De Gaulle

De Gaulle

50 ans déjà. 50 ans que demeure dans ma mémoire cette image poignante d’un cercueil drapé de tricolore et porté par un char : grandiose et simple à la fois. Ce jour là, Charles de Gaulle finissait d’entrer dans la grande histoire de France.

De Gaulle, l’homme du 18 juin bien sûr, l’honneur de la France lorsque celle-ci l’avait perdu. Le père de notre Cinquième République, accoucheur d’un pays moderne et respecté. Le défenseur aussi d’un certain ordre trop immuable pour ne pas être contesté.

Et toujours comme unique règle de toute une vie, la grandeur de la France telle qu’elle doit être et non telle qu’elle est, et comme singulière obsession, le redressement du pays.

De Gaulle est d’abord l’incarnation raisonnée du sens intuitif et profond de l’Histoire. Il comprend magistralement la menace des années trente comme la nécessaire réconciliation des années soixante.

Il est ensuite l’expression sans concession d’une éthique politique qui tranche avec la traditionnelle médiocrité de l’opportunisme. Il le paiera au prix fort : condamnation de l’officier en 1940, injuste solitude en 1946, répudiation en 1969. Mais, au-delà, l’injustice du moment prendra valeur d’exemple avec le temps et transcendera l’étroitesse de l’instant en un grandiose dessein qui rejoint Jeanne d’Arc à perpétuité. Et finalement, il donne raison à Bernanos qui osait affirmer aux heures les plus sombres « nous croyons qu’il y a un honneur de la politique ».

De Gaulle, c’est enfin, au-delà de l’intransigeance de l’homme d’Etat, au-delà de la hauteur ombrageuse de l’homme tout court, cet homme simple, ce père aimant, avec ses fragilités, cachées au nom d’une « certaine idée de la France » qui renvoie au fond à une certaine I'dée de l’homme.

Sa vision s’extraie alors d’un présent imparfait pour se porter au-delà et plus loin, pour tenter d’harmoniser dans une unique volonté, l’espérance et la contrainte, l’idéal et le réel avec encore et toujours le peuple de France au cœur.

Au fond, de Gaulle représente la recherche d’un absolu qui transcende les époques, que chacun possède en soi et que tous attendent de l’homme politique. Il exige de celui-ci qu’il s’élève à la hauteur de la mission sous peine de récolter le discrédit. Grandeur et servitude politiques !

« La France est veuve avait dit Pompidou en 1970. J’ai peur qu’elle le soit toujours. Le temps s’est écoulé depuis. La mémoire reste. La nostalgie vient. L’exemple est là. D’une brûlante actualité.

Parce que dans la crise, De Gaulle nous crie son espérance et sa volonté sans autre alternative,

Parce qu’en 40 tout était foutu et qu’en 45 tout était redevenu possible,

Parce qu’en 58 la France était au plus bas et dix ans plus tard au plus haut,

Parce qu’aujourd’hui, la France est toujours la France,

Alors l’appel gaullien raisonne une fois encore pour nous dire, le redressement est possible, il est pour demain.

Charles Ralite

Chargé d'affaires Sols Bâtiment et Sport chez Gerflor

4 ans

Un véritable homme d'État qui aura relevé la France et voué sa vie à notre pays... Qu'il serait bon qu'il soit actuellement aux commandes. Le grand Charles aura incarné la France et son apogée avant l'inéluctable déclin que nous subissons aujourd'hui et qu'il avait annoncé à la veille du grand départ... Paix à son âme

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