Depuis 2 ans, citoyenne en pays d'innovation collaborative

Voilà 2 ans que je chemine dans l'exotique contrée de l'innovation collaborative. C'est Linked-in qui me l'a rappelé et m'a donné envie d'un petit arrêt sur image réflexif sur les mœurs de cet étrange pays.

En pays d'innovation collaborative, se croisent de multiples écoles (méthodes agiles, design thinking, intelligence collective, créativité, ASE) et une kyrielle d'outils (hackathon, boite à idées, séances de brainstorming, ateliers, world café, incubateurs, excubateurs, plateforme digitale, programme d'intrapreneuriat). Tous sont citoyens actifs de ce large pays. Une variété réjouissante, terrain de libertés et d'exploration. Le plaisir consiste moins à devenir expert de l'un ou de l'autre, mais bien de les combiner et les mobiliser avec pertinence en fonction de l'intention de la démarche et de la demande du client.

En pays d'innovation collaborative, j'ai rencontré des personnes convaincues qu'en accompagnant les collectifs, par des méthodes, des outils, et de bonnes questions, ont peut les aider à libérer l'énergie et la créativité de chacun, et à trouver des solutions inédites et pertinentes.

Dans ce pays là, on ne croit pas au travail en chambre ou que les seuls dirigeants ont la solution. A contrario, on croit à la nécessité d'impliquer les parties prenantes, de croiser les points de vue pour imaginer des solutions pertinentes qui donnent envie. Des solutions qui ne sortent pas du rêve (ou du fantasme) de quelques uns mais bien de la réalité terrain d'un collectif.

En pays d'innovation collaborative, on s'habille principalement de post-its (signe d'identification ultime de la tribu) et on déteste les salles de travail avec table centrale immense et sièges en cuir qui nuisent tant à l'implication.

Je suis fière de contribuer à ce pays là, un pays dans lequel, quand ça marche, les gens sont debouts, engagés dans des conversations sur les sujets qui leur importent. Un pays où je m'efforce de combiner avec exigeance la dynamique des idées (parce qu'on est là pour bien formuler les questions et résoudre des problèmes) et la dynamique des personnes (parce que c'est nettement mieux quand la contribution de chacun est reconnue et valorisée).