et interviennent depuis leur base. Comme avec Zoom, lors du confinement, on découvre que dans le monde professionnel cela fonctionne très bien même quand le conférencier n’apparaît qu’en vignette sur grand écran (mais je constate que cela nécessite de monter le son pour lui donner plus de présence physique). Gageons que ce mode d’intervention s’imposera quand l’épidémie sera derrière nous. Seules les compagnies aériennes et la SNCF s’en plaindront.

Je ne vois pas trop ce qui pourrait être amélioré. A part les badges qu’il faudrait adapter aux nouvelles conditions d’échanges. Il est parfois malaisé de reconnaître son interlocuteur masqué au premier regard. Des noms écrits plus grands seraient bienvenus — je n’ai jamais compris pourquoi les organisateurs d'événementiels préféraient mettre leur magnifique logo plutôt que de grossir le nom des visiteurs. Pourtant on sait à quel événement on participe, non ? —. On pourrait aussi faire figurer leur portrait en grand quitte à imprimer des badges au format A5. 

En tout cas, les masques font une bonne excuse aux gens qui ont oublié qui vous êtes. Ils ne sont plus obligés de scruter votre badge du coin de l’œil pour éviter un impair. 

En définitive, le SIdO 2020 apparaît comme un salon presque normal. Attendons la fin des deux jours et d’autres témoignages pour se rassurer définitivement sur le succès des salons en France dans les prochains mois.

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(1) Finalement une baisse de 12 % le 1er jour selon les organisateurs. Interview de Pierre Mirlit.


Merci pour ce témoignage Jacques. On parle bc de ce salon dans la profession ajd car il marque le retour des salons professionnels...rien depuis mars ! Et ca fait chaud coeur...La filière sait gérer ces contraintes, elle l’a fait pendant les attentas avec un professionnalisme reconnu, elle saura le faire pour le covid...bravo aux organisateurs... si eux ils tiennent, les autorités joueront aussi le jeu et les presta que nous sommes suivront ...

Alain Durif

Cercle de Lyon - Creative(s) Atelier Graphique - Print Management Agence de production créative Création graphique - Mise en page Impression

4 ans

Bonne rentrée !

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