De la Perfection. Le Réel sensori-moteur s'oppose au Sensualisme
Le philosophe David Chalmers avait déjà signalé ce problème lorsque nous voulons étudier le fonctionnement du cerveau et principalement la nature de la conscience. Il est plus facile d'étudier, d'observer ce qui est loin de soi que soi-même. Une illustration de ce problème et le paradoxe du cycliste (mais qui pourrait être le paradoxe du marcheur, du fabricant, etc). Lorsque nous nous regardons faire, nous ne pouvons plus faire ce faire. Tout modèle du cerveau qui viendrait du cerveau se représentant dans sa nature est impossible. Il lui faut un reflet pré-formé qu'il sélectionnera parce qu'il s'y sera reconnu. Tnt que le cerveau se reconnaît, il apprend. Tant que notre cerveau reconnaît dans la géométrie du déplacement de la souris de l'ordinateur lui-même, il acceptera que cette image vécue soit aussi celle d'un état du Réel selon la Physique, les Mathématiques ou la Neuropsychologie. C'est la plus grande chance que nous avons pour apprendre et c'est une chance qui s'est construite, semble-t-il, petit à petit, dans les cerveaux du vivant. C'est une capacité d'adaptation aussi;, autrement, nous serions toujours prisonnier de notre monde premier, de notre niche écologique originelle. La sensori-motricité nous permet de connaître ce que nous appelons les sciences en les percevant, ressentant, dans notre expérience, non sous la forme d'une sensualité, mais bien sous celle d'une correspondance intime entre les géométries engendrées par notre corps pour réaliser une tâche. Si nous pouvons apprendre le Réel de cette façon, alors nous pouvons apprendre à juger de la Politique, de l'Economie, de l'Industrie, à partir de ce que nous percevons d'elles, leurs linéaments.
Dans les pages précédentes, nous avons commencé à explorer le sous-jacent de ces linéaments du point de vue de la Théorie générale des systèmes en faisant bien attention à rester dans le perceptible, l'expérience de chacun, au lieu de partir du côté de la magie, la modélisation mathématique. La modélisation mathématique est de la magie pour le cerveau si l'expérience est figurée immédiatement par des éléments du langage mathématique. Il lui faut d'abord passer par la géométrie, c'est-à-dire une expérience de la dynamique ordonnée. Ce n'est qu'à la fin, si c'est nécessaire, que l'on pourra traduire cette expérience géométrique dans ce langage mathématique qui n'est en rien les Mathématiques. Nous pouvons donc comprendre le Politique, l'Industrie, l'Economie, du point de vue de notre expérience qui n'est en rien médiocre car reliée au Réel comme le sont le Politique, l'Industrie et l'Economie. Il se peut bien que toute notre expérience sensori-motrice ne nous permette pas de tout comprendre de ces trois domaines, mais elle n'est pas la sensibilité d'une intimité close. Cette sensibilité close est ce que produisent dans notre cerveau les Simulacres et la Perfection. C'est le résultat de ce que nous pourrions désigner comme un effet d'imperméabilisation du Réel.
Comme nous l'avons décrit, cet effet de surface n'est pas le fait de l'informatique utilisée pour les jeux électroniques, les vidéos, les MOOCs, etc Il est dû à une boucle qui renvoie notre perception à notre sensibilité sans pouvoir en sortir. La connaissance du Réel par le Réel est renvoyée à l'hédonisme et le psychologisme réunis comme pathologies et pseudo théories. Or, c'est ainsi que l'on juge à nouveau des œuvres d'Art à moins que l'on n'utilise pour cela l'histoire de l'Art. Malgré les travaux d'Esthétique expérimentale les plus féconds et les plus explicatifs de la nature des différents objets d'Art, pour quelles raisons le renvoi sur soi et notre sensualité, le renvoi sur une pseudo logique causale de la succession des œuvre, sont redevenus les façons publiques de juger des œuvres d'Art et d'en assurer la publicité et la promotion?
In pursuit of simplicity
9 ansMon plaisir, mon cher ami
Philosopher
9 ansThanks 😊
Lucky To Be Alive Top 1% 1 Million
9 ansLove it!.
Philosopher
9 ansMerci Carlos V. 😊