Décadence du petit cheval blanc

Le médico social semble être le parent pauvre de ses financeurs et cela risque de s'aggraver dans les années à venir. Les directions des établissements recevant des personnes en situation de handicap suivent le périple catastrophique d'une mort par ordonnance qui se dessine . La gouvernance des établissements de ce secteur est gouvernée pour la plupart, par des directions prônant de l'inertie, de l'incommunicabilité. Leurs cadres dysharmoniques ont tous plus ou moins un égo démesuré où la soif du pouvoir et de la reconnaissance se situe au firmament de la médiocrité humaine, car ces personnes qui se comportent de cette manière ouverte, bienveillante, séduisent trompent les gens qu'ils côtoient. Ce qui prime chez la plupart de ces gens ou qu'ils mettent en exergue , en extase devant leur travail , leur communication...c'est, vous allez comprendre : "Leur Moi".

Les personnes handicapées enfants , adultes ou les salariés, quelque soit la structure, ne les passionnent guères, ce qui les transcendent c'est leur suffisance, leur écoute à soi-même. L'humanité spécialisée n'existe pas ou peu chez eux, si cette culture semble présente, elle montre que l'amour de son prochain semble un vain mot, devient un indice manipulatoire…auriez vous la meilleure part?

Nous vivons dans un monde où la finance commerciale remplace la quiétude humaine. Soyons positifs en émettant que, heureusement, toutes les directions et simples cadres ne prônent pas cette condescendance .

Dans le courant de l'année 2010, on nous imposa une agence régionale de santé regroupant la santé et le médico social, deux entités opposées, quelle aubaine pour les travailleurs sociaux.

En 2015,le mot sérafin-ph est apparu dans le Medico social et cette décadence a pris des proportions gargantuesques dans notre milieu. Cette dérive imaginée par des technocrates en herbe apporte un non sens dans la pensée sociale. Ces technocrates ont décidé d'édifier à leur pierre angulaire des techniques iconoclastes pour l'avenir de ce secteur où l'empathie n'existera plus, nous allons modifier l'humain handicapé en objet et le coté financier et commercial prévaudront.

Sérafin-ph ressemble à s'y méprendre à la T2A hospitalière des années 2004/2005,tarification à l'acte que le monde médical réfute, or la technocratie n'entend pas l'oracle du mécontentement. Cela risque de continuer avec sérafin-ph qui nourrit l'humain handicapé en besoins et prestations.

Auparavant, le petit cheval blanc était heureux, maintenant nous allons contribuer à sa mort, car la consonnance humaine dérive s'évanouit.

Depuis un certain temps, nous parlons, allons vivre une nouvelle ère qui se nomme :"Inclusion, habitat inclusif ", les mots définissent une ouverture vers l'extérieur, mais à quel prix!

Ouvrir les portes des établissements du médico social vers l'extérieur est une très bonne chose, mais je le redis à quel prix. L'inclusion, intégrer des personnes handicapées, quelque soit leur pathologie, existe depuis des décennies ,F. Deligny en a été un très bel exemple en créant des lieux de vie , des lieux alternatifs. Ce n'est pas nos cols blancs actuels qui diront le contraire.

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