Décarbonation des mobilités, quels leviers ?
Le 23/03/2023 s'est tenu un "RDV de la mobilité" dédié à la décarbonation des mobilités et organisé par le CEREMA. L'occasion de faire une piqure de rappel sur les enjeux de la décarbonation des transports et les principaux leviers à actionner en vue de réduire les émissions du secteur.
Constat :
1. Le secteur des transports génère 30% des émissions nationales :
2. Le secteur des transports est en retard vis-à-vis des objectifs de réduction des émissions de CO2 augmentant l’ampleur du défi à relever dans un laps de temps de plus en plus contraint :
Pour atteindre les objectifs de neutralité carbone en 2050 imposés par le paquet « Fit for 55 » et la Stratégie Nationale Bas-Carbone, il est nécessaire de repenser nos politiques et modèles de mobilités. Pour ce faire, plusieurs leviers peuvent être actionnés.
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Quels leviers pour décarboner les mobilités et tenir nos engagements à horizon 2050 ?
L’approche « Eviter, Changer, Améliorer » présentée lors de la conférence est un modèle non techno-centré pertinent pour réduire les émissions du secteur. Celle-ci préconise la mise en œuvre de trois grandes catégories d’actions :
1. Eviter : diminuer les distances parcourues avec des modes motorisés (diminution des trafics routiers et aériens) via :
2. Changer : changer nos pratiques de mobilités par des pratiques moins consommatrices de ressources énergétiques et matérielles notamment à travers :
3. Améliorer : améliorer les motorisations et les substituer par des technologies moins émissives notamment en organisant la transition énergétique des flottes de véhicules. A noter toutefois que l'électrification massive n'est pas une solution en soit, notamment du fait de l'intensité carbone de l'électricité (production et disponibilité d'une électricité peu carbonée) et de la consommation de ressources (extraction de terres rares - minerais pour la fabrication des batteries) ayant un important impact environnemental (modification des paysages, des sols et du régime hydrographique local...).
En conclusion, changer de modèle de mobilités impose de traiter les épineuses questions :