Dans la série transhumanisme, l'enzime/ciseau génétique sera disponible pour le public en 2025.
Le UK a annoncé en février qu'une équipe de scientifiques venait d'être autorisée à manipuler l'ADN d'embryons humains. C'est la 1ère autorisation de cette nature en Europe (seule la Chine a délivré un permis équivalent en 2015) et c'est assez énorme. On vous explique. Avec des mots simples.
De quoi s'agit-il ? De l'utilisation de la méthode CRISPR-Cas9, c'est à dire une enzyme qui est programmée pour repérer une partie spécifique de l'ADN (porteuse de maladie ou pas) et, tels des ciseaux, la couper (puis recoller les deux extrémités de l'ADN ainsi débarrassé du segment à éliminer).
Pourquoi c'est énorme ? Car cette technique est hyper simple, très bon marché et que les essais menés en l'utilisant donnent des résultats assez bluffants : par exemple, en octobre dernier, en "coupant/collant" 67 fois l'ADN d'un cochon, une équipe a réussi à rendre ses organes potentiellement greffables à un humain !
Pourquoi c'est encore plus qu'énorme ? Parce que l'enzyme peut être programmée pour modifier l'ADN à l'infini (et pas seulement ses sections potentiellement dangereuses) : autoriser son utilisation sur l'embryon ouvre la voie au "bébé sur mesure" et/ou à la modification de l'espèce humaine. Rien de moins.
Les recherches autorisées au UK portent sur l'infertilité et les essais menés en Chine en 2015 sur des embryons n'ont pas donné de résultats probants (la modification n'a pas fonctionné sur la plupart des embryons).